jeudi 30 juillet 2009

Revue de presse Union européenne Kinshasa

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Revue de presse Union européenne Kinshasa

revue de presse africaine

Revue de presse Union européenne Kinshasa

RWANDA-OUGANDA: Les réfugiés dans la crainte d'attaques « xénophobes »

KIGALI, 29 juillet (IRIN)

L'Ouganda a déployé des forces de sécurité dans les districts occidentaux de Masaka, Sembabule et Lyatonde après des attaques xénophobes contre des réfugiés rwandais destinées à les inciter à quitter le pays, selon des dirigeants locaux.

D'après Haruna Numba, chef de la communauté rwandaise de la ville de Masaka, les réfugiés rwandais pastoralistes sont particulièrement vulnérables.

« Nous vivons dans la peur, nos fermes ont été détruites, notre bétail, abattu et nos maisons, brûlées ; ils veulent nous forcer à quitter l'Ouganda », a dit M. Numba à IRIN.

Selon des statistiques de la police, au moins 70 Rwandais auraient été poignardés ou saignés à mort depuis avril dans les districts de Masaka, Lyantonde et Rakai, où se sont installés la plupart des réfugiés rwandais après avoir fui le génocide de 1994.

M. Numba a indiqué que les attaquants visaient les Rwandais, qu'ils accusent de demeurer illégalement sur le territoire ougandais.

Ploy Namayi, porte-parole de la police ougandaise chargée de la région occidentale, a estimé que les attaques étaient le fait de « simples voyous » qui cherchaient à instiller la peur parmi les populations locales.

« Nous avons procédé à plusieurs arrestations et, selon nos enquêtes préliminaires, les responsables sont de simples voyous qui veulent faire peur et dissuader les gens de circuler la nuit », a-t-elle dit.

D'après la police, les meurtres présentent des caractéristiques similaires : des blessures par machette et couteau ont été observées sur tous les corps. Aucune des victimes ne présentait de blessures par balle.

Selon l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, UNHCR, l'Ouganda accueille quelque 17 000 réfugiés répartis dans plusieurs sites. Au moins 3 000 d'entre eux se sont installés parmi les locaux, à l'extérieur des camps de réfugiés.

Stephen Mulera, un pastoraliste rwandais du sous-canton de Kyanamukaka, a raconté que l'ensemble de la communauté rwandaise vivait dans la peur à cause des attaques.

« Nous devons rentrer tôt le soir. Parfois, nous entendons les attaquants dans nos kraals [enclos], mais nous les ignorons », a-t-il dit.

Ils se sont également attaqué au bétail et ont abattu de nombreuses vaches.

M. Mulera a dit aimer vivre en Ouganda parce qu'il y avait beaucoup de pâturages et de prés pour ses animaux.

Arrestations

Selon Kale Kayihura, inspecteur général de la police ougandaise, des chefs de bande ont été arrêtés et les attaques ont diminué au cours de la semaine dernière.

Dans les districts touchés, la police a également favorisé la mise sur pied de groupes de surveillance composés de jeunes, afin de travailler de concert avec la police et contrôler l'insécurité.

« Nous sommes également en train d'établir de nouveaux postes de police dans ces régions afin de s'occuper de ces criminels. Les conflits en matière de terres et de propriétés viennent aggraver les attaques », a dit M. Kayihura à IRIN le 25 juillet.

Selon M. Numba, des prospectus avertissant les étrangers qu'ils feraient mieux de quitter le royaume du Buganda ont circulé début juillet dans le sous-canton de Kyanamukaka.

Malgré tout, M. Kayihura a estimé que les menaces étaient le fait de criminels et que les réfugiés constituaient simplement une cible facile.

Peu disposés à rentrer au Rwanda

Depuis 2005, l'UNHCR encourage les réfugiés rwandais à profiter de l'amélioration de la situation dans leur pays pour rentrer chez eux de plein gré. Malgré tout, quelque 17 000 d'entre eux vivent toujours en Ouganda.

Simon Mutachuka, chef du camp de Nakivale, dans l'ouest de l'Ouganda, où vit le plus grand nombre de réfugiés rwandais, a indiqué que seuls cinq d'entre eux avaient accepté d'être rapatriés en 2008.

En mai, le gouvernement ougandais a annoncé qu'il fermerait certains camps en juillet. Cette annonce a contraint des centaines de réfugiés à fuir les camps. Plusieurs réfugiés ont réussi à contrefaire des papiers d'identité ougandais pour éviter d'être rapatriés.

Selon des responsables des camps, les réfugiés rwandais ne veulent pas retourner dans leur pays pour diverses raisons, notamment la possession d'un casier judiciaire dans leur pays, la peur d'être poursuivi pour des crimes liés au génocide et la pression démographique au Rwanda.

mercredi 29 juillet 2009

Burundi - Education : Inauguration en grande pompe de 704 "écoles communautaires"

PANA, 26/07/2009

Bujumbura, Burundi - Quelque 704 écoles primaires et secondaires ont été construites entre 2008 et 2009 à travers tout le pays par la population, dans le cadre d’une nouvelle politique nationale de "travaux communautaires obligatoires" du week-end, a annoncé, samedi, le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, à l’inauguration officielle de ces précieuses infrastructures scolaires.

Tous les membres du gouvernement, ceux du Parlement ainsi que d’autres hauts cadres de l’Etat ont pris littéralement d’assaut, samedi, l’intérieur du pays pour inaugurer en grande pompe ces centaines d’infrastructures scolaires d’un genre nouveau au Burundi.

Dans le détail, les écoles secondaires construites dans ce cadre s’élèvent à 204, contre 500 au niveau du primaire.

Le gouvernement chinois, les sociétés privées de la téléphonie mobile, les opérateurs économiques locaux, les banques de la place, mais aussi le parti présidentiel ont été cités en exemple par le chef de l’Etat parmi les principaux contributeurs financiers au programme de multiplication des écoles à travers tout le pays.

Les contributions de ces donateurs bénévoles se sont élevées à quelque 5,5 milliards de Francs burundais (près de 5,5 millions de dollars US), a révélé la même source.

Le gouvernement a, lui aussi, mis la main à la poche pour décaisser un montant de 1,2 milliard de Francs burundais (environ 1,2 million de dollars US), a-t-il encore fait savoir.

La contribution en main-d’œuvre et matériaux de la population se chiffrerait à l’équivalent de 15 milliards de Francs burundais (près de 15 millions de dollars US).

"La multiplication des infrastructures scolaires vise à accompagner la salutaire mesure de la gratuité de l’enseignement de base", a-t-il rappelé.

La mesure du nouveau régime, en vigueur depuis l’année 2006, aurait permis une augmentation exponentielle des effectifs au niveau de chaque classe.

Les effectifs scolaires du primaire se seraient accrus depuis de près de 114% pour les filles et 76% pour les garçons, a encore fait savoir le président burundais.

L’évènement du jour a cependant été entaché par un début de polémique entre l’opposition qui y a vu une "manœuvre électoraliste" à l’approche des consultations populaires de l’été prochain et le pouvoir qui n’aurait plutôt d’autres soucis que de faire aboutir sa politique d’Education pour tous.

A ce propos, le président Nkurunziza a devancé les "critiques partisanes" en signifiant clairement qu’à sa connaissance, "nous n’avons jamais entendu quelqu’un se plaindre que son enfant n’a pas été inscrit à l’école parce que ses parents n’avaient pas une carte de membre du parti au pouvoir, ou bien une mère qui n’a pas voulu se rendre à la maternité parce qu’elle se reprochait son appartenance politique".

On rappelle que la maternité gratuite est l’autre politique-phare qui vaut une certaine popularité au nouveau régime, surtout dans l’opinion de petites gens.

mercredi 22 juillet 2009

L' hydrolienne de Kananga

Un pays de rivères peut produire une énergie, inépuisable et non polluante, similaire aux énergies éolienne et solaire.
Ces innovations techniques valent le détour, ainsi que l' exclusivité des premières photos.
09.Juin 2009 La première hydrolienne industrielle a fait ses premiers tours à Kananga.

26 juillet 2001 http://www.afrik.com/article3102.html Des hydroliennes Rutten avaient été essayées pendant deux ans d' essais dans la lointaine banlieue de Kinshasa, Kikimi. La Commission nationale de l’énergie (CNE), avait envisagé d' équiper, à partir de 2002, une cinquantaine de villages, avec des hydro-générateurs d' une durée de vie de 20 ans.

La firme belge Rutten Electromécanique S.A. rutten@skynet.be est spécialisée depuis 1981 dans la conception et la production de machines hydroélectriques ne nécessitant que peu ou pas de génie civil. Elle a développé des générateurs « au fil de l'eau » (hydroliennes) dont la puissance varie de 10 kW à 500 kW ainsi que les installations destinées à l'exploitation du potentiel électrique des basses chutes (moins de 4 m) pour des puissances de 300 à 2 500 kW.


Wikipedia et Afrik.com Une hydrolienne est une turbine posée sur l'eau et à demi immergée) qui utilise l'énergie cinétique des cours d'eau, comme une éolienne utilise l'énergie cinétique de l'air. La turbine de l'hydrolienne permet la transformation de l'énergie hydraulique en énergie mécanique, qui est alors transformée en énergie électrique par un alternateur. L' hydro-générateur flotte sur une rivière à un point où la vitesse du courant est égale à un mètre par seconde. Le courant fait tourner une roue qui produit de l’électricité dans des zones où il n’y en a jamais eu. Lorsque la hauteur de l’eau augmente ou diminue, le flotteur oblige l’hydrolienne à se déplacer verticalement ; le rotor est alors mis en rotation.
Par Grand Beau et Riche Pays

vendredi 17 juillet 2009

High-tech : gadgets pour l'été

Une horloge qui fonctionne à l'eau


Cette horloge qui puise son énergie dans l’eau est capable, grâce à deux électrodes, de retenir l’heure pendant que vous la remplissez... économies d'énergie assurées.







La Nintendo DSi

Légère, fonctionnelle et plus complète, la Nintendo DSi sera l'outil indispensable pour occuper les jeunes. Caméra intégrée, elle offre notamment la possibilité de prendre des photos et de les modifier.

Une jeune fille tombe enceinte en nageant dans une piscine


Pologne- Une mère poursuit en justice un hôtel égyptien prétextant que sa fille est tombée enceinte en nageant dans la piscine mixte de l'établissement.
Magdalena Kwiatkowska a porté plainte contre l’hôtel égyptien où elle a passé ses vacances. Elle prétend que sa fille de 13 ans serait tombée enceinte dans la piscine mixte de l’hôtel en raison de sperme présent dans l’eau.

Les autorités touristiques de Varsovie ont confirmé avoir reçu la plainte de Mme Kwiatkowska. Cette dernière précise être certaine que sa fille n’a fréquenté aucun garçon durant son séjour en Egypte, et se déclare donc déterminée à aller au bout de cette affaire.

mercredi 15 juillet 2009

LES WALLONS: ET DIEU CREA LES WALLONS...

Au 7ème jour alors que Dieu avait créé le monde, il décida de créer les peuples....
Assisté du bon Saint Pierre il se mit à la tâche et créa les peuples avec leurs qualités.
Il dit :
Ceux-là seront Suisses : économes et financiers avisés.
Ceux-là seront Canadiens : résistants et bon vivants.
Ceux-là seront Allemands : rigoureux et excellents techniciens.
Ceux-là seront Américains : puissants et grands libérateurs.
Ceux-là seront Italiens : inventifs et raffinés etc......"

Vint enfin le tour des Wallons, il restait à Dieu 3 qualités:

Intelligence,
honnêteté
et socialisme" ...

Dieu dans sa grande bonté décida de les donner toutes les 3 aux Wallons.

Hé là" objecta St Pierre "Vous êtes injuste Dieu, vous donnez trois
qualités au lieu de deux aux Wallons..."

Non" répond Dieu, "je t'explique..
Les Wallons veulent toujours plus que les autres donc je leur donne
trois qualités... mais ils ne pourront en exploiter que deux à la fois !!!!"

Et c'est pour cela qu'en Wallonie,

si on est intelligent et honnête on n'est pas socialiste,
si on est intelligent et socialiste on n'est pas honnête
et si on est honnête et socialiste on n'est pas intelligent....

NO COMMENT !!!

from Auguy M. Kihanga via Mashika Bin K.

mardi 14 juillet 2009

Tambourinaires du burundi ont fait vibrer l'Esplanade de Riadh El Feth en Algérie.

La Tribune d'Algérie, 13-07-2009 in arib.info

Ils ont fait vibrer l’esplanade de Riadh El Feth

Par Abderrahmane Semmar

Incroyable soirée Panaf à l’esplanade de Riadh El Feth. Samedi soir, les tambours du Burundi ont fait vibrer un public aussi fasciné qu’admiratif face à la performance musicale et physique des tambourinaires Akayazwe du Burundi battant à un rythme d’enfer. Des centaines de personnes sont venues voir ces tambours qui resteront certainement l’un des temps forts du Panaf 2009.

A la réputation mondiale, au-delà des frontières de leur petit pays, l’un des plus petits du continent noir, les tambours du Burundi battent comme un cœur. Au repos ou affolé, ce cœur-là vous prend aux tripes. Symbolisant dans toute l’Afrique la bonne orchestration du tambour, leur art est d’abord sacré comme il est aussi profane.

C’est, en réalité, un lien mystique entre un pays, un peuple et un instrument. «Ingoma», c’est à la fois le tambour et le royaume. Tambour royal, tambour sacré, sa musique parle en tout cas si bien au cœur et à l’esprit que le public algérois n’a guère hésité à succomber à cette essence divine !

Formant un groupe de vingt personnes, deux jeunes garçons les suivent avec des outils agricoles et un tambour miniature, les tambourinaires burundais entrent en scène, le tambour sur la tête. Un battement de tambour saccadé annonce l’arrivée du groupe, qui surgit, emmené par le chef des batteurs.

A aucun moment les 40 kg de chaque tambour porté n’ont ébranlé l’équilibre de l’un de ces tambourinaires valeureux dont les silhouettes majestueuses ont captivé tous les regards d’un public ahuri par ce spectacle hors du commun. Disposés en arc de cercle autour du tambour central, les autres tambourinaires attendent son signal.

Dès lors, chacun commençait à battre son rythme dans une harmonie surprenante. Le tambourinaire soliste, celui qui bat le «inkiranya» ou tambour central, exécute par la suite une danse où se mêlent fantaisie et gravité.

Danse guerrière, sa gestuelle significative fait plier le corps à ces sensations et ces émotions les plus enfouies. Par moments, le soliste mime le geste de se trancher la gorge. Ceci traduit son attachement à son pays : «Que je meure si je trahis !»

Ce dernier opère juste après un magnifique enchaînement, maniant à merveille aussi bien l’humour que la satire, se transforme alors en un gentil clown marchant sur les mains, empruntant une démarche caricaturale, en faisant des clins d’œil au public époustouflé par cette chorégraphie.

Etrennant des paroles en kirundi, langue nationale du Burundi, les tambourinaires nous font découvrir de près les rites et cérémonies du passé, époque où le tambour, objet sacré, ne pouvait être battu qu’en des circonstances bien précises et par des batteurs issus de familles d’initiés.

Tour à tour, chacun des tambourinaires quittera sa place un moment pour exécuter un numéro en solo, suivant son inspiration, dialoguant avec le groupe, dansant, sautant, gesticulant, mimant, tambourinant, tandis que se poursuit le battement étourdissant de tous les instruments.

Hommages à la vache, animal sacré, au pays, au travail des gens, souhait de bienvenue, se succèdent également pendant près de trois quarts d’heure, entrecoupés d’explosions de joie, de fierté, d’ironie.

Un bref silence, puis les battements reprennent et un à un, de droite à gauche de l’arc de cercle, les tambourinaires posent leur instrument sur la tête sans cesser d’en jouer, la troupe se met en marche et disparaît. Le souffle coupé, le public applaudira de toutes ses forces et rendra un vibrant hommage à cette troupe sublime.

A. S.

1 - RDC: La crise des Kivus s'aggrave avec 100 000 nouveaux déplacés

KINSHASA, 13 juillet (IRIN)
Les conditions humanitaires et de sécurité dans les provinces du Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), se sont dégradées en juin. D'après des responsables humanitaires, près de 100 000 personnes ont été déplacées, parmi lesquelles une bonne partie avait déjà fui les violences.

« Depuis mai, les conditions humanitaires et de sécurité se sont détériorées pour des milliers de civils au Nord et Sud-Kivu », a indiqué aux journalistes Max Hadorn, responsable du Comité international de la Croix-Rouge en RDC.

Le gouvernement et les forces des Nations Unies dans les provinces du Kivu essaient de neutraliser une milice forte de 6 000 hommes dominée par des combattants rwandais, dont certains ont participé au génocide au Rwanda, en 1994.

Au Nord-Kivu, environ 80 000 personnes ont été déplacées en juin, selon le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies, ce qui représente une hausse de huit pour cent par rapport au mois de mai.

Plus au nord, dans la province du Haut Uele, où les rebelles ougandais de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) terrorisent la population, et malgré les efforts militaires déployés contre ceux-ci, 17 000 personnes ont été déplacées en juin.

« Les opérations militaires, les attaques et les actes de violence de la part des forces et groupes armés contre la population civile continuent à poser de gros problèmes », a indiqué OCHA dans sa note d'information hebdomadaire.

« L'insécurité découlant de ces actions a limité l'accès des organisations humanitaires et les a empêchées d'aider des milliers de personnes vulnérables », a ajouté le document. Selon OCHA, plus de 400 000 personnes ont été déplacées dans l'est de la RDC depuis le début de l'année.

Dans presque tout le Sud-Kivu, les travailleurs humanitaires ne se déplacent qu'avec une escorte militaire. Les forces gouvernementales de la RDC, de même que la LRA et la milice rwandaise connue sous son acronyme FDLR, sont souvent accusées de perpétrer des actes de violence contre des civils, dont des meurtres, des viols, des pillages et des destructions de propriétés.

Dans un rapport publié le 9 juillet, International Crisis Group (ICG) a lancé un appel en faveur de la suspension des opérations militaires conjointes contre les FDLR, alléguant qu'elles n'avaient pas réussi à démobiliser le groupe ni à mettre un terme à ses brutales représailles contre des civils soupçonnés de collaborer avec ses ennemis.

ICG a appelé à l'élaboration d'une « stratégie globale », avec un engagement international plus important, destinée à fournir un « nouveau mécanisme de désarmement des FDLR à travers lequel seront simultanément planifiées des actions militaires et de sensibilisation, ainsi que des initiatives juridiques dans les pays où les dirigeants politiques des FDLR se sont réfugiés et depuis lesquels ils diffusent une propagande constituant un maillon essentiel du contrôle qu'ils exercent sur les combattants ordinaires. »

Sinon, « les populations du Kivu continueront à supporter le coût de la présence des FDLR et des tentatives ratées de désarmement, et le fragile État congolais restera menacé », a averti ICG.

Opérations de rapatriement

La mission de maintien de la paix des Nations Unies en RDC (MONUC) est optimiste quant aux efforts engagés pour persuader les Rwandais se trouvant dans l'est de la RDC de rentrer au pays. Selon Patrick Garba, responsable par intérim de la section désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinsertion de la MONUC, plus de 10 000 Rwandais ont été rapatriés de l'est de la RDC entre janvier et juillet 2004.

Le nombre de civils non combattants qui suivent les FDLR dans la région est estimé à 20 000. Dans un entretien publié sur le site de la MONUC, M. Garba a indiqué que, parmi les combattants rapatriés, environ la moitié provenait des FDLR, l'autre moitié étant issue d'un groupe armé distinct dont les meneurs ont fait la paix avec le gouvernement de la RDC plus tôt cette année. M. Garba n'a pas précisé dans quelles proportions les rapatriés étaient des combattants ou des civils. Selon ICG, moins de 500 combattants des FDLR se sont rendus à la MONUC au cours des trois premiers mois de 2009.

M. Garba a ajouté que le processus de rapatriement était maintenant interrompu. « Nous ne pouvons pas atteindre les combattants des FDLR, car ils se sont réfugiés dans les profondeurs de la jungle. Mais cela devrait bientôt changer car, en brisant leur structure hiérarchique, il est plus facile des les convaincre de rentrer chez eux. »

« Il ne faut pas oublier qu'après l'opération Umoja Uwetu, en février dernier, le nombre de rapatriés avait considérablement augmenté. Nous croyons qu'il en sera de même avec l'opération Kimia II [actuellement en cours]. L'idéal serait de mettre en place des couloirs humanitaires pour permettre aux membres des FDLR qui ne veulent plus rester dans la jungle de rentrer chez eux. »

ei/am/mw/gd/ail

[ENDS]


© IRIN. Tous droits réservés.

samedi 11 juillet 2009

Mais que regardaient Obama et Sarkozy au G8?



Barack Obama et Nicolas Sarkozy, au G8, en Italie, le 9 juillet/REUTERS/J.REED
PEOPLE - Si la photo semble claire, la vidéo laisse planer le doute...

Jason Reed, de Reuters, a immortalisé au G8 un Barack Obama semblant un brin distrait par les atouts d'une jeune brésilienne de 16 ans, présente comme délégué junior au sommet. Nicolas Sarkozy, lui, semble regarder son homologue en coin, avec un sourire disant «grillé!».

Les médias américains s'en régalent ce vendredi. «The president is an ass-man», s'amuse Gawker. Mais la palme revient à Matt Drudge, avec sa légende «Second stimulus package» (en référence au premier plan de relance économique).

Barack va-t-il dormir sur le canapé? Pas si sûr. ABC vient au secours du président, avec la vidéo. Cette fois-ci, il semble qu'Obama aide une femme à descendre les marches et pourrait juste être en train de regarder où il met ses pieds (ou pas).

FRANCOPHONIE : La conférence ministérielle en décembre

Au cours d’une réunion présidée, hier, par M. Abdou Diouf, le Conseil permanent de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) a condamné la situation au Niger et maintenu les mesures de suspension concernant la Mauritanie, Madagascar et la Guinée. Il a été annoncé la tenue de la Conférence ministérielle de la Francophonie (Cmf), les 15 et 16 décembre 2009. Les travaux de cette session ont largement été consacrés à l’examen des situations politiques des pays francophones en crise. Sur la Mauritanie, le patron de l’Oif a salué la conclusion, à Dakar, d’un accord consensuel entre les trois pôles regroupant les forces politiques mauritaniennes. Il annoncé aux membres du Cpf l’envoi, dans les prochains jours, d’une importante mission d’observation des élections à l’occasion du 1er tour. Cette mission sera dirigée par l’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya, et composée de 45 personnalités issues de l’espace francophone. Concernant le Niger, les participants ont adopté une résolution dans laquelle ils condamnent les actes posés, contraires aux engagements souscrits au titre de la Déclaration de Bamako. Sur la situation à Madagascar, le Cpf a décidé de rester saisi de la question jusqu’à la prochaine session et de multiplier les initiatives pour aider à un retour à la paix et au rétablissement, dans les meilleures conditions, d’un ordre constitutionnel garant d’une démocratie durable et stable.

Concernant la Guinée, le Cpf a constaté la persistance de situations incertaines et l’absence d’éléments suffisants et concordants pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel et a, dans ce contexte, décidé de maintenir les mesures de suspension de la Guinée, prises le 16 janvier 2009.


EL H.A.T

Effondrement d'un immeuble au Burundi: Au moins six morts

Au moins six maçons et aides-maçons ont trouvé la mort et plusieurs autres ont été blessés ou portés disparus dans l'effondrement d'un immeuble en construction, dans le centre de Bujumbura, a-t-on appris mercredi de sources concordantes dans la capitale burundaise.

Le bâtiment en construction, un immeuble de quatre niveaux, devait servir de permanence au Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir).

Le périmètre a été aussitôt bouclé et interdit d'accès aux correspondants de presse locaux dont certains ont néanmoins pu recueillir de sources hospitalières des informations faisant état d'au moins six personnes déjà décédées, d'une cinquantaine d'autres blessées à des degrés divers et de disparus, sur une centaine d'individus travaillant sur le chantier.

Les raisons de l'effondrement de l'immeuble en construction étaient inconnues dans l'immédiat.

Plusieurs permanences du CNDD-FDD ont été ces derniers temps victimes d'incendies d'origine criminelle.

Bujumbura - 09/07/2009

Pana

RD Congo - 45ème Assemblée Plénière des évêques congolais

www.fides.org Vendredi 10 Juillet 2009

Kinshasa – La situation du pays est préoccupante, a affirmé Mgr Nicolas Djomo, Évêque de Tshumbe et Président de la Conférence Épiscopale du Congo, dans l’homélie de la Messe d’ouverture des travaux de la 45èmeAssemblée Plénière des évêques de la République Démocratique du Congo.

La réunion, qui s’est ouverte le 6 juillet et se terminera le 10, à pour objet, outre l’analyse de la situation sociale du pays, la vie et le ministère des prêtres, en conformité à l’Année Sacerdotale ouverte par le Saint Père. Parmi les autres sujets de discussion, il y a la persistance des croyances et des pratiques liées à la sorcellerie et aux guérisons traditionnelles, la participation au prochain Synode spécial des Évêques d’Afrique, qui aura lieu en octobre à Rome, et le message sur le tribalisme dans la vie consacrée.

Au cours de l’Assemblée le Ministre de la Justice et celui de l’enseignement primaire et secondaire discutent avec les évêques sur les formes de collaboration entre l’Église et l’État. Au cours de leur Assemblée, les évêques congolais ont également rencontré Mgr Simon Ntamwana, Archevêque de Gitega, au Burundi, et Président de l’Association des Conférences Épiscopales de l’Afrique Centrale (ACEAC), qui réunit les évêques du Rwanda, du Burundi et de la République Démocratique du Congo. Mgr Ntamwana s’est rendu à Kinshasa dans le cadre des préparatifs de deux évènements importants qui se tiendront dans la région. Le premier, ce sont les Journées Régionales de la Jeunesse, qui auront lieu du 29 juillet au 3 août, à Bujumbura, capitale du Burundi. Des milliers de jeunes du Burundi, du Rwanda et de la RDC participeront à cet évènement, ainsi que leurs évêques et prêtres. Mgr Ntamwana a affirmé que l’évènement sera une occasion pour rappeler aux jeunes d’être témoins de l’Évangile, de la justice, de la paix et de la réconciliation. Le second évènement est le jubilé de l’Association des Conférences Épiscopales de l’Afrique Centrale, qui sera fêté dans la capitale congolaise, à Kinshasa, entre le 30 novembre et le 6 décembre. A cette occasion seront fêté les 50 ans de la hiérarchie locale des Églises des trois pays. Pour cette occasion, les Facultés Catholiques de Kinshasa organiseront un séminaire d’études sur l’autonomie des Églises de la région après la fondation de la hiérarchie locale en 1959. (L.M.)


http://www.fides.org/aree/news/newsdet.php?idnews=25521&lan=fra

Ethiopie AMISOM-UA-Sommet: Djibouti et le Burundi acceptent d’envoyer des soldats de la paix en Somalie

APA-Addis-Abeba (Ethiopie) Djibouti et le Burundi ont convenu d’envoyer bientôt un bataillon de soldats de la paix en Somalie, ont déclaré jeudi des responsables de l’Union africaine a Addis Abeba.

Ils ont indiqué que la décision a été prise au cours du sommet de l’UA tenue la semaine dernière en Libye pour discuter des questions de sécurité dans le continent, y compris la Somalie.

En conséquence, le vice-président de l’Autorité de l’UA, Erastus Mwencha, a déclaré aux journalistes à Addis-Abeba que les deux pays ont convenu d’envoyer chacun un bataillon de près de 850 soldats de la paix en Somalie.

M. Mwencha a précisé que le Burundi et Djibouti vont bientôt envoyer les soldats dès que les conditions de déploiement seront réunies, ajoutant qu’à l’heure actuelle, la Commission de l’UA reste préoccupée par l’atteinte de son objectif visant à envoyer 8.000 soldats de maintien de la paix en Somalie.

Il a rappelé que le Nigeria, la Sierra Leone et le Burkina Faso ont également décidé d’envoyer leurs troupes en Somalie, toutefois, ces pays sont incapables de le faire pour diverses raisons, a-t-il dit.

Actuellement, environ 4.000 soldats de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), sont en Somalie pour soutenir le gouvernement fédéral de transition (TFG) du pays.

Le vice-président a déclaré aux journalistes que le dernier sommet de l’UA a pris fin avec succès en approuvant différentes résolutions.

La décision de transformer la Commission de l’UA en une Autorité, et une décision sur la sécurité alimentaire, qui exige des Etats membres de consacrer 10% de leur PIB à l’agriculture, la décision sur un nouveau drapeau de l’UA, la levée des sanctions imposées à la Mauritanie, l’intégration du NEPAD dans l’Union africaine aussi bien qu’un accord sur le plan stratégique de l’Union africaine sont, entre autres résolutions sorties du sommet qui s’est tenue dans la ville libyenne de Syrte.


Pana
DT/daj/nd/od/APA
10-07-2009

Afrique: Jubilé d’argent de l’Association des Conférences épiscopales d’Afrique Centrale

Kinshasa, 9 juillet 2009 (Apic)

Cette année va constituer un "tournant" dans l’histoire de l’Association des Conférences épiscopales d’Afrique Centrale (ACEAC), avec la célébration de son jubilé d’argent, durant l’année 2009. Les festivités auront lieu en décembre prochain à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), au lendemain du second synode spécial des évêques pour l’Afrique.

L’ACEAC, présidée par Mgr Simon Ntamwana, archevêque de Gitega, au Burundi, regroupe depuis 25 ans les évêques catholiques du Burundi, de la RDC et du Rwanda. Elle a publié en 2008 un ouvrage intitulé "l’ACEAC en route vers le jubile d’argent. Le second synode des évêques pour l’Afrique". Ce livre a été préfacé par le secrétaire général de l’association, l’abbé Ferdinand Banga.

Michael Jackson : un cocktail chimique mortel dans son armoire à pharmacie

La maison de Michael Jackson ressemblait à la pharmacie centrale d'un véritable hôpital si l'on en croit les documents, "obtenus auprès du shérif que vient de publier le site Internet américain TMZ qui avait été lepremier à révéler la mort du Roi De La Pop.
Lors de la saisie effectuée après le décès de Michael Jackson par le Département du Shérif ce qui a été trouvé dans la recherche. Parmi les nombreux médicaments retrouvés sur place, on note la présence d'une fiole de Versed, un sédatif puissant. Et pour cause. Après vérification par Gala.fr, il s'agit d'un produit hypnotique et sédatif à action rapide utilisé en anesthésie-réanimation et qui n'a donc rien à faire chez un particulier. En effet, l'utilisation de cette molécule est sujette à de nombreuses précautions. Notamment chez les sujets "ayant une hypersensibilité connue aux benzodiazépines ou à tout autre composant du produit".

Parmi les effets indésirables, on souligne des "troubles de la peau", du "système nerveux central et périphérique et des troubles psychiatriques" dont la liste est impressionnante: "somnolence et sédation prolongée, diminution de la vigilance, confusion, euphorie, hallucinations, fatigue, céphalée, vertiges, ataxie, sédation post-opératoire, amnésie antérograde". Mais aussi de l'amnésie.

Et ce n'est pas fini. Ce produit peut être à l'origine de réactions diverses telles que de l'agitation, des mouvements involontaires, de l'hyperactivité, des accès de colère, voire de violence ou des troubles du système gastro-intestinal. Plus notable, dans le cas de Michael Jackson, le Versed peut déclencher des "effets indésirables cardiorespiratoires sévères : dépression respiratoire, apnée, arrêt respiratoire et/ou cardiaque, hypotension, troubles du rythme cardiaque, vasodilatation, dyspnée, spasme laryngé. Les incidents menaçant le pronostic vital sont plus fréquents chez les adultes de plus de 60 ans et chez les personnes ayant une insuffisance respiratoire préexistante...

Gala.fr

jeudi 9 juillet 2009

Départ de cinq ministres du gouvernement au Burundi

Afrique centrale - Burundi .Burundi - Les cinq représentants du Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU, opposition) au sein du gouvernement ont claqué, jeudi, la porte du Conseil des ministres pour protester contre l'examen de deux projets de textes controversés portant révision du code électoral et de la loi communale, en prélude à la tenue des secondes élections générales post-conflit de 2010.

Les ministres frondeurs sont Anatole Kanyenkiko, des Travaux publics et de l'Equipement, Mme Euphrasie Bigirimana du Commerce, de l'Industrie et du Tourisme, Vénérand Bakevyumusaya de l'Information, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Ferdinand Nderagakura de l'Agriculture et de l'Elevage, ainsi que Mme Rose Nduwayo des Droits de la personne humaine et du Genre.

Le président du FRODEBU, Léonce Ngendakumana, a investi aussitôt les médias pour expliquer que les services juridiques du ministère de l'Intérieur n'ont pas pris en considération des propositions importantes d'autres partenaires politiques allant dans le sens de l'amélioration du nouveau code électoral.

C'est, notamment, l'ordre des élections qui devaient commencer par le choix d'un nouveau président de la République au lieu des municipales comme retenu dans le projet de code électoral présenté au Conseil des ministres, a-t-il enchaîné.

Les acteurs politiques se seraient, par ailleurs, mis d'accord pour un bulletin de vote unique afin de faciliter la tâche aux électeurs analphabètes dans leur grande majorité, ce qui aurait été changé dans le cabinet du ministre de l'Intérieur, selon la même source.

L'orateur a également évoqué une caution de 3 millions de Francs burundais (près de 3.000 dollars US) qui serait passée dans le nouveau projet de code électoral à 15 millions pour briguer la magistrature suprême de 2010.

"Certains pays africains sont tombés dans de graves crises à la suite d'élections mal préparées, mal organisées, non transparentes et parfois truquées au niveau des résultats. Est-ce que le Burundi veut tomber dans les mêmes travers? Est-ce que le Burundi ne peut pas tirer les leçons qui s'imposent de tout cela?", s'est-il écrié.

Le FRODEBU avait commencé à manifester sa mauvaise humeur, la veille, en s'alliant à deux autres petites formations pour dénoncer publiquement, cette fois, les agissements du ministre de l'Intérieur, Edouard Nduwimana, qui musèlerait l'opposition.

Le grand perdant aux précédentes élections de 2005 ne dispose cependant que de 5 des 26 ministres du gouvernement actuel et son départ pourrait ne pas compromettre la suite du processus électoral s'il ne venait pas à entraîner d'autres poids lourds de l'opposition dans sa fronde, estiment les analystes des questions politiques à Bujumbura.

Quelque six scrutins doivent normalement avoir lieu au milieu de l'année prochaine et visent à renouveler les postes de président de la République, ceux des députés, sénateurs, maires, chefs de zone et de colline (la plus petite entité administrative au Burundi) sous la supervision d'une Commission électorale nationale indépendante déjà en place mais qui manque encore de moyens financiers et matériels suffisants pour montrer de quoi elle est capable.

Bujumbura - 09/07/2009

Pana

Burundi:un immeuble s'effondre, 14 morts

AFP 09/07/2009

Au moins 14 ouvriers ont été tués et 40 blessés au Burundi dans l'effondrement d'un immeuble en construction à Gitega (centre), alors qu'un nombre indéterminé d'ouvriers resteraient sous les décombres, selon un bilan provisoire de source médicale.

"Depuis l'effondrement de cet immeuble ce matin, on a déjà dégagé des décombres 54 personnes", a annoncé le médecin directeur de l'hôpital de Gitega, Fréderic Irambona, joint par téléphone depuis Bujumbura.

Parmi ces 54 personnes, "14 ont été retrouvées mortes ou sont mortes par la suite, et 40 sont blessées, dont neuf gravement qui ont été évacuées sur (la capitale) Bujumbura", a-t-il poursuivi.

"Il s'agit d'un bilan provisoire puisqu'il y encore d'autres personnes qui sont coincées sous les décombres", a ajouté le médecin. Cet immeuble en construction devait abriter les bureaux à Gitega du parti présidentiel burundais.

Burundi : A la recherche d'investisseurs privés pour le secteur du café

08-07-2009
Le Burundi est à la recherche d'investisseurs privés pour son industrie du café, un secteur qui emploie près de 800 000 petits agriculteurs, dans un pays de 8 millions d'habitants. « Nous voulons mettre en place une série de réformes (…) en vue de stimuler le secteur du café », a déclaré Nivyabandi Martin, ministre en charge de la Privatisation et de la Bonne gouvernance. Le ministre a confirmé l'engagement du gouvernement « à achever la libéralisation du secteur du café dans les six prochains mois ». « C'est pourquoi nous avons mis en place des conditions financières abordables pour attirer un grand nombre d'investisseurs. »

JFA (Journal de la Finance Africaine)

jeudi 2 juillet 2009

Ntwenga : "Témoignage du 30 juin à Usumbura et du 1er juillet 1962 à Bujumbura"

Opinion
@rib News, 01/07/2009

TRANSMISSION DE MEMOIRE ET CONTRIBUTION A LA COMMISSION VERITE

Rose Ntwenga, Montpellier (France), le 30 juin 2009

Dès la veille de l’indépendance du Burundi en 1962, les violences emboîtent le pas sur le cours des faits politiques et sociaux.

Le 30 juin 1962, six mois après l’assassinat de quatre syndicalistes à Kamenge[1], mon père, Venant Ntwenga, syndicaliste chrétien, prenait l’avion pour la Belgique. Ce déplacement en urgence se passait la veille d’un jour historique, l’indépendance du Burundi, proclamée le 1er juillet. D’autres syndicalistes chrétiens ont connu cet exil forcé la veille de l’indépendance du Burundi : Patrice Mayondo, Tite Vyagusa, Maurice Kirotane, Lucien Nahimana, Jean Birihanyuma, Emmanuel Nigane et Léon Manwangari. Certains sont allés vers le Rwanda d’autres vers la capitale belge comme mon père.

Pendant toutes ces années de ma vie, mon souvenir plaçait ces deux faits, bien distincts et très éloignés dans le temps.

A ma grande surprise, lorsque, des années après, mon amnésie d’évocation se dissipant sans prévenir, je réalisais que le départ pour l’Europe et la cérémonie des festivités de l’indépendance n’étaient séparés que de 24 heures.

Le choc le plus important pour moi est de réaliser, aujourd’hui, que depuis le 30 juin 1962, mon père avait vécu pourchassé, trahi, malmené. Et, il nous avait fait protéger sans que mon frère, ma sœur et moi soyons conscients un seul instant des énergies déployées à cet effet.

Pour lui, depuis cette date, il avait entamé une véritable descente aux enfers.

Pendant les dix années suivantes, mon père s’était débattu énergiquement. Comme pour la plupart d’autres Bâtisseurs, il avait eu beau rebondir, changer de métier plusieurs fois, se renflouer financièrement, rien ne lui avait été épargné.

Les dénigrements, les fausses accusations, les emprisonnements, suivis de libérations accompagnées de récits sur les humiliations, les tortures, de soi-disant aveux… avaient fini par presque casser sa réputation et son crédit d’homme.

J’avais vu et assisté à plusieurs scènes marquantes.

Cependant, il m’avait toujours manqué une explication claire et intelligible.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Le départ pour l’aéroport

Les images m’étaient revenues un peu plus distinctes sur les préparatifs pour le départ à l’aéroport. Je revoyais un monsieur[2] me prendre par la main et me conduire à la cuisine où des ombres étaient accroupies près de l’évier dans la pénombre.

Il leur avait dit : « - C’est sa fille, il faut qu’elle vous voit. »

L’une des ombres avait répondu :

« - Ce n’est pas la peine, nous serons là, à ton retour. »

Il avait dû sembler dubitatif, car tour à tour, les ombres avaient dit qu’elles seraient là.

Une autre voix dans une autre pièce avait répété en écho[3].

Puis, le monsieur avait dit :

« - C’est bon. Je rejoins son père et c’est le départ. »

Puis, mon souvenir était redevenu distinct, à l’aéroport.

Dès que la voiture s’était arrêtée, le monsieur avait dit à mon père :

« - C’est bon. Descend. Ici, ils n’y sont pas. »[4]

Mon père avait pris les escaliers, suivi des paroles encourageantes du monsieur. Ma mère avait pris Valère à califourchon sur sa hanche. Le monsieur nous avait tenues par la main, ma sœur Honorata et moi.

Je me souvenais de mon père, qui sans se retourner, avait dit à ma mère de ne pas pleurer. Une dame blanche, en robe mi-mollet et coiffée d’un haut chignon à nos côtés, sanglotait.

Le monsieur s’était arrêté de marcher. Il avait dit en direction de mon père :

« - Ca y est, c’est ici ! Je distrais les enfants. Il ne faut pas qu’ils se rendent compte de ton départ. N’oublies pas quand tu vas arriver là bas de la saluer. »[5]

Il s’était baissé pour être à notre hauteur. Il nous avait rapprochées Honorata et moi.

« - Regardez mes mains, les filles. »

Il avait fait un tour.

Et à ma mère, il avait dit :

« - C’est ainsi que nous allons retourner à la voiture. »

Je m’étais souvenue de ce retour de l’aéroport en voiture.

Ce devait être en fin d’après-midi.

Je voyais défiler à toute vitesse de grands arbres et les rayons de soleil passer au travers. Quand je n’avais plus vu le soleil passer à travers les arbres, j’avais entendu le monsieur crier de joie et s’exclamer :

« - Ils sont là ! »[6]

Il était vivement descendu de voiture. Il nous avait fait tous sortir. Méthodiquement, il avait fermé la voiture.

Il nous avait dit d’attendre près de la voiture. A pas lents, il s’était avancé vers le poteau situé à l’angle de la maison. Sans forcer, il avait crié.

« - Vous pouvez sortir. C’est moi ! »[7]

Personne n’avait répondu ; personne n’était sorti.

« - Je vous dis que c’est moi. Vous n’avez plus rien à faire, il est parti. »[8]

Un groupe d’hommes était sorti.

Le monsieur était revenu vers nous près de la voiture. Mais, il avait constaté que les hommes étaient restés groupés en essaim.

« - Je vous répète que votre travail est terminé ! »

Après avoir bien observé l’essaim, il avait demandé où était « l’autre ».

Sans trop élever la voix, il avait dit :

« - Sors. Je sais que tu es là.

Je te connais :

- Sors ! »

Au bout de quelques instants, un autre homme était sorti, accompagné d’une autre personne. Le monsieur avait sourit.

« - D’où sort cet individu ? Tu m’épateras toujours. »

« - Eh oui, je suis pisteur. L’individu a été le premier arrivé sur les lieux. C’est le dernier à les quitter!

C’est lui « l’acrobate ». Il s’emboîte parfaitement dans toutes ces décisions.»

A ce moment, ma mère avait demandé que les clés lui soient rendues.

« - Quelles clés ? »

La maison était ouverte, les clés à leur place habituelle.

Ma mère avait tremblé d’entendre cette réponse. Je l’avais vu s’agiter, Valère, à califourchon sur ses hanches.

Je l’avais entendue dire à ce monsieur :

« - Mais qu’est que je fais de ces enfants ? »

Le monsieur lui avait répondu :

« - Ce sont tes enfants ! »

La soirée après l’aéroport s’était déroulée en compagnie d’autres personnes qui parlaient de partir très tôt le lendemain à l’intérieur du pays.

Toujours dans mon souvenir, l’absence de mon père durait longtemps.

Mais, elle ne suscitait pas d’inquiétude.

Le lendemain, ma mère et Mwalimu Proba[9] m’avaient dit de garder la maison et les enfants. Nous habitions à l’Ocaf Quartier 5 au 135-136. Catherine, la voisine auxiliaire de santé, avait laissé son enfant aussi. Elles étaient parties toutes les trois au stade pour les festivités de l’indépendance. Revenues à pied, je n’avais pas eu l’impression qu’elles aient assisté à une manifestation extraordinaire. Catherine, l’auxiliaire de santé était même dépitée.

Son enfant avait mouillé sa culotte.

Il aurait fallu la changer depuis un moment. Mwalimu Proba et ma mère avaient remarqué que l’indépendance n’y changeait rien.

En effet, les campagnes de propagande pour la promotion de l’indépendance avaient promis que ce jour là, serait le plus beau de tous.

Car, après ce jour d’acquisition, il n’y aurait plus de fausse note !

En l’absence du Chef de famille, l’autorité du Tuteur prime.

C’est Daniel qui s’en était chargé.

Dire qu’il s’en est chargé, était un bien grand mot. Il passait demander à maman si tout allait bien.

Ma mère n’avait besoin de rien.

Daniel demandait les clés de la voiture. Il soulevait le capot, plongeait une tige, regardait. Il montait dans la voiture, essayait le volant et faisait tourner le moteur quelques instants. Parfois, il faisait un tour avec la voiture. Ensuite, il rendait les clés à ma mère, ou bien, disait les garder sur lui.

Au bout d’un nombre incalculable de fois, mon bulletin hebdomadaire était toujours rendu non-signé à la maîtresse.

J’en profitais pour exposer à Daniel mon problème.

Quand il passait, tout allait bien à la maison, sauf pour moi. Cette fois-ci, la maîtresse avait demandé un bulletin en ordre.

Daniel m’avait répondu qu’il n’était pas mon père.

Sœur Mémoire[10], la directrice de l’école Stella Matutina, n’avait pas sollicité la signature du tuteur.

Rentrée scolaire 1962 - 1963

Je ne me souvenais pas du premier jour de classe alors que mon père était en Europe. Cependant, l’expression du visage du père de Mbegeti, l’exilé rwandais, m’était revenue parfaitement précise.

Avec fermeté, il expliquait à ma mère, son droit de s’introduire dans la maison s’occuper du linge des enfants. En effet, durant toute l’absence de mon père, il emmenait le linge chez lui, le ramenait propre et repassé. Le matin, il m’attendait sur mon chemin vers l’arrêt du bus pour vérifier l’état de son travail. Aux passants, il se présentait.

« - Je suis celui qui repasse ses habits. »

De façon ostentatoire, prenant le public à témoin, il se félicitait de son travail.

Ma mère en avait eu assez de le voir se diriger vers le panier à linge sans rien lui demander.

« - Pourquoi fais-tu tout ce travail pour quelqu’un qui ne reviendra pas ?

« - C’est mon travail de nettoyer et repasser les habits. Je fais fonction de « lavandière» [qu’il prononçait « lavadère »].

Par contre, en ce qui concerne ton mari, c’est le genre de personne qui revient toujours.»

Epilogue du départ du 30 juin 1962

Puis, un jour, le salon s’était rempli de gens.

Mon père était revenu.

Il parlait beaucoup. Les gens lui posaient des questions.

Il racontait.

Une photo où il posait fièrement à côté d’une bétonnière et d’un autre monsieur hilare qui fuyait l’objectif, passait de main en main.

Je revoyais la réaction déçue des gens.

- Ils vous ont fait ramasser les cailloux, avaient-ils commenté !

- Eh, oui, le travail, c’est la dignité ! Complétait mon père.

Le travail était dur.

Et, il faisait de plus en plus froid, avait-t-il expliqué.

Il avait sorti deux paires de gants que les visiteurs se passaient de main en main avec curiosité.

Pour eux, un gant d’hiver molletonné était une étonnante découverte.

Mai 1972 – juin 2009, une photo.[11] !

La photo ci-après a été prise par les Dames de Marie en juin 1963.




Cette photo ainsi que l’entièreté des biens de mon père ont été saisis le 1 ou le 2 mai 1972.

Une partie des documents personnels ont été rendus à maman (Marcelline Ndikumana) au moment des mesures dites « d’Amnisties de 1974 ».

Il a fallu insister pour l’avoir en main en août 1989 peu avant mon départ pour la France.

En cette fin d’année scolaire 1962-1963 à l’Ecole primaire Stella Matutina, l’institutrice avait demandé d’écrire les paroles du chant final :

« Nous l’avons bâtie, la chère maison, ces leçons recueillies, nous nous en souviendrons. »

Honneur aux Bâtisseurs !

Rose Ntwenga.

Montpellier

Le 30 juin 2009.


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[1] Extrait (…) M. J. Nduwabike, S . Ndinzurwaha, .S. Ntawumenyakaziri et J. Bavura, ont été tués dans Usumbura.
Según los querellantes, estos asesinatos realizados por miembros de la juventud del Partido Uprona habrían sido cometidos por instigación de las autoridades. Selon les plaignants, ces assassinats perpétrés par des membres de la Jeunesse de l'Uprona ont été commis à l'instigation des autorités. (…)

Source : voir sur le site de l’agence onusienne, le Bureau international du travail (BIT) http://www.ilo.org/ilolex le document No. (ilolex): 031966085282 : Cas(s) No(s). 282 et 401, Rapport No. 85 (Burundi): Plainte contre le gouvernement de Burundi présentée par Confédération internationale des syndicats chrétiens; Union panafricaine des travailleurs croyants

Extrait (…) Au début du mois de janvier 1962, les syndicats chrétiens avaient organisé un congrès dans les locaux du Collège du Saint-Esprit à Bujumbura au cours duquel ils avaient condamné sévèrement les provocations et l’attitude revancharde de la JNR. (…)

Source : Augustin Nsanze. Le Burundi contemporain. L’Etat-nation en question (1956-2002) Ed. L’Harmattan

[2] Daniel Mpfanuguhora, mon tuteur. Il est dépositaire des « Défenseurs aux pieds nus » et des « Retranchés ».

Il est originaire d’ Isale ou Rushubi. au lieu dit « Ugeze ku muchungwa uba uhageze » dans la province actuelle de Bujumbura Rural.

Les voisins congoman du secteur C. de Kamenge l’avaient surnommé Likoke ( Tilapia).

A cette date du 30 juin 1962, il louait un appartement dans le même petit immeuble que le Pélican Bar Ngagara dans le quartier 5 de l’Ocaf. Il était employé de la Banque de Crédit de Bujumbura ( B.C.B).

Aux autres dépositaires de compléter.

[3] Comme dans le crédo des « Défenseurs aux pieds nus » : - Tuzohaba, Tuzohakubera …

[4] C’est bon. Sohoka. Aha siho bari

[5] Erega naha ! Abana ntibakeneye kumenya ko ugiye. Ngire ndabazubaze. Niwashika ntiwibagire kumuramutsa.

[6] Niho bari

[7] Ni jewe. Murashobora gusohoka

[8] Ndababwiye ko ari jewe. Akazi kaheze. Yamaze kugenda. Yagiye !

[9] Parenté de maman. Leurs pères respectifs sont cousins.

[10] Sœur Marguerite-Marie Hamal de la congrégation des Dames de Marie

[11] Honneur à l’esprit et aux valeurs de « bâtisseur » que nous ont transmis, chacun à sa façon et avec sa culture, nos parents disparus, les Bâtisseurs, les « Hutu des années 60 » (certains avec leurs femmes Tutsi) et les Dames de Marie, nos éducatrices et enseignantes.