dimanche 26 avril 2009

L´AFRIQUE compte-t-elle réellement dans le monde ?

(Cameroun link 23/04/2009)

L´Afrique doit-elle continuer à faire l´autruche et persister à croire qu´elle
fait partie de ce qu´abusivement on appelle la communauté internationale ? C´est la question qui aujourd´hui, devrait préoccuper tous les dirigeants du continent, au regard de l´affront que viennent de lui infliger une fois de plus les puissances occidentales en prenant pour prétexte les positions du président iranien pour bâcler une conférence à laquelle ils n´ont jamais plus voulu assister depuis celle de Durban en Afrique du sud en 2001, parce que la question du racisme et surtout ses principaux bénéficiaires ou agitateurs y ont été estampillés et évacuer ce faisant, la question centrale de l´application des droits à tous et pour tous sans parcimonie.

Après avoir agité l´épouvantail de la non participation, jouer la carte de la désertion au premier jour du forum au motif des propos inacceptables du président iranien, et à cause d´eux toujours, les travaux prévus pour durer plus d´une semaine mais clôturés hier, les nations fondatrices des droits de l´homme ont tenu à rappeler leur attachement à ces valeurs universelles avec lesquelles elles ont jusqu´à ce jour dirigé le monde vers la paix, de la manière la plus forte et significative.

Il est cependant nécessaire de rappeler qu´en 1236 déjà, la charte du Mandé ou du Kurukan Fuga existait déjà en Afrique. L´écart entre cette date et celle communément admise comme valable en dit long du rapport que l´africain entretenait déjà avec son semblable.

`Durban II´ que d´aucun s´accordent à dire que ce fut un succès, aura été somme toute pour la grande majorité, n´en déplaise, un cuisant échec ; mais aura permis de mettre en exergue les réelles volontés des uns et des autres quant à leur détermination à combattre ce pourquoi ils s´étaient donnés rendez-vous à Genève. Comme à l´accoutumée, l´histoire retiendra la version de la communauté interna- tionale donc universelle. Gobineau ne rappelait-il pas déjà que "L´histoire ne jaillit que du seul fait des races blanches", comme Alexis de Tocqueville affirmait à juste titre que: "En politique, la communauté des haines fait presque toujours le fond des amitiés".

Partant, deux lectures se dessinent donc, celle de la communauté internationale qui est restée solidaire pour faire valoir le respect de ses seuls et uniques intérêts et celle des autres, destinés à obéir et suivre, qui n´auront pas vu se concrétiser les idées du combat pour les droits tels qu´ils devraient s´appliquer à tous.

Que vaut donc le `connaître pour mieux agir´ dans le cas d´espèce ?

Il est pourtant de notoriété mondiale que le président iranien est un négationniste comme il y a encore à peine un an Nelson Mandela lui-même était lui aussi un terroriste toujours inscrit sur la liste noire américaine.* A 89 ans, ancien président qui a combattu le régime d´oppression blanche, resté derrière les barreaux pendant 27 ans était encore terroriste. C´est peu dire.

Si donc cette connaissance universelle des positions du président iranien qui ne datent donc pas d´avant-hier à Genève n´a pas servi à éviter le pathétique spectacle de la désertion de la salle de conférence par certaines délégations, alors à quoi sert le slogan adulé de ces mêmes délégations qui est `connaître pour mieux agir´. N´a-t´on pas bombardé l´Irak parce qu´on connaissait qu´il était un pays dangereux ? Ne combat-on pas l´Iran parce qu´on connaît qu´il est dangereux ?

Cette désertion de la salle nous donne en effet une bonne indication de la réalité et de la valeur des connaissances de ceux qui les proclament au monde comme des connaissances infaillibles et montre la réelle volonté à combattre non pas seulement la question qui réunissait les uns et les autres à Genève, mais également les autres questions qui minent l´humanité, conséquences de leur fourberie.

La continuation d´une idéologie d´être le nombril du monde .

Il fallait un bouc émissaire et qui mieux que le président iranien pour les occi-dentaux et les israéliens pour jouer ce rôle et saborder ce forum ? Prendre le prétexte des propos du président iranien pour infliger une telle rebuffade à une conférence dont l´objectif final était la recherche d´un monde meilleur, est d´abord ignorer des millions de voix, d´hommes et femmes dans le monde pour lesquels la question de la discrimination selon le critère de la peau reste un vécu douloureux dans leur vie de tous les jours. C´est cautionner les positions il y a encore quelques jours d´un Watson ou celles de cet élu français de l´UMP qui, voyant l´ancienne candidate PS aux élections présidentielles françaises en boubou sénégalais, l´assimilait de go à je cite : "Ségolène Royal en boubou me rappelle ma femme de ménage".
Mais c´est aussi et surtout la prétention, celle là qui a débouché à l´extermination des indiens, à esclavagiser pendant 400 ans les noirs et ensuite à les coloniser, de croire que le monde ou son nombril est l´occident et que le reste doit suivre en n´ayant pas son mot à dire. Cette conception éculée mais très dangereuse du monde d´aujourd´hui risque plonger l´humanité une fois de plus dans les profondeurs d´un obscurantisme terrible dont il est à peine sorti. Ce même obscurantisme qui prend les victimes d´un génocide aujourd´hui encore en otage, pour refuser de traiter les discriminations qu´il crée par la même occasion.

Comment combattre ce qui n´existe pas ou perçu comme tel ?

Soigner, combattre, guérir, lutter ou même prévenir un mal, c´est déjà bien le nommer avant toute chose nous semble t-il. Il faut noter que la notion de racisme même, biaise de fait cette conférence et le débat. Comment peut-on dire une chose et son contraire ? L´idée scientifique donc objective nous dit-on, est que la race n´existe pas. Au nom de quoi organise-t-on un forum sur ce qui est admis comme ne pas exister ? Une contradiction qui reste encore une énigme pour beaucoup d´entre nous.

Prenons le paragraphe qui suit, qui réaffirmait la déclaration et le programme d´action de Durban I et nous semble-t-il de Durban II et regardons-le de près. Comme nous apprend l´adage, le diable se cache dans les détails et Marla Markovitch * ne nous démentira pas non plus.
12. Déplorant la montée générale de la violence et de l`intolérance raciale et religieuse, y compris l`islamophobie, l`antisémitisme, la christianophobie et l`antiarabisme qui se manifeste en particulier par les stéréotypes péjoratifs et la stigmatisation des personnes en raison de leur religion ou de leur croyance, et à cet égard demande à tout les états membres des Nations Unies d`appliquer le paragraphe 150 de la DPAD;
Il n´est point question de race ici. Mais de la dénomination précise des maux, des discriminations selon leur nature. On y note la part essentielle et prépondérante de la religion dans cette liste que nous aurions souhaitée pas exhaustive. Par contre, le lecteur observera qu´il n´est point question, mieux, elle brille par l´absence d´une discrimination, d´une violence très présente pourtant et qui se porte à merveille ces dernières années : la `NEGROPHOBIE´.
Cette discrimination qui touche les noirs où qu´ils soient et si par malheur ils sont d´Afrique, viennent s´y greffer d´autres stéréotypes encore plus destructeurs que dénigrants. Un terme qui est encore plus discriminé que ne le sont les individus et que l´on cadenasse, embastille dans le fallacieux fourre-tout qui est le racisme. Ainsi, on peut aisément ne pas s´en occuper ou s´en préoccuper. Pourtant la négrophobie est la discrimination la mieux partagée dans le monde, pourquoi donc si peu d´intérêt à son endroit ? La faute aux concernés eux-mêmes avant toute autre raison. Incapables de prononcer le mot pour qualifier le mal dont ils sont victimes et pour quelle raison les autres le feraient pour eux, à leur place ? Souvenons-nous de ce que Steve Biko disait : « L´arme la plus dangereuse entre les mains de l´oppresseur est la mentalité de l´opprimé ».
Que révèle en effet l´échec voulu par les uns et les autres de ce forum, que la question ne les concerne pas. D´abord parce qu´ils sont ceux qui pratiquent à plus grande échelle ce dont il était question à Genève et les faits historiques comme présents sont là pour corroborer ce propos. Toute la littérature discriminatoire, de négation de l´humanité à d´autres peuples est compilée chez la plupart de ceux et celles qui ont construit la légende des `siècles des lumières´. Ce fut donc une grande imprudence voire une outrecuidance que de les faire passer de rang de juges qu´ils sont, à celui d´accusés.

Ensuite, que l´Afrique doit elle-même s´emparer de la question des discriminations et surtout celle de la négrophobie à bras le corps, au lieu d´être dans le suivisme, en prenant des décisions qu´elle fera en sorte d´appliquer et de faire observer par tous sans quoi, on aura beau hurler, la caravane de l´indifférence et du mépris continuera son beau et bonhomme de chemin.

Jean-Jacques Dikongué
Camerounlink- Paris

1- Nelson Mandela et l`ANC vont être retirés de la liste noire américaine du
terrorisme
(Sat, 28 Jun 2008 15:02:50 GMT)
Le Sénat américain a adopté, samedi, une loi visant à retirer l`ancien
président sud-africain et son parti, le Congrès national africain (ANC) au
pouvoir, de la liste noire américaine du terrorisme

2- Malka Markovitch, historienne et auteure des "Nations désunies. Comment
l`ONU enterre les droits de l`Homme" (éditions Jacob-Duvernet) .
© Copyright Cameroun link

samedi 25 avril 2009

Solidaires du monde : une plate-forme de blogs actifs pour le développement

Une initiative de l’AFD

La plate-forme de blogs initiée par l’Agence Française de Développement (AFD), Solidaires du monde, accueille déjà 102 blogueurs actifs du monde entier, concernés par la solidarité et le développement. L’Afrique y est le continent le plus représenté.

vendredi 24 avril 2009

Une photo d'Obama en maillot déchaîne l'Amérique



A droite: la photo originale. a gauche la A droite : la photo originale. A gauche la couverture du Washingtonian. Comme vous le voyez, la couleur du maillot d'Obama est passée du noir au rouge. Le magazine a reconnu avoir modifié la couleur du short car la couverture était déjà noire.


Certains apprécient, d'autres crient au scandale: la photo de Barack Obama simplement vêtu d'un short de bain, publiée en Une du prochain numéro du magazine Washingtonian avec la légende "Notre nouveau voisin est chaud", ne laisse pas indifférent.

Cette photo fait partie d'un dossier de l'édition de mai du mensuel, intitulé "26 raisons d'aimer vivre ici". Barack Obama est la raison numéro deux. La photo, prise à Hawaii peu après l'élection présidentielle, le montre plutôt à son avantage: on y voit le président américain, l'allure athlétique, en train de marcher vêtu d'un maillot de bain rouge, lunettes de soleil sur le nez.

Commentaires partagés
Il n'en fallait pas davantage pour enflammer les Américains. "Entre les courriers électroniques, les coups de téléphone, les commentaires sur les blogs, nous avons des réactions par centaines", explique le journaliste politique du magazine, Garrett Graff. "Les commentaires sont très partagés: un grand nombre de personnes pensent que c'est une chouette photo pour célébrer le président, d'autres ne sont pas d'accord", ajoute-t-il.

Cette couverture n'a pourtant rien de choquant selon M. Graff: "nous avons essayé de capter ce qu'il y avait de sympa à être ici en ce moment", a-t-il dit. Quant à la légende "Notre nouveau voisin est canon", c'est du "second degré", dit-il. Tout le monde ne l'a pas compris comme ça, si on en croit les commentaires publiés sur le site de la revue.

"Barack n'est pas une pin-up"
"Les directeurs du Washingtonian devraient avoir honte", s'emporte Kristin. "Il est censé être le président des Etats-Unis, pas une pin-up", lâche Dennis, alors qu'Annon se réjouit d'avoir "annulé (son) abonnement au Washingtonian". Côté réactions positives, Joyce apprécie et promet d'acheter le magazine dès sa sortie. "Quel homme!", dit l'internaute à propos du président. Krissy avoue pour sa part "adorer" la photo et Pammie la trouve "fantastique". (afp/mb)

23/04/09 10h18

mercredi 22 avril 2009

Découverte d'un objet céleste gigantesque

22.04.2009 17:25

Une équipe d'astronomes a dévoilé mercredi la découverte d'un objet mystérieux géant, d'apparence floue, remontant à l'aube de l'univers et qui pourrait être un ancêtre d'une galaxie.

S'appuyant sur des observations faites par un ensemble de télescopes, ces chercheurs ont calculé que cet objet céleste, baptisé Himiko, du nom d'une reine japonaise mystérieuse et légendaire, existait quand l'univers n'avait qu'environ 800 millions d'années, selon cette étude qui sera publiée dans l'"Astrophysical Journal" du 10 mai. L'âge de l'univers, né du "big bang" selon la théorie, est estimé à 13,7 milliards d'années. Himiko, une gigantesque bulle de gaz, s'étend sur 55.000 années-lumière, une taille qui constitue un record aussi tôt dans la création de l'univers et qui correspond au rayon du disque que forme la Voie Lactée, notre galaxie. Ces astronomes se disent ébahis par cet objet. Malgré les excellentes données fournies par les meilleurs télescopes dans le monde, ils ne sont pas sûrs de savoir de quoi il s'agit. (NLE)

lundi 20 avril 2009

Le système d'asile au Burundi mis en place avec le soutien du HCR


17 avril 2009
Le Burundi, important pays d'accueil de réfugiés depuis quatre décennies, vient de mettre en place un bureau spécialisé pour l'asile avec le soutien de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés. Cette étape intervient une année après que le Burundi ait adopté sa première loi sur l'asile.

« L'agence pour les réfugiés se félicite de ces mesures importantes en vue de l'amélioration de la protection des réfugiés dans la région des Grands Lacs », a déclaré Bo Schack, représentant du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) au Burundi. « Le gouvernement sera désormais clairement aux commandes », a-t-il ajouté.


Le cabinet a approuvé la création de l'Office national pour la protection des réfugiés et des apatrides le 2 avril et le nouvel organisme a commencé à mener des entretiens avec les demandeurs d'asile jeudi. Il sera responsable des 27.800 réfugiés et demandeurs d'asile vivant dans des camps ou dans des zones urbaines au Burundi.

« A moyen terme, les autorités délivreront elles-mêmes tous les documents aux réfugiés et aux demandeurs d'asile. Actuellement, cela relève encore en partie du HCR », a expliqué Bo Schack. « Nous espérons aussi que quand le nouveau bureau de l'asile sera totalement opérationnel, la procédure d'asile au Burundi sera plus rapide ».

Dans ses relations avec les demandeurs d'asile, le Burundi se référait jusque là aux lois relatives à l'entrée et au séjour des étrangers. Les décisions sur les demandes d'asile étaient prises par des non-spécialistes. Il y a près de 5.000 dossiers en attente d'une décision, certains datant de plusieurs années, en raison de la lenteur du traitement des demandes.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés avait précédemment aidé le gouvernement à élaborer un nouveau cadre juridique pour le traitement des demandeurs d'asile et des réfugiés – la première loi sur l'asile est entrée en vigueur en 2008. Le HCR a ensuite aidé à mettre en place l'Office national pour la protection des réfugiés et des apatrides en apportant ses compétences et des conseils ainsi que du matériel de bureau et des véhicules.

En mars, des experts du HCR ont organisé un atelier de formation pour le personnel du nouveau bureau sur des questions telles que la détermination du statut de réfugié, les normes internationales de protection des réfugiés, les droits de l'homme et le mandat du HCR.

« Ils sont jeunes et motivés, mais ils n'ont aucune expérience en matière de détermination du statut de réfugié », a déclaré Periklis Kortsaris, l'un des experts ayant dirigé cet atelier d'une durée d'une semaine. « Nous les avons formés à la définition d'un réfugié et aux normes fondamentales de la procédure d'asile. Ils seront désormais en mesure de statuer sur les demandes d'asile conformément aux normes internationales ».

Le projet a été financé par la Commission européenne dans le cadre de son programme pour le renforcement des capacités de protection, lequel aide les Etats non membres de l'Union européenne à développer des systèmes d'asile totalement opérationnels, renforçant ainsi la protection des demandeurs d'asile et des réfugiés dans le monde entier.

La plupart des réfugiés et des demandeurs d'asile accueillis au Burundi sont originaires de la République démocratique du Congo voisine.

Burundi : 3500 ex-rebelles admis dans l’armée et la police


Photo : Burundi

Les négociations, en Afrique du Sud, entre des représentants du gouvernement burundais et ceux de l’ex-mouvement rebelle du Palipehutu-FNL ont abouti à un accord d’intégration de 3 500 ex- rebelles dans l’armée nationale et la police. 390 de ces ex-combattants rejoindront l’Unité

mixte de protection des institutions, où ils remplaceront des Sud-Africains, rapporte notre correspondant Eric Manirakiza.

La mise en œuvre de l’accord se fera « le plus tôt possible », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, en précisant que 60% des 3 500 ex-rebelles seront reversés au sein de l’armée et 40% au sein de la police natonale. « C’est un des signes précurseurs d’une paix définitive », a-t-il déclaré.

Selon le correspondant de la VOA, 5 000 autres combattants seront démobilisés et entre 10 000 et 12 000 seront considérés comme des « civils associés », qui regagneront directement leurs localités d’origine après avoir reçu, chacun, l’équivalent d’un peu moins de 100 dollars. Source: Voice of America

Hollande-Burundi: Vers un renforcement des relations

Les relations diplomatiques entre les Pays-Bas et le Burundi ont franchi une nouvelle étape, ce week-end, avec l’ouverture d’une ambassade néerlandaise à Bujumbura, en présence du ministre néerlandais à la Coopération et au Développement, Bert Koenders.

De nombreuses missions déplomatiques ou centres culturels et d’écoles européennes ont dû fermé leur porte du fait de l'insécurité liée à la guerre civile durant la dernière décennie.

Cette guerre a également contribué à la réduction considérable des programmes de coopération bilatérale et multilatérale.

Au cours de son séjour burundais, M. Koenders a annoncé un appui budgétaire direct de 30 millions d'euros de son pays au gouvernement burundais au titre de l'année 2009 ainsi qu'une série d’autres actions destinées à renforcer la coopération entre les deux pays.

Il a à ce propos indiqué que le gouvernement néerlandais va octroyer une aide financière de 3 millions d’euros destinés au processus de Démobilisation, désarmement et réintégration (DDR) dans une nouvelle vie socioprofessionnelle des ex-combattants des forces nationales de libération (FNL, dernière rébellion encore active dans le pays).

Avec quelque 4.000 demandeurs d'asile burundais sur son sol, la Hollande abrite la plus importante colonie de ressortissants burundais en Europe.

Bujumbura - 12/04/2009

Pana

Le bureau du conseil régional des pays de la Loire à Bujumbura au Burundi fait débat

Dans le jardin, un manguier, un avocatier et un citronnier. Ouvert en juin 2008, le bureau du conseil régional des Pays de la Loire à Bujumbura a de l'allure. De là à le rendre nécessaire... L'opposition en doute. La trentaine de Ligériens en « mission d'évaluation de la coopération » cette semaine au Burundi, pas du tout. Pas même Hervé de Charette (UMP). « On évite ainsi la logique du chèque de bonne conscience, explique l'ex-ministre des Affaires étrangères (1995-1997). J'ai toujours soutenu ce projet [contre son camp] et j'avais raison : on a des résultats... » « Comparé aux coopérations étatiques, ce partenariat est efficace tout de suite », ajoute Jean-Jacques Nyenimigabo, ministre des Sports local.

En période de crise, les Ligériens anticipent les critiques. Le coût du bureau ? 85 000 euros. Le reste des actions ? 217 000 euros. « Pour 1 euros versé, 3 euros arrivent au Burundi grâce aux autres partenaires », précise-t-on. L'intérêt économique direct est certes nul : Gérard Estival, de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nantes-Saint-Nazaire, va devoir vendre à son retour l'idée d'une coopération avec une CCI locale à peine née... Seul Veolia pourrait guetter un possible assainissement des eaux de la capitale. Le Burundi n'est pas la Chine, où la région possède un autre bureau. « Mais le repli sur soi serait irresponsable », assume Jacques Auxiette, président (PS) de la région.

L'écueil est connu : le saupoudrage, sans suivi. Depuis six mois, une machine à glace offerte par la région tourne sur un port de pêche du lac Tanganyika. Elle n'est pas encore rentable. Mais des caissons isothermes sont produits localement, du poisson frais est livré à « Buja ». Toute une filière pêche y naît, avec l'appui quotidien d'un représentant ligérien. Un bureau au Burundi, ça sert surtout à ça.

au Burundi, Antoine Gazeau

Burundi: un militant de la lutte anticorruption tué à son domicile

BUJUMBURA (AFP)

Le vice-président de la principale organisation de lutte contre la corruption au sein de la société civile burundaise a été tué dans la nuit de mercredi à jeudi à Bujumbura et des documents ont été dérobés, a appris l'AFP de source policière.

"Le vice-président de l'Olucome (l'Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques), Ernest Manirumva, a été assassiné cette nuit vers 01H00 (23H00 GMT) chez lui dans le quartier de Mutanga sud à coups de couteau par des inconnus", a annoncé à l'AFP le directeur adjoint de la police burundaise, Gervais Ndirakobuca.

"Sa maison a été saccagée et son bureau, situé dans le centre-ville, a été défoncé", a-t-il précisé.

"Nous pensons qu'il ne s'agit pas d'un simple incident au cours d'un vol ordinaire, car nous avons constaté que des documents ont été volés", a-t-il poursuivi, notant qu'aucun objet de valeur n'avait été dérobé.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés

6-04-2009 : Réhabilitation de l'ex-président Cyprien Ntaryamira du Burundi

La célébration, lundi, du 15ème anniversaire de la mort de l'ex-président du Burundi, Cyprien Ntaryamira, a donné lieu à des cérémonies officielles aux allures de réhabilitation de cet homme d'Etat resté longtemps dans les oubliettes de l'histoire tragique du pays sous les régimes précédents.

Les mémoires les plus respectées et célébrées au Burundi étaient jusque-là celles de l'ancien président Melchior Ndadaye, en tant que "Martyr de la démocratie", et du prince Louis Rwagasore, en sa qualité de "Héros de l'indépendance nationale".

Dans le cas de feu Cyprien Ntaryamira, le jeune régime du président Pierre Nkurunziza, aura, lui aussi, mis trois années pour le réhabiliter en décrétant une "journée de deuil national" à chaque anniversaire de l'illustre disparu.

Des mauvaises langues y ont cependant vu des "calculs électoralistes", dans un pays où aucun geste du pouvoir n'est donné pour "gratuit", à l'approche des consultations populaires de 2010.

L'éphémère président n'aura présidé, en tout et pour tout, aux destinées du Burundi que pendant deux mois avant de disparaître tragiquement, en même temps que son homologue rwandais, Juvénal Habyarimana, dans un attentat d'avion au dessus de Kigali, dans la soirée du 6 avril 1994.

Le président Ntaryamira avait pourtant voyagé à bord d'un avion personnel pour se rendre à Arusha, en Tanzanie, pour prendre part à un sommet régional sur la crise sociopolitique qui prévalait à l'époque au Burundi.

On ignore aujourd'hui encore les raisons qui l'ont poussé à fausser compagnie à sa suite pour s'embarquer dans le Falcon de son homologue rwandais.

A l'époque des faits, Kigali, la capitale rwandaise, était assiégée par la rébellion du Front patriotique rwandaise (FPR) et certaines spéculations continuent à faire croire que le président Habyarimana aurait voulu utiliser son homologue burundais comme "bouclier humain".

L'ambassadeur du Rwanda au Burundi, Janvier Kanyamashure, a organisé, lundi, une conférence de presse à Bujumbura pour réitérer la demande du pouvoir en place à Kigali aux Nations unies de diligenter une enquête "neutre" destinée à mettre fin aux spéculations et faire toute la lumière sur les circonstances exactes de l'attentat.

Les Nations unies disposaient sur place de milliers de casques bleus avant de les retirer en catastrophe, au début du génocide rwandais de 1994.

Les regards sont, pour le moment, tournés du côté de la justice française qui s'est saisie du dossier en émettant des mandats d'arrêt internationaux contre une dizaine de hauts responsables politico-militaires du régime en place à Kigali.

Un pilote et des mécaniciens français du Falcon présidentiel rwandais ont également péri dans l'attentat de Kigali, ce qui explique en grande partie l'intérêt de la justice française pour le dossier.

Plusieurs accords de coopération Kenya-Burundi

Nairobi, Kenya - Le président Mwai Kibaki du Kenya et son homologue du Burundi, Pierre Nkurunziza, qui a achevé vendredi une visite officielle de trois jours au Kenya, ont signé deux protocoles de promotion et de protection des investissements et des services de santé entre leurs deux pays.

Le protocole relatif à la protection des investissements, signé par le vice-Premier ministre et ministre des Finances, M. Uhuru Kenyatta, et son homologue burundais, Astère Girukwigomba, a pour but de promouvoir et de stimuler la circulation des capitaux et des technologies entre les deux pays.

Selon le protocole, le Kenya et le Burundi vont fournir une assistance mutuelle nécessaire y compris l'accord de permis de travail aux ressortissants des deux pays impliqués dans les activités liées à ces investissements.

L'accord encourage l'utilisation de ressources humaines et matérielles locales pour la promotion de l'investissement et permet le rapatriement des bénéfices réalisés.

Le protocole sur les services de santé, signé par le ministre des Affaires étrangères Moses Wetangula et son homologue burundais en charge de la Santé, le Dr Emmanuel Gikoro, va faciliter un jumelage des hôpitaux publics des deux pays pour faciliter une orientation de patients dans l'un ou l'autre pays en cas de besoin, un échange de spécialistes et un partage d'expériences et de protocoles dans la gestion des hôpitaux.

Le protocole sur les services de santé va aussi permettre au Kenya et au Burundi de coopérer dans la formation du personnel médical et paramédical et de partager les meilleures formules d'acquisition de médicaments, de gestion des épidémies, de la recherche médicale et de son application.

Les deux accords qui sont aussitôt entrés en vigueur ont été signés au palais présidentiel à Nairobi.

Ils seront mis en oeuvre en accord avec le droit fiscal, les dispositions réglementaires et les conventions de chacun des pays signataires.

Le Kenya et le Burundi pourront faire des demandes officielles portant sur leurs domaines d'intérêt à partir de décembre 2009. Le président Nkurunziza a ensuite visité un certain nombre de projets à Nairobi financés par le ministère de la Jeunesse et des Sports.

Nairobi - 04/04/2009

Pana

mardi 7 avril 2009

L’évolution démocratique au Burundi : un cauchemar pour le Rwanda

Tribune Libre
In burundi bwacu

Par Emmanuel Neretse
mardi7 avril 2009


Depuis quelques années, le Burundi ne cesse d’étonner et de forcer l’admiration des observateurs par la façon dont sa classe politique a su gérer les crises et amorcer un tournant démocratique.

Ce petit pays avait en effet, durant des décennies, vécu sous des dictatures militaires instaurées par une armée mono-ethnique. Grâce à la clairvoyance et la détermination des acteurs politiques tant nationaux qu’internationaux, il est entré dans un processus ayant abouti à faire participer aux affaires de leur pays une frange importante de la population qui en était exclue depuis les années 60. Les Hutu, qui avaient été systématiquement écartés des instances dirigeantes et surtout des services de sécurité (armée, gendarmerie et services de renseignements), ont recouvré leurs droits mais sans pour autant se venger sur les Tutsi en les écartant. Selon les termes des textes fondateurs de cette « paix des braves », la Constitution et les Accords d’Arusha garantissent une représentation de chaque communauté à chaque échelon du pouvoir.

Entretemps, son voisin du Nord, le Rwanda, évolue en sens inverse. Depuis 1994, une armée mono-ethnique tutsi a instauré une dictature féroce au pays exactement comme celle qui a caractérisé le Burundi entre 1966 et 2002. Cette dictature en place au Rwanda pousse le ridicule jusqu’à appliquer de vieilles recettes qui furent en vigueur au Burundi sous les régimes des colonels Micombero et Bagaza et le major Buyoya.

Au moment où les Burundais débattent, à bâtons rompus et sans complexe, des antagonismes liés aux identités hutu-tutsi, au Rwanda, la question est tabou et le fait de soulever le problème est qualifié de crime désormais connu sous le qualificatif de "véhiculer l’idéologie du génocide". Rappelons qu’il y a 30 ans, au Burundi, évoquer le problème hutu-tutsi et même faire état de l’existence de Hutu ou de Tutsi était passible de prison pour "atteinte à la sécurité de l’Etat". Sur le plan politique et des mentalités, on se demande qui, du Rwanda ou du Burundi, a régressé ou évolué.

Là où ça se complique, c’est que les deux pays sont « jumeaux » et que les événements qui s’y passent obéissent au principe des vases communicants. Ce sont hélas des événements malheureux qui illustrent le mieux cette contagion réciproque. La révolution populaire rwandaise qui mit fin à la féodalité tutsi au Rwanda en 1959 a eu pour conséquence, au Burundi, la radicalisation du régime monarchique qui s’était maintenue au Burundi voisin. En effet, au Burundi, la communauté hutu était associée au pouvoir avant sa marginalisation entamée dès 1965 et qui a atteint son paroxysme en 1972. Cette radicalisation fut l’œuvre des élites tutsi rwandais réfugiés au Burundi entre 1959 et 1961 et qui avaient été intégrés dans les instances dirigeantes de ce pays. Fort de ce soutien, ils tenteront, de 1963 à 1968, de reconquérir le pouvoir par la force au Rwanda, sans succès. La campagne de reconquête était menée à partir du Burundi tout au long de sa frontière avec le Rwanda (Butama à Kibungo, Bugesera, Nshili à Gikongoro, Bweyeye et Bugarama à Cyangugu).

Lorsqu’au printemps 1972 le régime tutsi du colonel Michel Micombero décida d’éliminer tout hutu instruit du Burundi, acte que certains observateurs qualifieront de « génocide sélectif », les répercussions furent immenses au Rwanda voisin. Comme en représailles aux massacres des Hutu au Burundi, les étudiants tutsi furent chassés des établissements scolaires au Rwanda. Il fut de même pour les fonctionnaires tutsi dans les secteurs public et privé.

Ce climat de désordre fut l’une des causes du coup d’Etat du 5 juillet 1973 opéré par la Garde nationale rwandaise pour instaurer l’ordre et la paix au pays et qui porta au pouvoir le général-major Juvénal Habyarimana.

Lors de la reconquête du Rwanda par des éléments tutsi de l’armée régulière ougandaise entreprise le 01 octobre 1990, le Burundi fut la principale base de recrutement des combattants et la plaque tournante des trafics en tous genres au profit des conquérants. Les écoles et l’université du Burundi se sont vidées d’étudiants tutsi d’origine rwandaise qui rejoignaient le front via l’Ouganda avec la complicité de la hiérarchie militaire burundaise.

Lorsqu’en octobre 1993 les militaires tutsi ont assassiné le premier président hutu du Burundi pourtant démocratiquement élu, les répercussions de cet acte ignoble eurent des retentissements au Rwanda. Les partis politiques qui venaient de signer l’accord de paix avec la rébellion tutsi du FPR furent secoués par cet événement. A l’intérieur de chaque parti surgit un courant qui estimait qu’on ne pouvait accorder aucune confiance aux Tutsi car ceux-ci ne seraient pas prêts à jouer le jeu démocratique comme ils venaient de le démontrer au Burundi. C’est là qu’est apparu dans le langage politique rwandais des ‘‘modérés’’ (pro-FPR) et des "extrémistes" (anti-FPR). A l’arrivée du FPR au pouvoir, tous (extrémistes ou modérés) seront logés à la même enseigne, c’est-à-dire soumis ou exilés.

Après 1994, fragilisés par la réprobation de l’opinion internationale et l’irruption des rebellions hutu jadis inimaginables, les caciques du système politique au Burundi (militaires et cadres politiques originaires du Bururi) ont finalement lâché du lest non sans avoir été entraînés par le cousin rwandais dans l’aventure zaïroise (actuellement congolaise) pour aller "casser du Hutu" en 1996 et 2001.

Ayant négocié pour finalement signer la paix avec ceux-là même que le FPR de Kagame voulait qu’il casse (CNDD-FNL,…), le Burundi faisait ainsi un pied de nez à son encombrant voisin du Nord. Comme si cela ne suffisait pas, la deuxième élection libre et démocratique dans l’histoire du Burundi fut remportée par l’une des rébellions dites "hutu".

Ainsi donc, l’évolution politique n’est pas du tout la même au Burundi et au Rwanda voisin. Au Burundi, la démocratie s’installe petit à petit. Des mécanismes ont été mis en place pour assurer la représentation équitable de toutes les communautés dans tous les rouages de l’Etat. Les dirigeants démocratiquement élus sont ouverts aux critiques et la transparence est impressionnante à tous les niveaux. Par contre, au Rwanda, un régime militaire installé par une armée mono-ethnique étend ses tentacules sur tous les secteurs de la vie nationale depuis 1994. Une partie de la population, à savoir les Hutu et les Tutsi non originaires d’Ouganda, est devenue des citoyens de seconde zone. Les libertés individuelles n’existent pas. La presse est muselée et des subterfuges sont chaque jour inventés pour culpabiliser toute dissidence. C’est ainsi que toute critique au régime est assimilée à l’"idéologie du génocide", concept flou qui pourtant a été décrété comme un crime.

En observant l’évolution politique des deux pays, on se rend compte que l’attitude de la communauté internationale qui applique le principe de « deux poids deux mesures » illustre encore, si besoin en était, la méconnaissance des intérêts des peuples concernés et quand ces intérêts sont connus, de les ignorer au profit des impératifs qui dépassent le rwandais et le burundais moyens.

Dans ce microcosme politique, nous pensons que la jeune démocratie burundaise est en danger. D’abord elle constitue un mauvais exemple pour le Rwanda voisin qui a opté et est soutenu dans la consolidation d’une dictature mono-ethnique et une hégémonie régionale. La démocratie au Brundi est d’autant plus en danger que ce pays est très vulnérable. Il est le plus militairement faible dans la région et sa voix y est la plus inaudible. Les organisations régionales dont il est membre sont soit en veilleuse, soit totalement éteintes (CEPGL, CEAC, …). Il se retrouve marginalisé dans de nouvelles organisations comme l’East African Community où il est le seul pays francophone après que Kagame eut banni le français dans son pays.

Le plus grand danger reste la crainte du régime de Kigali d’une contagion démocratique qui affecterait le Rwanda à partir du Burundi. Le Rwanda n’hésiterait pas à intervenir pour "éradiquer le mal à la racine" ; en clair déstabiliser le Burundi.

Emmanuel Neretse

Bruxelles le 06/4/2009.

mercredi 1 avril 2009

Paris lève le mandat d'arrêt contre Kabuye, annonce le Rwanda


LE MANDAT D'ARRÊT CONTRE ROSE KABUYE LEVÉ PAR PARIS, SELON LE RWANDA
La justice française a levé le mandat d'arrêt visant Rose Kabuye, chef du protocole de la présidence rwandaise mise en examen pour son rôle présumé dans l'attentat qui a coûté la vie en avril 1994 au président Juvenal Habyarimana, annoncent les autorités rwandaises. Lire la suite l'article
Le gouvernement rwandais a exprimé sa satisfaction aux autorités judiciaires françaises qui ont finalement levé le mandat d'arrêt, initiative qui permettra à Mme Kabuye de reprendre ses fonctions et de voyager librement", indique le gouvernement rwandais dans un communiqué diffusé mardi.

Rose Kabuye, considérée comme une proche du président Paul Kagame, regagnera Kigali immédiatement, précise-t-on.

Aucun représentant des autorités françaises n'a pu être contacté.

Arrêtée le 9 novembre 2008 en Allemagne, Rose Kabuye a été extradée vers la France où elle a été mise en examen le 18 novembre pour "complicité d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste".

Elle nie toute implication dans l'attentat contre l'avion du président Habyarimana, abattu le 6 avril 1994 par des missiles sol-air à son atterrissage à Kigali. Onze autres personnes ont été tuées, dont quatre membres d'équipage français. Cet événement est considéré comme le début du génocide qui a vu périr 800.000 Tutsis et Hutus modérés en trois mois.

"Depuis son arrestation, Mme Kabuye coopère avec les autorités françaises et continuera à le faire jusqu'à ce que l'affaire soit classée et son innocence établie", lit-on dans le communiqué de Kigali.

Au total, neuf fonctionnaires rwandais sont visés depuis novembre 2006 par des mandats d'arrêt internationaux délivrés par la justice française. Le dossier a entraîné la rupture des liens diplomatiques entre Paris et Kigali.

En août, le Rwanda a accusé à son tour 33 responsables politiques et militaires français d'implication dans le génocide. Kigali estime que Paris, qui a soutenu le gouvernement du président Habyarimana mais a toujours nié avoir trempé dans le génocide, cherche à faire diversion.

Hereward Holland, version française Jean-Philippe Lefief