samedi 30 mai 2009

Miracles: Beatrice Birihanyuma’s Story

My native country is Burundi, but because of ethnic discrimination I grew up as a refugee in Congo. When war started in Congo, it was through miracles that I escaped death, starvation and homelessness and came to the U.S. I am a citizen for the first time in my life. I can say ‘God Bless America’ and this is a miracle.

I have faced all kinds of challenges, and this is what I know: Hope, Hope, Hope. It is hope that has kept me alive and strong enough to face my challenges. When we have hope, nothing is impossible.

I want to tell you a story that I have remembered so many times in my life. It is a story about my mother. One day, as my mom was returning home from the market, she saw a group of small children standing around a ditch. She went to the children just in time to see a 2-year-old girl fight for her life – she was drowning in muddy, dirty sewer water that runs in deep ditches by the road. She put her basket of food down, not worrying about who might steal it. She only wanted to save the small child. My mother picked up the drowning child and did mouth-to-mouth resuscitation, not caring at all about the dirty sewer water the child had swallowed or the smell. She sucked everything out of the mouth of the little girl and then took the child to the clinic for treatment. The child was saved. When my mother returned to the place where she had left her basket, no one had stolen the food she had purchased to make lunch for her own children.

From this story, which I have carried with me all of my life, I have learned that to be a hero we need Love and Hope. We must look forward – not back. Whenever we want to make a change in our own life or help someone, we only have to set aside our basket: our basket of burdens, of bad memories, of deception, of doubts, our basket of depression.

Training Futures is a miracle in my life. This program has given me so many important skills.

But there is so much more.

When I came to Training Futures, my cup was half empty. As soon as I started the program, the same cup was filled with love, dignity, security, home and hope as well as the business skills needed to succeed in a job that can support my family. Training Futures tells us to put our basket of burdens down and step forward. We can create our future.

I tell everyone this.

One day, after I graduated from the Training Futures program, I returned for some advice. A trainee came up to me and said she wanted to share her sandwich with me. “You might not remember me,” she said. “But you saved me.”

Of course, I wanted to know how. This is what she told me. “I met you on the bus when I was new to the U.S. and you told me to call Training Futures’ number. Some days, I may forget my name, but I will never forget this number. It is a miracle number.”

So I ask all of you to tell people you know who need help and hope and skills. Tell people who want to volunteer. Tell businesses that want to support the program and hire people who understand how to face challenges.


Tell them to call Training Futures. It’s a miracle program and a miracle number.

jeudi 28 mai 2009

RDC: Sérieuses inquiétudes à l'Est du Congo

Le Groupe des experts de l´ONU qui vient de boucler une mission d´investigation en République démocratique du Congo est catégorique : malgré les efforts accomplis sur le plan politique et militaire, de graves inquiétudes persistent. Notamment d´importantes caches d´armes toujours et encore contrôlées par le CNDP, l´existence de l´administration parallèle qui procure au CNDP mensuellement plus de 250.000 dollars - une bonne économie de guerre - et le résultat mitigé de l´opération conjointe militaire RDC-Rwanda, UMOJA WETU.

La République démocratique du Congo n´est pas encore sortie de l´auberge. La situation sécuritaire demeure toujours précaire et à l´Est du pays, et de plus en plus tributaire « des intérêts politiques et économiques de la République démocratique du Congo et du Rwanda ».
C´est ce que souligne le rapport du Groupe d´experts de l´ONU adressé le 14 mai au Conseil de sécurité des Nations unies. A la lecture de ce rapport, devant la gravité des faits y relevés en plus de la précarité de la situation sécuritaire en RDC, le Conseil de sécurité a accepté de proroger le mandat de ce Groupe d´experts jusqu´ au 31 décembre 2009.

Certes, le rapport note que la « situation politique et militaire dans l´Est de
la République démocratique du Congo a considérablement évolué depuis janvier 2009». Allusion faite aux opérations militaires conjointes UMOJA WETU, Coup de tonnerre, contre les FDLR, la LRA, et à la suite de l´arrestation du général Laurent Nkunda, chef militaire du CNDP, sur le sol rwandais.
En plus, depuis mars 2009, il y a la mise au point de l´opération militaire KIMIA II, décidée par les FARDC et qui bénéficient du soutien de la MONUC. Sans oublier bien sûr l´Accord du 23 mars entre le Gouvernement et le CNDP.
Cependant, le Groupe des experts de l´ONU fait remarquer que le « succès de l´intégration militaire dépendra de la confiance que garderont Kinshasa et Kigali dans la manière dont s´équilibrent leurs intérêts politiques et économiques dans l´Est de la République démocratique du Congo».
Certes, le Groupe des experts reconnaît que l´intégration demeure un processus
long. Ainsi, pour la partie accélérée 12 mille hommes ont été recensés dont 6.006 du CNDP, 2.872 de PARECO et la différence pour les autres groupes armés Maï Maï. Ce n´est pas pour autant dire que l´affaire est classée. Loin de là.
Selon le rapport, le Groupe a recueilli «des informations sur l´existence de diverses caches d´armes, y compris des stocks d´armes lourdes saisies par le CNDP à la base militaire des FARDC, à Rumangabo en 2008, de même que des armes reçues par le CNDP de sources autres que les FARDC. Il a obtenu des informations sur l´emplacement de certains de ces stocks et reçu des informations crédibles indiquant qu´une importante quantité d´armes demeurait sous le contrôle d´anciens militaires de haut rang du CNDP. Le Groupe dispose des preuves indiquant qu´un certain nombre
d´anciens officiers du CNDP, maintenant intégrés dans les FARDC, contrôlent des structures de commandement militaire parallèles ».

250.000 DOLLARS PAR MOIS

Le rapport fait également mention de l´existence des administrations parallèles. «Par divers documents, plusieurs entretiens et des visites sur le terrain, le Groupe a établi que le CNDP continuait de percevoir des taxes illégales dans son ancien fief autour de Kitchanga, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Des administrateurs fiscaux civils, secondés par des militaires, sont chargés de délivrer des attestations fiscales portant le cachet du CNDP aux transporteurs routiers et à divers marchés sur le territoire. Le Groupe a calculé, à l´aide des
chiffres documentés que le CNDP pouvait percevoir jusqu´ à 250.000 dollars provenant de la collecte de ces taxes sur le transport routier.
Il comprend, d´après de nombreuses sources, que le général Ntaganda a accès à certains de ces fonds », fait remarquer le rapport.

LES FDLR TOUJOURS ACTIVES

Les opérations militaires conjointes n´ont pas anéanti les FDLR. Celles sont toujours actives et en contact permanent avec leurs dirigeants basés à l´étranger.
Pendant l´opération UMOJA WETU, les FDLR avaient reçu ordre de se replier.
Depuis l´opération KIMIA II, leurs responsables basés en Allemagne et aux Etats-Unis ont ordonné qu´elles passent à l´offensive avec comme objectif de récupérer toutes les bases perdues, principalement les zones minières.
Le rapport confirme que les FDLR continuent à obéir aux instructions de leur président, Ignace Murwanashyaka, vivant en Allemagne. Mais également du Lieutenant - Colonel Lucien Nzabanita qui a été en contact permanent par radio et téléphone avec le Colonel Mudacumura du bataillon Zodiac des FDLR pendant les opérations militaires, grâce au téléphone satellitaire. Le Groupe des experts affirme que les
dirigeants des FDLR à l´étranger s´emploient à récolter des fonds nécessaires pour soutenir ceux qui sont en RDC. Le Groupe a contacté tous les pays européens et américains où ils sont basés pour fournir des informations nécessaires après avoir vérifié qu´effectivement des communications téléphoniques ont existé. Seul un pays européen a répondu à cette requête. Trois autres pays européens ont promis de
s´exécuter. Les autres, les Etats-Unis y compris, se taisent.
Comme on peut le voir la paix et la sécurité en RDC demeurent précaires et hypothétiques. A la lecture de ce rapport, l´on se demande si le Comité de suivi mis en place après la signature de l´ Accord de Ihussi le 23 mars à Goma, n´est-il pas en train de tourner en rond et en dérision tout le peuple congolais et la Communauté in ternationale ? . Il revient au Gouvernement congolais de prendre des dispositions qui s´imposent pour se faire accompagner des partenaires extérieurs épris de paix. Et
une fois de plus, tant que les FARDC n´auront pas la capacité d´une armée professionnelle, dissuasive et performante, la paix sera toujours troublée et le pillage systématique de minerais se poursuivra. L´Est de la RDC restera un « no man´s land », comme la Somalie, occupé par des vautours de tous bords, avec ce danger permanent de balkanisation de la RDC. Quelques extraits du rapport du Groupe des experts des Nations unies

III. Contexte politique et militaire

18. La situation politique et militaire dans l´est de la République démocratique du Congo a considérablement évolué depuis janvier 2009, lorsque les Gouvernements de la République démocratique du Congo et du Rwanda ont lancé des opérations militaires conjointes (Umoja Wetu) contre les FDLR et à la suite de l´arrestation du général Laurent Nkunda, chef militaire du CNDP sur le sol rwandais. Les opérations conjointes des FARDC-RDF (Forces de défense rwandaises) ont commencé le 20 janvier 2009 par le retrait officiel des RDF de l´Est de la République démocratique du Congo vers le 25 février 2009. Depuis mars 2009, la MONUC soutient les opération des FARDC contre les FDLR (Kimia II), l´objectif consistant à paralyser les contre-attaques des FDLR et à démanteler le groupe rebelle.
19. Durant l´opération Umoja Wetu, l´alliance FARDC-RDF a pu repousser les FDLR de certaines de leurs positions clefs, mais l´opération militaire a souffert de sa brièveté, de problèmes logistiques et du détournement frauduleux de fonds opérationnels, et n´a pas réussi à briser la structure de commandement et de contrôle des FDLR qui demeure intacte.
Depuis le retrait des RDF, les FDLR ont contre attaqué dans divers endroits à travers les Kivus, entraînant une augmentation du nombre de victimes civiles. Les retards intervenus dans le versement des soldes
des soldats des FARDC ont également exacerbé l´indiscipline dans les
unités nouvellement intégrées des Forces, entraînant des violations
continues des droits de l´homme, et notamment des pillages et des
attaques contre la population civile.
20. L´arrestation du général Nkunda, en janvier 2009, suivie par
l´intégration accélérée du CNDP dans les FARDC a réussi à désorganiser
une partie des réseaux d´appui liés au CNDP. De nombreux membres de son
comité exécutif ont quitté la République démocratique du Congo en
décembre 2008, bloquant l´accès aux réseaux financiers extérieurs
utilisés par le CNDP, bien que le Groupe ait reçu confirmation que
certains membres de ce comité avaient refait surface dans la région.
D´après de nombreuses sources, la plupart des officiers supérieurs du
CNDP considèrent encore le général Nkunda comme leur chef, même s´ils
doivent appliquer les ordres des nouvelles structures des FARDC.
21. Un accord politique entre les autorités de la République démocratique
du Congo et le CNDP, dirigé par son nouveau Président, Désiré Kamanzi,
a été signé le 23 mars 2009. Cet accord comprend des clauses relatives
à l´intégration des structures militaires et policières du CNDP, à la
transformation du Congrès national en parti politique, à la libération
des prisonniers politiques et à la perspective d´une loi d´amnistie, au
retour des réfugiés dans l´est de la République démocratique du Congo,
à la structure d´une administration publique à la réforme du secteur de
la sécurité et à la protection des veuves de membres du CNDP, des
blessés et des orphelins. Le Groupe comprend qu´une grande partie des
activités de suivi requises pour l´application de ces clauses devra
être lancée d´ici à la fin d´avril 2009. Au moment de la soumission du
présent rapport, le CNDP n´avait pas encore fait de propositions sur la
réforme des FARDC.
22. Kinshasa et Kigali ont organisé des réunions entre des membres
influents de la classe politique et des milieux d´affaires au
Nord-Kivu, les discussions étant centrées en partie sur la possibilité
d´imposer un nouveau gouverneur à Goma, qui pourrait mieux représenter
leurs intérêts respectifs. Certains des débats ont porté sur la
possibilité de diviser le Nord-Kivu en deux provinces à cette fin. Ont
participé à ces délibérations les réseaux politiques proches de Désiré
Kamanzi et Eugène Serufuli, ancien Gouverneur au Nord-Kivu, bien que le
Groupe comprenne que des personnalités politiques plus proches du
général Nkunda sont maintenant associées à certaines négociations.
Entre-temps, il considère que les possibilités de conflit foncier se
précisent, du fait d´une soudaine augmentation des achats des parcelles
de terrain par des personnes aisées dans certaines parties du
Nord-Kivu, et note le rapatriement à grande échelle du bétail dans la
province, y compris une grande partie qui avait été évacuée avant
l´escalade des combats en 2008. Le Groupe est d´avis que le succès de
l´intégration militaire dépendra de la confiance que garderont Kinshasa
et Kigali dans la manière dont s´équilibrent leurs intérêts politiques
et économiques dans l´est de la République démocratique du Congo.
23. Certaines parties du Nord-Kivu sont demeurées sous des administrations
civiles parallèles, des agents nommés par le CNDP continuant à
travailler dans les bureaux administratifs et occupant certains postes
de l´administration locale dans les territoires de Rutshuru et Masisi.
À Masisi, en direction du fief du CNDP de Kitchanga, les représentants
du Congrès national collectent un certain nombre de taxes locales. Ses
dirigeants font valoir qu´ils n´ont pas le choix, s´ils veulent prendre
soin de leurs blessés de guerre et entretenir les troupes sur le
terrain, tant que Kinshasa ne prendra pas ces coûts à sa charge. Le
Groupe a également reçu des informations confirmant que ces
arrangements étaient appliqués avec l´approbation officieuse des
autorités de Kinshasa, en attendant que des fonds soient disponibles
pour financer les soldes des anciens soldats du CNDP intégrés dans les
FARDC.
24. À la fin d´avril 2009, l´opération Kimia II n´était toujours pas
pleinement engagée. À la suite du déploiement de deux anciens cadres du
CNDP, le général Sultani Makenga et le colonel Claude Mucho, à Bukavu
et Kindu respectivement, en mars 2009, les plans opérationnels ont été
mis en attente pour des raisons logistiques. Les troupes du colonel
Mucho avaient commencé à se diriger vers Shabunda, au Sud-Kivu, bien
que certains officiers des FARDC aient admis que l´objectif réel des
opérations conjointes consistait à prendre le contrôle des zones
minières à Walikale. Le Groupe croit comprendre, d´après des sources
des FARDC, que les opérations lancées par les Forces armées à partir de
Bukavu seraient organisées en partie pour écarter les éléments des FDLR
des zones riches en minerais à Kalehe.
25.
Le Groupe a obtenu des informations sur divers réseaux locaux de trafic
d´armes liés au Burundi et continuera de surveiller l´évolution de la
situation dans le cadre du processus de paix burundais, ainsi que la
démobilisation des Forces de libération nationales (FNL), qui pourrait
avoir des répercussions au niveau régional.
Le 9 avril 2009, de violents combats ont éclaté à Uvira, au Sud-Kivu, et
200 détenus ont été libérés après l´attaque de la prison dans cette
localité. Le Groupe vérifie actuellement des informations crédibles
selon lesquelles certains des combattants auraient pu être de
nationalité burundaise. Il a également reçu des informations sur la
présence de réseaux de trafiquants burundais liés aux FDLR.
26. Il existe encore plusieurs groupes armés au Sud-Kivu qui n´ont pas
encore rejoint le processus d´intégration, notamment les Maï Maï
Yakutumba, Maï Maï Zabuloni et Forces républicaines fédéralistes (FRF).
À la fin de mars et au début d´avril 2009, plusieurs affrontements ont
eu lieu, auxquels ont participé la 112e brigade non intégrée, des
FARDC, les Maï Maï Yakutumba, les FRF et les Maï Maï Zabuloni. Le
Groupe suit l´évolution de la situation.
27.
Le Groupe est également préoccupé par les activités des milices dans la
région de l´Ituri, qu´il continue de surveiller étroitement.
28. En plus des informations signalées par le Groupe précédent (voir durant
le mandat en cours, le Groupe a reçu des informations vérifiées faisant
état de centaines de victimes civiles et d´enlèvements aux mains de
l´Armée de la Résistance du Seigneur (LRA) dans le nord-est de la
République démocratique du Congo depuis décembre 2008; et il continue
de suivre la situation.

IV. Intégration des groupes armés non étatiques dans les FARDC

29. Le Groupe interprète son mandat, compte tenu de l´évolution de la
situation politique, comme exigeant de suivre l´intégration en cours
des groupes armés non étatiques dans les FARDC et d´évaluer la présence
éventuelle de structures de commandement parallèles. S´il a conscience
que l´intégration est un processus continu qui exige du temps pour une
pleine application, le Groupe juge nécessaire de procéder à une
évaluation de ce processus, afin de déterminer si le CNDP et les Maï
Maï sont toujours des groupes armés non gouvernementaux et s´ils
doivent de ce fait être soumis à des enquêtes continues dans le cadre
de son mandat.
30. L´intégration accélérée des anciennes milices dans les FARDC a commencé
au Nord-Kivu à la fin de janvier 2009, après une très brève période de
planification qui n´a pas toujours inclus un processus d´enregistrement
transparent, de même que l´identification et le regroupement des
combattants dans des centres d´intégration désignés, avant le
redéploiement. Les unités de brigade de groupes armés non étatiques,
comme le CNDP, la Coalition des patriotes résistants congolais (PARECO)
et d´autres groupes de Maï Maï, ont été restructurées en compagnies,
regroupées avec les unités des FARDC et déployées suivant une
hiérarchie militaire commune des commandants dans l´ensemble du
Nord-Kivu. Durant ce processus, le Gouvernement n´a pas immédiatement
inscrit les nouveaux éléments des FARDC sur les états de paie. Les
retards qui en ont résulté dans le versement des soldes à toutes les
unités des Forces armées au Nord-Kivu ont en partie contribué à
déclencher une série de pillages et de vols qualifiés par des éléments
des Forces dans toute la région.
31. Le processus d´intégration accélérée qui a entraîné le redéploiement
des troupes avant que le processus d´identification ait été achevé n´a
pas permis de déterminer le nombre exact de nouvelles recrues dans les
FARDC. D´après la commission technique sur l´intégration, environ 12
000 nouveaux éléments ont été identifiés, dont 6 006 sont
d´ex-combattants du CNDP et 2 872 des combattants de la PARECO, le
reste représentant divers autres groupes Maï Maï.
32. D´après plusieurs responsables interrogés par le Groupe d´experts, le
niveau de désarmement des groupes armés non étatiques était faible. La
commission technique sur l´intégration a annoncé le 22 avril 2009 que
12 000 nouvelles recrues avaient à ce jour remis 3 550 armes, dont 3
500 étaient des armes légères. Seulement 2 542 armes ont été rendues
par 6 006 ex-combattants du CNDP identifiés lors du processus
d´intégration. Seulement 687 armes ont été remises par les 2 872
éléments de la PARECO identifiés.
33. S´agissant des armes plus lourdes, le CNDP n´a remis que sept fusils
d´assaut PMK, une mitrailleuse MAG, sept grenades à tube RPG-7, quatre
mortiers de 60mm, un mortier de 82mm, six canons sans recul de 75mm,
deux canons sans recul SPG-9 et quatre lance-roquettes multitube, selon
la commission technique sur l´intégration.
D´après des responsables des FARDC, certaines de ces armes faisaient
initialement partie du stock des Forces armées, tandis que d´autres
provenaient d´ailleurs. Les armes remises ne représentent qu´un faible
pourcentage du stock d´armes détenu par le CNDP en 2008, d´après
plusieurs sources militaires.
34. Le Groupe a recueilli des informations sur l´existence de diverses
caches d´armes, y compris des stocks d´armes lourdes saisis par le CNDP
à la base militaire des FARDC, à Rumangabo en 2008, de même que des
armes reçues par le CNDP de sources autres que les FARDC. Il a obtenu
des informations sur l´emplacement de certains de ces stocks et a reçu
des informations crédibles indiquant qu´une importante quantité d´armes
demeurait sous le contrôle d´anciens militaires de haut rang du CNDP.
35. Le Groupe dispose de preuves indiquant qu´un certain nombre d´anciens
officiers du CNDP, maintenant intégrés dans les FARDC, contrôlent des
structures de commandement parallèles. Il a reçu des témoignages
d´officiers supérieurs des FARDC et de sources proches du CNDP
indiquant que le général Bosco Ntaganda, ancien chef d´état-major du
CNDP (et inscrit sur la liste récapitulative du Comité depuis le 1er
novembre 2005), agissait en tant que commandant en second de facto des
FARDC pour les opérations militaires dans les Kivus, bien que le
colonel Isidore Kaumbu Nyankole ait apparemment été nommé à ce poste.
Le Groupe a obtenu un document corroborant le rôle du général Ntaganda
en tant que commandant en second des Forces armées de facto.
36. Par divers documents, plusieurs entretiens et des visites sur le
terrain, le Groupe a établi que le CNDP continuait de percevoir des
taxes illégales dans son ancien fief autour de Kitchanga, dans le
territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Des administrateurs fiscaux civils,
secondés par des militaires, sont chargés de délivrer des attestations
fiscales portant le cachet du CNDP aux transporteurs routiers et à
divers marchés sur le territoire. Le Groupe a calculé, à l´aide de
chiffres documentés, que le Congrès national pouvait percevoir jusqu´à
250 000 dollars par mois provenant de la collecte de ces taxes sur le
transport routier.
Il comprend, d´après de nombreuses sources, que le général Ntaganda a accès à certains de ces fonds.
37. Le Groupe a été informé par plusieurs témoins directs, dont d´anciens
soldats du CNDP démobilisés, de la présence de nombreux anciens soldats
du CNDP à proximité de Ngungu, dans le territoire de Masisi, qui n´ont
pas été intégrés dans les FARDC et sont souvent armés, tout en portant
des vêtements civils. Il a également conclu, à la suite de nombreux
entretiens avec d´anciens soldats du CNDP de Ngungu qu´un certain
nombre de soldats des FARDC, sous le contrôle du lieutenant colonel
Innocent Zimurinda, de la 231e brigade des FARDC à Ngungu étaient des
ressortissants étrangers.
38. La MONUC a calculé qu´elle avait rapatrié au moins 244 combattants
étrangers, dont 75 enfants, du CNDP entre janvier et la mi-avril 2009,
la plupart regagnant le Rwanda. Ces chiffres confirment les conclusions
du Groupe (voir S/2008/773) en ce qui concerne le recrutement
transfrontalier de soldats par le CNDP.
39.
Le Groupe d´experts s´est rendu à Walikale, à proximité du site de la
mine de Bisie, la mine de cassitérite la plus productive des Kivus, où
il a recueilli des informations sur le contrôle de la mine par
différents responsables militaires relevant de structures de
commandement rivales et collaborant avec diverses sociétés
exportatrices de minerai. Il ressort de différents entretiens et
documents gouvernementaux obtenus par le Groupe, qu´une partie de la
mine est contrôlée par plusieurs officiers supérieurs des FARDC nommés
par Kinshasa avant janvier 2009, mais qu´elle est aussi maintenant
occupée en partie par des éléments sous les ordres d´un ancien
commandant du CNDP, aujourd´hui membres de la 1ère brigade intégrée des
FARDC qui a expulsé les exploitants gouvernementaux du site minier. La
mine était contrôlée par des éléments de la 85e brigade des FARDC
jusqu´au début de 2009, lorsque le Gouvernement a persuadé le
commandant de cette brigade de quitter le site.
Le Groupe continuera d´examiner la question de savoir si les rivalités
pour le contrôle de la mine affecteront le processus d´intégration et
l´embargo sur les armes.
40. Le Groupe dispose d´informations crédibles faisant état de nombreux cas
de désertion des FARDC depuis janvier 2009, des anciennes unités du
CNDP, de la PARECO et d´autres unités Maï Maï. Il examine actuellement
des informations selon lesquelles plusieurs éléments de la PARECO au
Nord-Kivu qui auraient déserté les FARDC auraient maintenant établi des
liens avec des unités des FDLR.

Source: Le Potentiel du 27.05.09

mercredi 27 mai 2009

Burundi: Peine de prison confirmée pour Hussein Radjabu

par RFI

La Cour suprême a confirmé lundi 25 mai la condamnation de Hussein Radjabu, à 13 ans de prison pour complot contre la sûreté de l'Etat. L'ancien homme fort du pays est également accusé d'avoir recruté des ex-combattants rebelles pour « peut-être perturber l'ordre public ». Le Burundi, qui tente de sortir depuis 2006 de treize ans de guerre civile qui a fait au moins 300 000 morts, doit organiser entre autres des élections législatives et présidentielle en 2010. Le président actuel et ancien bras droit de Hussein Radjabu, Pierre Nkurunziza, est pressenti comme candidat à sa propre succession.

Sans aucune surprise, la Cour suprême a décidé de maintenir à l’ombre l’ex-président du parti présidentiel burundais Hussein Radjabu.

« La politique vient d’avoir raison de la justice », a réagit son avocat Prosper Niyoyankana qui voit dans ce nouveau verdict « une volonté du pouvoir de sanctionner un homme qui n’a jamais voulu admettre son éviction du parti CNDD-FDD mais surtout une tentative d’écarter une sérieux adversaire dans la perspective des élections de 2010. »

Ecarter l'adversaire?

Lorsque Pierre Nkurunziza gagne la présidentielle de 2005, Hussein Radjabu prend la tête de son parti et se comporte alors en véritable maître des lieux, mais très vite les relations vont se gâter.

Ejecté de son poste en février 2007, Hussein Radjabu refuse de se soumettre, ce qui entraine une scission au sein du parti présidentiel, une profonde crise politico-institutionnelle.

Pour un diplomate en poste à Bujumbura, « le pouvoir burundais n’avait d’autre choix que d’écarter un homme qui aurait pu entrainer sa chute ». Mais malgré cette condamnation ses nombreux sympathisants continuent de croire en son destin.

RFI

Le Burundi doit améliorer la qualité du café pour les acheteurs américains

Les producteurs de café au Burundi doivent être plus prudents dans le choix des grains, améliorer le lavage, et de manière générale la qualité de leurs expéditions de café s'ils veulent vendre aux Etats-Unis, selon un groupe d'opérateurs américains.

« Nous voulons construire une nouvelle réputation pour le Burundi et, une fois que cette réputation commencera à s'établir, je suis sûr que de plus en plus d'acheteurs viendront des USA », a déclaré Geoff Watts, vice-président de l'Intelligentsia Coffee.

La filière café représente une des principales ressources de devises pour le pays, et emploie environ 10% de la population. Les prévisions de production pour la campagne agricole 2009/2010 sont estimées à 11 000 tonnes.

Une délégation des Nations unies en visite au Burundi

Burundi - Une mission de haut niveau de la Commission des Nations unies pour la consolidation de la paix a entamé, lundi, une visite de travail de deux jours au Burundi, apprend-on de source diplomatique à Bujumbura.

La mission est conduite par l'ambassadeur suédois, Anders Liden, en même temps président de la "configuration Burundi" au sein de la Commission des Nations unies pour la consolidation de la paix (CCP), indique un communiqué de presse du Bureau intégré des Nations unies au Burundi (BINUB).

Le but de la mission est d'évaluer les progrès déjà réalisés dans le cadre de la consolidation de la paix et la préparation des prochaines élections générales post conflit de 2010, précise la même source.

Durant leur visite, les membres de la mission rencontreront, tour à tour, les plus hautes autorités du pays, les représentants des partis politiques, ceux de la société civile, de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ainsi que divers autres partenaires au développement du Burundi.

La délégation prendra également part aux travaux de la conférence sur le partenariat pour la paix que compte organiser la médiation sud-africaine dans le conflit inter-burundais le 27 mai prochain.

On rappelle que les Nations unies ont mis à la disposition du Burundi une enveloppe financière de 35 millions de dollars américains pour aider à la consolidation de la paix dans le pays par une série d'initiatives, comme l'organisation d'un cadre de dialogue ouvert aux différents acteurs politiques et de la société civile.

Les Nations unies ont également joué un rôle déterminant dans la mise en application effective des accords de cessez-le-feu signés entre le gouvernement et les factions rebelles, notamment, par un déploiement spectaculaire dans le pays d'une lourde machine militaire de plus de 5.600 Casques bleus d'une cinquantaine de nationalités différentes.

Les Forces nationales de libération (FNL) ont été récemment les derniers des sept ex-principaux mouvements rebelles du pays à souscrire à un cessez-le-feu global après plus de 29 ans de lutte armée.

La lutte contre la pauvreté extrême au Burundi, dont plus de 68% de la population vit avec moins d'un dollar par jour, reste le plus grand défi à relever pour le jeune pouvoir issu des premières élections générales post- conflit de 2005. A ce sujet, les Nations unies se sont engagées dernièrement à mobiliser quelque 240 millions de dollars US pour le financement d'une stratégie intégrée d'appui au Burundi sur la période 2010-2014.

Bujumbura - 25/05/2009

Pana

samedi 23 mai 2009

Barack Obama: Ses 100 jours . Aisance et confiance

Volontarisme, décontraction, les premiers pas du Président tranchent déjà avec l’ère Bush.F.Ro et F.S. Lalibre.fr

Barack Obama s’est glissé en cent jours dans les habits de président. Sans peine. Avec la même aisance et intelligence qu’il avait montrées pendant sa campagne. Le monde et son pays continuent d’apprécier ce président à la fois si américain, mais aussi postracial et postnational. Les sondages le placent parmi les présidents les plus populaires de l’après-guerre. A côté de Ronald Reagan, qui avait également redonné confiance à l’Amérique. Mais, à la différence de l’ancien acteur, Obama a aussi réconcilié le pays avec son histoire et ses démons. En quelques mois, les enquêtes d’opinion montrent que deux fois plus de Noirs pensent que les relations raciales se sont améliorées aux Etats-Unis : 60 % contre 30 %. Certes, on peut juger ces résultats fragiles. En politique étrangère, Obama a tendu la main à l’Iran ou à la Russie… Pour l’instant, sans engagement en retour. Mais au moins, il a fait bouger les lignes et s’est inscrit dans le cadre d’une diplomatie multilatérale que George W. Bush avait délaissée depuis longtemps. En peu de temps, Obama s’est montré à la hauteur de ses engagements de candidat. Il a radicalement changé la position de l’Amérique sur le réchauffement climatique. Il a ouvert la recherche sur les cellules souche. Pour certains démocrates, Obama n’est pas suffisamment à gauche, mais il l’est déjà beaucoup trop pour les républicains. Lui joue la carte du pragmatisme et de l’efficacité. Ce qui est sûr, c’est que durant les mois à venir, l’hyperprésident américain sera jugé sur ce qui reste le plus grand défi de son mandat : juguler une crise économique, qui a mis le monde et l’Amérique sur les genoux.

F.Ro. et F.S.

mercredi 20 mai 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE DU GOUVERNEMENT SUR L’ARRET TOTAL DES PRESTATIONS DES MEDECINS DANS DES HOPITAUX PUBLICS

Bujumbura, 11 mai 2009

1. Le comité de crise chargé de suivre de près l’évolution de la situation de grève des médecins après que ces derniers aient annoncé l’arrêt total de leurs prestations dans les hôpitaux publics, y compris le service minimum, s’est réuni ce dimanche 10 mai 2009 pour arrêter les stratégies à mettre en place. Ce comité qui a été mis en place par le Conseil des Ministres de ce jeudi 07 mai 2009, est chargé de suivre l’évolution de la situation au cas où les syndicats des médecins décidaient de mettre à exécution leur menace d’arrêter totalement leurs prestations dans les hôpitaux publics, de sorte que la population et les malades en particulier ne paient les frais de cette irresponsabilité.

a) Le Gouvernement du Burundi, après avoir constaté les efforts consentis de sa part lors des négociations avec les syndicats des médecins, en acceptant de relever leurs salaires de 150.000 FBU à plus de 450.000 FBU soit une augmentation de plus de 150%, sans que cela fléchisse les médecins qui sont restés en grève sans tenir compte des souffrances infligées injustement aux malades malgré cet effort consenti par le Gouvernement dont les ressources sont très limitées.

b) Le Gouvernement a également constaté que le mouvement de grève des médecins n’a rien à voir avec les revendications salariales, mais au contraire, que cette grève vise à torpiller et saboter le programme d’offrir et d’assurer la gratuité des soins aux enfants et aux femmes qui accouchent.

Cette affirmation est fondée sur les constats ci-après :

les principaux meneurs du mouvement de grève sont des médecins qui travaillent pour le compte des hôpitaux et cabinets médical privés avec quelques prestations de passage aux hôpitaux publics, et plus de trois exemples ont été cité où certains médecins ont renvoyé les femmes venues accoucher vers les hôpitaux privés avec facture effrayante ;les mères avec enfants gravement malades n’échappent.

Bien avant le mouvement de grève, certains médecins bien connus ne recevaient que 4 à 5 malades par jour et renvoyaient le reste de ceux qui ont les moyens vers leurs cabinets privés. L’arrêt donc des services minimum répond donc à un autre programme qui n’a rien à voir avec les revendications syndicales, le Gouvernement ayant offert le maximum qui était dans ses capacités.

2. Face à cette situation, le Gouvernement informe la population que l’arrêt total du travail des médecins se constate principalement à Bujumbura et là même dans certains hôpitaux. Par contre, à l’intérieur du pays, les soins sont administrés à la normale – les quelques 600 centres de santé dans le pays fonctionnement parfaitement ; les médecins directeurs des hôpitaux et leurs adjoints, les médecins chefs de services, ainsi que les médecins chefs des districts sanitaires soignent convenablement les malades puisque leur statut ne les autorise pas à grèver.

Aux médecins grévistes, le Gouvernement rappelle que l’arrêt du service minimum pour un médecin constitue une faute professionnelle grave et que l’arrêt du travail est hors la loi. Ainsi les dégâts qui s’en suivent sont à charge des médecins.

Dès ce lundi, le Gouvernement procédera à inventorier les médecins qui auront arrêté totalement leur travail et ceux qui seront au travail parmis ceux qui naturellement travaillent pour le Gouvernement.

Pour ceux qui auront opté pour l’arrêt total du travail, le Gouvernement a pris la décision que cette grève se fasse au domicile, et qu’il est strictement interdit au médecin de l’Etat en grève, d’offrir leurs prestations aux hôpitaux et cabinets médical privés.

Les responsables de ces cabinets et hôpitaux privés veilleront à respecter ces instructions jusqu’à la fin de la grève des médecins de l’Etat, et ce dans l’intérêt de la population.

Le Gouvernement invite le Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins de sortir du silence parce que ce Conseil étant le garant du respet de l’ethique et de la déontologie des médecins.

Les autres mesures seront communiquées au fur et à mesure.

Merci.

LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT ET PORTE PAROLE DU GOUVERNEMENT

Philippe NZOBONARIBA

Le chef rebelle des tigre Tamoul tué

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lundi 18 mai 2009

L'Union Africaine en Bref

Introduction

L’avènement de l’Union africaine (UA) peut être considéré comme un événement majeur dans l’évolution institutionnelle du continent. Le 9.9.1999, les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) ont adopté une déclaration, la Déclaration de Syrte, demandant la création de l’Union africaine en vue, entre autres, d’accélérer le processus d’intégration sur le continent afin de permettre à l’Afrique de jouer le rôle qui lui revient dans l’économie mondiale, tout en déployant des efforts pour résoudre les problèmes sociaux, économiques et politiques multiformes auxquels elle est confrontée, problèmes accentués par certains effets négatifs de la mondialisation.

Les principaux objectifs de l’OUA étaient notamment d’éliminer les derniers vestiges du colonialisme et de l’apartheid; de renforcer l’unité et la solidarité des Etats africains; de coordonner et d'intensifier la coopération en faveur du développement de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats membres; et de favoriser la coopération internationale, dans le cadre des Nations Unies.

En effet, en tant qu’organisation continentale, l’OUA a fourni un forum efficace qui a permis à tous les Etats membres d’adopter des positions coordonnées sur des questions d’intérêt commun concernant l’Afrique dans les instances internationales, et de défendre efficacement les intérêts du continent.

A travers le Comité de coordination de l’OUA pour la libération de l’Afrique, le continent a parlé d’une seule voix et œuvré avec une détermination et sans faille à la réalisation d’un consensus international en faveur de la lutte de libération et du combat contre l’apartheid.

La quête d’unité

Dans leur quête pour l’unité et le développement économique et social, sous l’égide de l’OUA, les pays africains ont pris un certain nombre d’initiatives et réalisé des progrès substantiels dans de nombreux domaines, ce qui a ouvert la voie à la création de l’UA. Au nombre de ces initiatives, il convient de citer les suivantes :

Le Plan d’action de Lagos (PAL) et l’Acte final de Lagos, adoptés en 1980, qui définissent les programmes et les stratégies visant à promouvoir un développement auto-entretenu et la coopération entre les pays africains.
La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, adoptée en 1981 à Nairobi, qui a conduit à la création de la Commission des droits de l’homme et des peuples, dont le siège est à Banjul (Gambie), ainsi que la Déclaration et le Plan d’action de Grand-Baie, deux instruments adoptés par l’OUA pour promouvoir les droits de l’homme et des peuples sur le continent.
Le Programme prioritaire de redressement économique en Afrique (PPREA), adopté en 1985, qui est un programme d’urgence visant à faire face à la crise des années 80 dans le domaine du développement, à la suite de la longue période de sécheresse et de famine qui a sévi sur le contient et de l’effet paralysant de la dette extérieure africaine.
La Déclaration de l’OUA sur la situation politique et socio-économique en Afrique et les changements fondamentaux qui se produisent dans le monde, adoptée en 1990, qui souligne la détermination de l’Afrique à prendre l’initiative, à façonner son propre destin et à relever les défis de la paix, de la démocratie et de la sécurité.
La Charte africaine de la participation populaire, adoptée en 1990, qui témoigne de la détermination renouvelée de l’OUA à tout mettre en œuvre pour placer le citoyen africain au centre des processus de développement et de prise des décisions.
Le Traité instituant la Communauté économique africaine (AEC), adopté en 1991 et plus communément connu comme le Traité d’Abuja, qui vise à mettre en place l’AEC en six étapes devant aboutir à un Marché commun africain dont les piliers sont les communautés économiques régionales (CER). Le Traité est en vigueur depuis 1994.
Le Mécanisme pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, adopté en 1993, est l’expression concrète de la détermination des dirigeants africains à trouver des solutions au fléau des conflits et à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent.
Le Programme d’action du Caire, adopté en 1995, qui est un programme visant à relancer le développement politique, économique et social de l’Afrique.
La Position africaine commune sur la crise de la dette extérieure de l’Afrique, adoptée en 1997, qui est une stratégie visant à faire face à la crise de la dette extérieure du continent.
La Décision d’Alger sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement, adoptée en 1999, et la Déclaration de Lomé sur le cadre pour une réaction face aux changements anticonstitutionnels de gouvernement, adoptée en 2000.
La Déclaration solennelle sur la Conférence sur la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération en Afrique (CSSDCA), qui établit les principes fondamentaux pour promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance sur le continent .
Les réponses face aux autres défis: l’Afrique a pris un certain nombre d’initiatives collectives, sous l’égide de l’OUA, dans le domaine de la protection de l’environnement, de la lutte contre le terrorisme international, de la lutte contre la pandémie de VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, de la gestion des questions humanitaires telles que l’afflux des réfugiés et des personnes déplacées, les mines terrestres, les armes légères et de petit calibre, etc.
L’Acte constitutif de l’Union africaine, adopté en 2000 lors du Sommet de Lomé (Togo).
Le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), adopté lors du Sommet de Lusaka (Zambie), en tant que programme de l’UA.

L'avènement de l'UA

Les initiatives prises par l’OUA ont ouvert la voie à la naissance de l’UA. En juillet 1999, la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernement a décidé de tenir une session extraordinaire pour accélérer le processus d’intégration économique et politique sur le continent. Par la suite, quatre Sommets se sont tenus et ont abouti au lancement officiel de l’Union africaine :

• La session extraordinaire de la Conférence, tenue à Syrte en 1999, a décidé de créer l’Union africaine.
• Le Sommet de Lomé, tenu en 200, a adopté l’Acte constitutif de l’Union.
• Le Sommet de Lusaka, tenu en 2001, a établi le programme pour la mise en place de l’Union africaine.
• Le Sommet de Durban, tenu en 2002, a lancé l’Union africaine et a été suivi de la tenue de la session inaugurale de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union.

La vision de l'UA

L’UA est l’institution fondamentale et la principale organisation du continent dans le domaine de la promotion de l’intégration socio-économique accélérée du continent en vue du renforcement de l’Unité et de la solidarité entre les pays et les peuples africains.

L’UA est basée sur la vision partagée d’une Afrique unie et forte, et sur la nécessité de bâtir un partenariat entre les gouvernements et toutes les couches de la société civile, en particulier les femmes, les jeunes et le secteur privé, afin de renforcer la solidarité et la cohésion entre les peuples africains. Organisation à vocation continentale, l’UA œuvre fondamentalement à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité sur le continent en tant que préalables à la mise en œuvre de son programme dans le domaine du développement et de l’intégration.

Les objectifs de l'UA

Les objectifs de l’Union sont les suivants:

• Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les peuples d’Afrique;
• Défendre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de ses Etats membres;
• Accélérer l’intégration politique et socio-économique du continent;
• Promouvoir et défendre les postions africaines communes sur les questions d’intérêt pour le continent et ses peuples;
• Favoriser la coopération internationale, en tenant dûment compte de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration universelle des droits de l’homme;
• Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent;
• Promouvoir les principes et les institutions démocratiques, la participation populaire et la bonne gouvernance;
• Promouvoir et protéger les droits de l’homme et des peuples conformément à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et aux autres instruments pertinents relatifs aux droits de l’homme;
• Créer les conditions appropriées permettant au continent de jouer le rôle qui est le sien dans l’économie mondiale et dans les négociations internationales;
• Promouvoir le développement durable aux plans économique, social et culturel, ainsi que l’intégration des économies africaines;
• Promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de l’activité humaine en vue de relever le niveau de vie des peuples africains;
• Coordonner et harmoniser les politiques entre les Communautés économiques régionales existantes et futures en vue de la réalisation graduelle des objectifs de l’Union;
• Accélérer le développement du continent par la promotion de la recherche dans tous les domaines, en particulier en science et en technologie;
• Œuvrer de concert avec les partenaires internationaux compétents en vue de l’éradication des maladies évitables et de la promotion de la santé sur le continent.
Les organes de l'UA

La Conférence
La Conférence est composée des Chefs d’Etat et de gouvernement ou de leurs représentants dûment accrédités. Elle est l’organe suprême de l’Union.

Le Conseil exécutif
Le Conseil exécutif est composé des ministres ou autorités désignés par les gouvernements des Etats membres. Il est responsable devant la Conférence.

La Commission
La Commission est composée du Président, du Vice-président et de huit Commissaires, assistés des membres du personnel. Chaque Commissaire est en charge d’un portefeuille.

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS)
Par sa décision AHG/dec.160 (XXXVII), le Sommet de Lusaka, tenu en juillet 2001, a décidé de créer, au sein de l’Union africaine, le Conseil de paix et de sécurité. Le Protocole sur la création du CPS est en cours de ratification.

Le Parlement panafricain
Le Parlement panafricain est un organe qui vise à assurer la pleine participation des peuples africains à la gouvernance, au développement et à l’intégration économique du continent. Le protocole définissant la composition, les pouvoirs, les attributions et l’organisation du Parlement panafricain a été signé par les Etats membres et est en cours de ratification.

L’ECOSOCC
Le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe consultatif composé des représentants des différentes couches socio-professionnelles des Etats membres de l’Union. Les Statuts définissant les fonctions, les attributions, la composition et l’organisation de l’ECOSOCC ont été élaborés et seront soumis au Sommet de Maputo.

La Cour de justice
Il est prévu une Cour de justice de l’Union. Le Statut définissant la composition et les fonctions de ladite Cour ont été élaborés et sera soumis au Sommet de Maputo.

Les Comités Techniques Spécialisés

le Comité chargé des questions d’économie rurale et agricoles;
le Comité chargé des questions commerciales, douanières et d’immigration;
le Comité chargé de l’industrie, de la science et de la technologie, de l’énergie, des ressources naturelles et de l’environnement ;
le Comité chargé des transports, des communications et du tourisme;
le Comité chargé de la santé, du travail et des affaires sociales;
le Comité chargé de l’éducation, de la culture et des ressources humaines.

Les institutions financières

La Banque centrale africaine
Le Fonds monétaire africain
La Banque africaine d’investissement.
Les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'Acte constitutif

Depuis la Décision de Lusaka sur la transition de l’OUA à l’UA, des progrès ont été réalisés comme suit:

l’élaboration et l’adoption des instruments juridiques en vue de la mise en place et du lancement des quatre organes clés: la Conférence, le Conseil exécutif, la Commission et le Comité des représentants permanents;
l’élaboration de la structure et des conditions de service du personnel de la Commission.
L’achèvement des études et l’élaboration de l’instrument juridique approprié pour rendre l’ECOSOCC opérationnel;
L’achèvement des études sur le financement de l’Union;
L’élaboration des Statuts de la Cour de justice;
Le transfert de l’actif et du passif de l’OUA à l’UA ;
L’élaboration du Protocole sur les relations entre l’UA et les CER ;
La mise au point du Protocole relatif à la création du Parlement panafricain (en cours de ratification);
La mise au point du Protocole sur la création du Conseil de paix et de sécurité (en cours de ratification);
L’élaboration du Cadre d’orientation pour la création d’une Force africaine prépositionnée et du Comité des chefs d’état-major;
La mise au point du processus d’élection des membres de la Commission par la Conférence de l’Union à Maputo.

La Commission de l'UA

La Commission est l’un des organes clés de l’Union. Elle joue un rôle central dans la gestion quotidienne de l’Union africaine. Entre autres attributions, la Commission représente l’Union et défend ses intérêts ; élabore les projets de positions communes de l’Union ; élabore des plans stratégiques et des études, soumettre à l'examen par le Conseil exécutif ; assure l’élaboration, la promotion, la coordination et l’harmonisation des programmes et des politiques de l’Union avec ceux des CER; veille à l’intégration des femmes dans tous les programmes et activités de l’Union.

Les membres de la Commission

Les membres de la Commission sont:

Le Président
Le Vice-président
Les huit (8) Commissaires
Les membres du personnel.

Les Portefeuilles de la Commission
Les portefeuilles de la Commission sont les suivants :

1. PAIX ET SECURITE (prévention, gestion et règlement des conflits et lutte contre le terrorisme);
2. AFFAIRES POLITIQUES (droits de l’homme, démocratie, bonne gouvernance, institutions électorales, organisations de la société civile, affaires humanitaires, réfugiés, rapatriés et personnes déplacées);
3. INFRASTRUCTURES ET ENERGIE (énergie, transports, communications, infrastructures et tourisme);
4. AFFAIRES SOCIALES (santé, enfants, lutte contre la drogue, population, migration, travail et emploi, sports et culture);
5. RESSOURCES HUMAINES, SCIENCES ET TECHNOLOGIE (éducation, technologies de l’information et de la communication, jeunesse, ressources humaines, science et technologie);
6. COMMERCE ET INDUSTRIE (commerce, industrie, douanes et immigration);

7. ECONOMIE RURALE ET AGRICULTURE (économie rurale, agriculture et sécurité alimentaire, élevage, environnement, eau et ressources naturelles, désertification);
8. AFFAIRES ECONOMIQUES (intégration économique, affaires monétaires, développement du secteur privé, investissements et mobilisation de ressources).

Les dispositions intérimaires

Conformément à l’article 33 (4) de l’Acte constitutif, le Secrétaire général, les Secrétaires généraux adjoints et les fonctionnaires de l’ancien Secrétariat général de l’OUA sont désignés comme la Commission intérimaire.

A l’issue du Sommet de Durban (Afrique du Sud), une période intérimaire d’une durée d’un an a été instituée à compter du 9 juillet 2002. Au terme de cette période, la deuxième session ordinaire de la Conférence de l’Union, prévue à Maputo, élira le Président et le Vice-président de la Commission, et procédera à la nomination des Commissaires, par l’intermédiaire du Conseil exécutif.

Les théiculteurs s’organisent

Écrit par Rédaction IWACU
13-05-2009

Lors d'un vote des représentantsDes paysans de la commune Kayokwe créent une association pour sauver la culture et la vente du thé, leur seul moyen de survie.

Ils sont une quarantaine de théiculteurs réunie dans une salle de classe au chef lieu de la commune, ce 14 avril. A mains levées, ils élisent unanimement un des leurs, Nibogora Pascal, à la tête de l’association, « Turime, tworore kijambere » (Pratiquons l’agriculture et élevage moderne).

Ces théiculteurs, un échantillon de plus de 6 mille ménages bénéficiaires d’un projet de culture du thé dans cinq communes de la province Mwaro, attendent depuis plus de sept ans l’ouverture d’une usine de transformation promise par un de leurs élus, Epitace Bayaganakandi.
Ce dernier l’avait initié en 2002 au moment où l’administration locale mobilisait la population pour cultiver le thé en grande quantité. La construction de l’usine était financée par l’Union Européenne à travers son programme PREBU, (Programme de REhabilitation du BUrundi). En pleine évolution du projet, les fonds européens sont interrompus avant l’achat des machines et du matériel destiné à équiper l’usine.

Ils gardent l'espoir

Malgré tout, les théiculteurs ne se découragent pas. Ils continuent à entretenir leurs plantations dans l’espoir d’obtenir un marché d’écoulement. Pour ce, ils recourent aux services de l’Office du Thé du Burundi (OTB), une structure de l’Etat. Celle-ci, se montre moins intéressée par l’offre : « L’OTB nous a demandé de transporter nous-mêmes le thé jusqu’à ses hangars. Or, ceux-ci sont très éloignés de nos plantations », explique Pascal Nibogora.
Entre temps, le PREBU est remplacé par un autre programme, européen également: le STABEX (Système de stabilisation des exportations des produits agricoles). Les théiculteurs frappent à sa porte en vue d’acheter un camion pour le transport de leurs récoltes vers les hangars de l’OTB. Mais ils se heurtent à un refus motivé, selon Pascal Nibogora, par des raisons de procédure : « Le camion ne pouvait pas être attribué à une seule personne. Il fallait donc, qu’on soit en associations. »
D’où le regroupement des paysans de la commune Kayokwe en une association, Turime, tworore kijambere, en vue de réaliser leur projet. Un objectif qui nourri l’optimisme de Pascal Nibogora : « […] je pense que nous aurons notre camion et que l’usine sera fonctionnelle d’ici une année. » g


par Didier Bukuru
dbukuru@iwacu-burundi.org

Dernière mise à jour : ( 13-05-2009 )

Charles Onana : Les secrets de la justice internationale

Dans un livre préfacé par Pierre Péan, mais ayant suscité moins de polémique que celui de Pierre Péan, Charles Onana revient sur le génocide rwandais avec un livre défendant une thèse susceptible de faire polémique : le génocide n’aurait pas été planifié par les Hutu, et le monde entier aurait été trompé sur cette tragédie. Charles Onana a accepté de répondre à nos questions


Vous publiez un livre bouleversant sur le TPIR et la tragédie du Rwanda. Plus de dix ans après, vous révélez qu’il n’y a jamais eu de planification d’un génocide par les Hutu et que le fax du général canadien, Roméo Dallaire, sur la planification du génocide est inexistant à l’ONU. Pensez-vous que le monde entier a été trompé sur la tragédie du Rwanda ?

Oui, l’ensemble de la planète a été trompé et manipulé. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de morts au Rwanda mais je dis que ce qui s’est passé en 1994 est une guerre entre Hutu et Tutsi, que chaque groupe a tué et que chaque groupe a eu des victimes. Je publie les rapports des diplomates de l’ONU y compris les correspondances de l’ancien Secrétaire général de l’ONU Boutros Boutros Ghali qui décrivent exactement ce qui se passe sur le terrain au mois d’avril 1994. Le mensonge et la manipulation ont fait croire au monde entier que cela était un génocide planifié par les Hutu contre les Tutsi. Aujourd’hui, j’apporte la preuve, à travers le tribunal pénal international, que c’est faux et que l’on condamne plusieurs personnes à perpétuité sur la base de faux et usage de faux. En 2000 le rapport d’experts de l’OUA sur le Rwanda disait ceci :
« A notre connaissance, il n’existe aucun document, aucun procès verbal de réunion et aucune autre preuve qui mette le doigt sur un moment précis où certains individus, dans le cadre d’un plan directeur, auraient décidé d’éliminer les Tutsi ».
Aucun chercheur rigoureux et impartial ne peut examiner le dossier de la « planification du génocide » au Rwanda sans rechercher des dates précises, des témoignages précis et des preuves irréfutables. C’est ce qui a été fait par des fonctionnaires de l’ONU.
C’est en 1995 que M. Kahn, chef de la MINUAR, diligente une enquête interne et demande la vérification de tous les télégrammes, fax, et autres correspondances échangés entre Kigali et New York. Il veut savoir si le prétendu fax alarmant du général Dallaire sur la « planification d’un génocide » au Rwanda a été négligé. Il cherche surtout à savoir comment une information aussi importante qu’une « planification de génocide » a pu échapper à l’attention de tous les fonctionnaires de l’ONU. Il crée donc une commission d’enquête composée de trois officiers supérieurs. Le 9 novembre 1995, une note de l’un de ces officiers, le colonel J Fletcher, au représentant spécial du Secrétaire général, détaille tous les câbles de Dallaire à l’ONU depuis décembre 1993. Le 20 novembre 1995, M. Kahn rend à son tour son rapport, non seulement sur le fax de Dallaire mais aussi sur la planification du génocide : « il n’y a eu aucune infromation ni indication d’un génocide planifié ».
Depuis 1995, à l’ONU, tout le monde s’est assis sur ce rapport car c’est la première bombe qui explose le mensonge d’un génocide planifié contre les Tutsi en 1994. Je publie pour la première fois ce document. Ceci signifie qu’on a menti au monde entier depuis dix ans.
Pour mesurer le degré de mensonge du général Dallaire lui-même à propos de son pseudo fax alarmant sur la « planification du génocide », on peut simplement observer ce qu’il dit lorsqu’il est interrogé le 14 septembre 1994 à la télévision canadienne. A la question : « Est-ce que selon vous, il y a eu un génocide au Rwanda, c’est-à-dire l’exécution d’un plan pour éliminer l’ethnie Tutsi ? », Dallaire répond : « Je pense que le débordement qu’on a vu a été au-delà de pouvoir être conçu. Mais qu’il y avait un processus de destruction politique modérée, oui. Que après ça, il y eut un enchaînement d’hystérie et de réactions de base, des gens et aussi qui ont été enflammés par des éléments extrémistes, oui aussi. Mais jamais je pense que personne n’aurait pu planifier l’ampleur des massacres ». Sans commentaire !

Vous ne pensez pas que ce livre provoquera la polémique ?

Il provoque plutôt un malaise général. J’ai mené une enquête froide et impitoyable sur le plus grand mensonge que l’Afrique et le monde ont connu depuis la fin de seconde guerre mondiale. Le malaise vient du fait que j’aligne des faits, des documents inédits et des preuves irréfutables. Je comprends pourquoi toutes les personnes mises en cause dans mon livre sont obligées de se taire. Ils craignent tous le scandale, un scandale international.

Parmi les personnes et organismes que vous mettez en cause, il y a aussi des Français tels Jean-Pierre Chrétien, Jean-François Dupaquier et même l’Association Survie.

Vous savez, Cheikh Anta Diop disait en 1984 que, sur des sujets controversés, les Africains doivent être capables, par leurs propres investigations intellectuelles, d’accéder à la vérité. Et que les idéologues perdront leur temps parce qu’ils auront rencontré des intelligences capables de leur tenir tête sur le plan de la recherche de la vérité. Et souvenez-vous que ce Jean-Pierre Chrétien avait déclenché une campagne féroce, presque raciste à l’égard d’un disciple de Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga. Ce Jean-Pierre Chrétien a aussi déclenché contre-moi une campagne féroce au point d’interdire ma présence au festival du scoop et du journalisme d’Angers. Il a menacé le responsable de ce festival de représailles et de faire retirer le parrainage du CNRS si ma présence à ce festival était confirmée.

Mais pourquoi vous attaque-il avec tant de violence ?

Parce que ce pseudo expert de l’Afrique et du Rwanda a une piètre connaissance du dossier rwandais et ma présence dans un débat public face à lui allait prouver son incompétence et surtout sa malhonnêteté intellectuelle. Je donne des détails précis sur son travail dans mon livre et il ne peut me contredire. Pour remettre les pendules à l’heure, j’ai préféré enquêter sur ce Jean-Pierre Chrétien, sur son expertise réelle dans l’affaire du Rwanda et sur son niveau de connaissances sur l’Afrique.

Alors quelles sont vos découvertes ?

Cet homme est né le 18 septembre 1937 à Lille. Après l’obtention d’une agrégation d’histoire en 1962, Jean-Pierre Chrétien, nostalgique de l’époque coloniale, a décidé de poursuivre sa carrière en Afrique. C’est ainsi qu’il choisit de s’installer au Burundi. Pendant quatre ans (1964-1968), il enseigne l’histoire dans ce pays. En fait, l’Afrique lui sert de tremplin car il craint de finir sa vie comme professeur au lycée Fontenelle de Rouen. Pour gonfler son parcours, il devient enseignant à l’Ecole Normale Supérieure du Burundi au titre de la coopération. C’est ce qui lui permettra de revenir rapidement en France pour négocier une place d’assistant à l’université de Lille III. En trois ans seulement et avec une simple agrégation de l’enseignement secondaire, Jean-Pierre Chrétien passe, grâce à l’Afrique, de professeur de lycée à maître-assistant à l’université.
Il n’a donc sur son curriculum vitae ni DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) ni doctorat. Voilà pour son CV.
Lorsque arrive le drame du Rwanda en 1994, M. Chrétien s’auto-désigne « expert » du Rwanda. En réalité, il travaille surtout comme sous-traitant pour deux associations de « délateurs-menteurs », proches du gouvernement rwandais : les associations Ibuka et Survie. Il décide de s’attaquer à un certain nombre de personnes qu’il considère comme des responsables du génocide. En clair, Jean-Pierre Chrétien commence à fabriquer des « coupables » du génocide rwandais. Ce que veut son protecteur Paul Kagame.
Dès 1995, il jette son dévolu sur un prêtre rwandais réfugié en France, le père Wenceslas Munyeshyaka. Pour briser la vie et la carrière de ce prêtre rwandais, Jean-Pierre Chrétien appelle ses amis et ils vont manifester le dimanche devant l’église où ce prêtre dit la messe. Cette méthode va profondément choquer les fidèles présents à l’église. Mon enquête auprès de la préfecture de police de Pontoise, lieu de résidence de M. Dupaquier, m’a réservé bien des surprises. J’ai par exemple découvert l’association Mémorial international dirigée par M. et Mme Dupaquier dont Jean-Pierre Chrétien est le vice-président. Une véritable association de militants pro tutsi qui se moque éperdument des victimes françaises et du sort des veuves françaises de l’attentat du 6 avril 1994 mais qui agresse partout les Hutu innocents. Alors, le vice-président du Mémorial, Jean-Pierre Chrétien, est-il un chercheur impartial ou un militant invétéré ? Je vais vous donner d’autres précisions.
En 1998, l’ancien directeur de recherche du CNRS, Jean-Pierre Chrétien, fatigué de traquer un prêtre rwandais en France, décide d’attaquer une nouvelle victime en Suisse. Il s’agit de l’ancien ministre rwandais de la Défense, M. James Gasana.
Une enquête conduite simultanément par l’auditeur militaire en chef de l’armée suisse et par un expert indépendant, M. Wirz, professeur d’histoire africaine à l’université Humboldt de Berlin, aboutit à la conclusion sans équivoque de l’innocence de James Gasana dans le « génocide » du Rwanda. Le Conseil fédéral suisse rend définitivement son avis en déclarant que James Gasana n’a en rien participé à la marche du Rwanda vers le chaos. Dès que M. Chrétien a déclenché sa campagne contre ce Rwandais, il a perdu son travail alors qu’il avait des enfants à nourrir. Voilà le travail lamentable de ce chercheur. Il faut dire qu’il a affaibli le niveau de la recherche française sur le Rwanda avec des méthodes de ce genre.

Mais pourquoi Jean-Pierre Chrétien et ses amis mènent-ils des actions aussi brutales contre des gens qu’ils doivent, d’après vous, quelque part savoir innocents ?

Jean-Pierre Chrétien et de Jean-François Dupaquier sont avides d’argent. Ils ont gagné beaucoup d’argent en mentant à outrance et en faisant condamner des innocents au TPIR. Ce sont des colons sans scrupules. Savez-vous que Jean-Pierre Chrétien était payé 7500 dollars par mois de travail, soit 200 dollars par jour de travail d’après son contrat daté du 8 octobre 2001 et que Jean-François Dupaquier a touché 18 000 dollars du 1er juillet au 31 octobre 2001, soit 200 dollars par jour de travail. Au mois de novembre 2001, il touche 6000 dollars pour un piètre travail partisan. Certains des contrats évoqués ont transité par l’association Survie en provenance du TPIR sous le numéro de fax 43 20 55 58 de cette association. Voilà ce que les Africains de bonne foi ignorent de cette bande de menteurs et de manipulateurs.
Ils véhiculent à travers l’affaire rwandaise, le discours raciste de « la barbarie nègre» cher à certains colons. Ce sont les colons « du génocide » rwandais, qui sous le masque d’expert distille méthodiquement leur haine raciale au nez et à la barbe des Africains inconscients de ceux qu’ils font. Et l’association Survie leur sert de bunker colonial. C’est dans les bureaux de l’association Survie qu’ils vont émettre des fax de menace contre le procureur Carla del Ponte. Par exemple, le 7 mars 2000 à 12h23, Survie ouvre la ligne de fax numéro : 01 43 20 55 58 pour que de faux experts se défoulent sur Carla del Ponte.
Défendre la justice, c’est défendre la vérité en toute impartialité. Chez Survie, le travail de vérité se fait plutôt dans la sélectivité et la connivence, le parti pris et la publicité mensongère. Cette étrange association qui ne jure que par « la défense de l’Afrique », est devenu le cabinet noir de Kagame à Paris. Leur noir silence sur le massacre des Congolais par l’armée de Kagame est stupéfiant. Le noir silence de Survie est encore plus cruel lorsque le même Kagame jette arbitrairement en prison son ancien collaborateur et meilleur ami de l’association, Pasteur Bizimungu, ancien président de la République rwandaise. Le feu président de l’association Survie, François-Xavier Vershave, n’avait jamais mis les pieds en Afrique pour voir comment vivent les Africains. La seule et unique fois qu’il s’y est rendu c’était pour voir son ami dictateur Paul Kagame et recevoir des ordres pour faire la publicité des Tutsi de l’APR à Paris. De nombreux Africains ignorent le travail occulte des cette étrange association qui n’a aucun Africain dans sa direction. Dommage pour ces amis de la Françafrique qui adorent tant les Africains et sont prêts à mourir pour eux.
Ce que je dis dans mon livre c’est que Survie a joué sur l’émotion et sur la souffrance objective des Africains. Survie l’a bien exploitée en utilisant l’image des héros des indépendances africaines et de la lutte anticolonialiste. Survie a ainsi obtenu un blanc-seing des Africains. Voilà la clef de la manipulation. C’est en s’appuyant sur les grands noms de l’Afrique et sur le colonialisme français que Survie recrute les Africains à tours de bras. C’est sur cette « fraternité coloniale » que Survie fait cuire ses épinards en y mettant beaucoup de beurre.

Vous publiez aussi deux rapports de la CIA sur l’attentat.

Je publie certes les rapports de la CIA sur cette tragédie mais surtout les correspondances de la compagnie d’assurance britannique Lloyds qui a payé plus de 2 millions de dollars aux familles des victimes de l’attentat du 6 avril 1994 et l’argent a été détourné par l’actuel gouvernement rwandais. J’ai obtenu une tonne de documents de preuve sur cette affaire.

Revenons sur le problème Hutu-Tutsi. En lisant votre livre on constate que leur haine est ancienne. Pouvez-vous nous dire brièvement l’origine de leur conflit.

Peu de personnes savent que, avant 1960, il a régné pendant longtemps au Rwanda, une monarchie tutsi qui a fait des hutu les serfs des grands seigneurs tutsi. Ils les traitaient comme des esclaves qui n’avaient pas accès ni à la sphère politique, ni au pouvoir économique. Ils étaient brutalisés et soumis à des lois racistes. C’est pour mettre fin à ce système cruel de servage que les Hutu se sont organisés en 1959 avec ce que l’on appelle « la Révolution sociale » qui a mené à la fin de la monarchie et à l’avènement d’une République. Ce combat coïncidait avec la lutte pour les indépendances et les Belges qui soutenaient jusqu’alors les Tutsi et s’étaient appuyés sur leur système monarchique pour dominer le Rwanda, ont changé leur fusil d’épaule et ont décidé de soutenir les Hutu qui refusaient d’être écrasés. Les Belges ont compris que pour maintenir leur pouvoir sur le Rwanda, il leur fallait soutenir les Hutus majoritaires. Voilà l’origine de la haine Hutu-Tutsi. En 1994, les Belges savent que les Tutsi vont reprendre le pouvoir avec l’appui de l’Ouganda et des Etats-Unis et une fois de plus, ils changent de camp et soutiennent à nouveau les Tutsi. Voilà les raisons pour lesquelles tout le monde ment sur les événements qui sont survenus dans ce pays en 1994.

Vous revenez sur l’attentat du 6 avril 1994 avec d’autres révélations et témoignages. Mais pourquoi la communauté internationale se tait sur cet attentat qui a tout déclenché ?

Tout le monde est embarrassé. Deux chefs d’Etat de pays membres de l’ONU, sont abattus par un missile SAM 16 russe et personne ne dit rien. Le jour de l’attentat, la sécurité de l’aéroport de Kigali est pourtant entre les mains des casques bleus de l’ONU. Je sais aujourd’hui que le fameux général Dallaire a disparu cette nuit-là. On n’a jamais su où il était puisque ce n’est que vers minuit qu’il a appelé son chef l’ambassadeur Booh Booh pour lui dire autre chose en s’abstenant de parler de l’attentat. Imaginez-vous deux présidents occidentaux tués la même nuit dans un attentat terroriste et personne ne dit rien. Non ! Je crois que tuer deux noirs, même s’ils sont chefs d’Etat, c’est comme tuer des chiens ou des lapins. Ni l’ONU ni personne ne veut savoir la vérité sur cet attentat. Pourtant, cet attentat est la clef de la vérité. C’est le premier coup d’Etat terroriste commandité et exécuté par les Tutsi de l’APR sur ordre de Paul Kagame et supervisé par un général de l’ONU, le général Roméo Dallaire. Voilà l’angoisse de la communauté internationale.

Le Rwanda est une ancienne colonie belge mais pourquoi parle-t-on tant de la France dans les massacres du Rwanda ?

Parce ce qu’on veut étouffer la vérité. La France a soutenu les Hutu mais elle n’a rien à voir ni avec l’attentat du 6 avril 1994 ni les massacres. D’ailleurs cinq Français ont été tués dans cette tragédie et parmi les Français qui accusent leur pays, ils seraient bien inspirés de demander la vérité sur l’assassinat de leurs compatriotes au Rwanda. J’ai du mal à croire que le massacre des Rwandais intéresse plus les Français que l’assassinat de leurs compatriotes. Pourtant la Belgique est mouillée jusqu’aux os dans cette tragédie et là encore silence, noir silence. Elle aussi a eu 10 soldats tués au Rwanda. Mais là encore, pas d’enquête, silence et elle prétend cependant juger les Rwandais et plus amusant Hissène Habré. C’est le comble du théâtre et de l’humiliation des Africains. Imaginez-vous le Roi Léopold jugé au Congo ou dans un pays d’Afrique Central pour ses crimes.

Mais pourquoi les pays africains restent-ils muets dans cette affaire ?
Ils ont peur. Ils ne veulent pas se mouiller en mettant le doigt sur cette grave affaire. Mais à force de ne rien dire, à force de se coucher à plat ventre et de ne jamais s’indigner devant les manœuvres tragiques de certains occidentaux et de certains pays africains, chacun, à son tour, risque de subir un Rwanda dans son propre pays.

A lire votre livre on a l’impression que le TPIR utilise de faux documents. Vous allez jusqu’à dire qu’un deuxième document douteux attribué à Kofi Annan aurait été produit au TPIR pour soutenir l’existence d’un fax imaginaire de Dallaire daté du 11 janvier 1994.

Une chose est désormais claire, la « planification du génocide » au Rwanda est contestée par des documents officiels et confidentiels des Nations Unies. Et le TPIR, qui produit des documents suspects, a du mal à apporter la preuve de cette planification. Plusieurs avocats américains, français, canadiens et africains peuvent confirmer mes révélations.
Pour justifier son existence et sa réputation internationale, le TPIR a décidé d’utiliser tous les moyens pour maintenir et défendre la thèse d’un « génocide planifié par les Hutu ». La dernière trouvaille du TPIR dans ce domaine est un Hutu dont le nom de code est ADE. Son vrai nom de est : Michel Bagaragaza. Il a obtenu du procureur du TPIR en personne un arrangement à l’amiable pour mentir et accuser plusieurs prisonniers innocents d’avoir planifié un génocide. En 2004, les enquêteurs du TPIR l’ont rencontré pendant près de quatre mois. Soit 637 heures d’audition. Ils lui ont demandé de préparer des accusations de choc contre les hauts responsables du parti hutu, le MRND. L’objectif de son témoignage est d’aider le TPIR à prouver qu’il y a eu « planification du génocide » en 1994 par les Hutu.

Pour cela, le procureur a donc pris un certain nombre d’engagements notamment à faire assurer la sécurité de Bagaragaza ainsi que celle de sa famille, à renoncer à mener des poursuites judiciaires contre lui, à l’installer hors d’Afrique, à obtenir en sa faveur une substitution de peine, à changer son identité et sa physionomie par le biais de la chirurgie esthétique. Voilà le scandale du mensonge au ICTR.


Vous avez aussi rencontré l’ancienne procureure du TPR Carla del Ponte qui vous a fait des confidences sur le comportement de Kofi Annan à l’égard de la justice et des criminels Tutsi de l’APR.

Oui, j’ai enquêté sur les raisons de l’éviction du procureur Carla Del Ponte, une femme courageuse, connue en Suisse pour la lutte contre les trafiquants de drogue et le grand banditisme. Elle avait mis la main sur un dossier gênant appelé « rapport Gersony ». Ce rapport avait été rédigé par un expert américain mandaté par l’ONU. Une fois achevé, ce rapport a été remarquablement étouffé par le gouvernement Clinton. Dans un article paru dans la revue Africa International en octobre 2003, l’ancien ministre rwandais des Affaires étrangères de Paul Kagame, Jean-Marie Vianney Ndagijimana, raconte les coulisses de cette affaire : Soucieux d’en savoir davantage sur le rapport Gersony et sur l’étrange comportement de l’ONU et des Etats-Unis devant les crimes contre l’humanité commis en 1994 par l’APR, nous avons demandé des détails à Mme Carla del Ponte. Son témoignage est stupéfiant. Voici ce qu’elle m’a raconté :

« Ce que je peux dire est que le fameux rapport Gersony est très important. Nous l’avons retrouvé et il est aujourd’hui dans les dossiers du TPIR. Il y a tout de même une lettre de quelqu’un qui nous a fait croire que ce rapport n’avait jamais existé. Nous avions surtout retrouvé M. Gersony, l’auteur dudit rapport. Il nous avait avoué que son rapport existait bel et bien.
Un jour, nous avons reçu un document expurgé qu’on nous a présenté comme étant le rapport Gersony. Nous avons finalement interrogé M. Gersony. Il était prêt à répondre à nos questions, mais il lui fallait une autorisation de l’ONU. L’ONU lui a malgré tout refusé l’autorisation de nous parler. Nous avons tout fait pour obtenir le droit d’entendre M. Gersony. On nous a dit non. J’en ai parlé personnellement au Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan. Mais il n’y avait rien à faire. C’était non ! Voyez-vous comment le monde entier a été manipulé ?

Vous démontrer toute la campagne de corruption instaurée au TPIR, c’est effrayant ce que vous décrivez alors que des personnes sont condamnées à perpétuité pour génocide.
C’est parce que ce sont des noirs et que l’on traite les noirs comme des animaux. Aucun tribunal en occident ne peut accepter ce qu’ils font avec le TPIR. Il faut que les Noirs des Etats-Unis et tous les Américains qui sont victimes de condamnations abusives et mensongères regardent ce qui se passe à Arusha. Comment les Etats-Unis peuvent cautionner une telle tragédie humaine ?
Nous avons découvert que c’est le greffier en personne, Monsieur Adama Dieng, qui a pris l’initiative de mettre les fonds du TPIR à la disposition des pseudo témoins de l’association IBUKA, une association de menteurs et d’escrocs qui a participé à l’éviction de Carla del Ponte. Comment fonctionnait ce système ? Pour créer des liens de sympathie et d’intérêts entre le gouvernement rwandais et le TPIR, le greffe a organisé un système de rémunération en toute illégalité et en contravention avec le statut du tribunal pour amadouer de faux témoins. Initié par l’ancien greffier Agwu Okali, le programme était piloté par une Tutsi burundaise dénommée Françoise Ngendahayo, devenue plus tard ministre de la Réhabilitation au Burundi. A l’arrivée d’Adama Dieng, nouveau greffier, la pression exercée par les autorités rwandaises a permis de reprendre ce programme. Pour le superviser, le greffe a désigné un Tutsi du nom de Staton Musonera. Cette nomination non conforme aux statuts du tribunal « tribalise » le TPIR en inondant les Tutsi d’argent public. Les fonds frauduleusement utilisés sont des « Trust funds ». Ils émanent directement des pays donateurs. Ils sont mis à la disposition du TPIR et n’empruntent pas le circuit des Nations Unies où l’on vote le budget du TPIR. Cet argent échappe donc au contrôle du Conseil de sécurité et sert exclusivement à la corruption et à la subordination des témoins. L’ancien responsable des services de renseignements de Paul Kagame nous a livré son témoignage sur l’association IBUKA, représentante du business des « rescapés du génocide » au TPIR

La présidence de la EAC (East Africain Community) échappe au Burundi. Faut-il s’en réjouir ? Mise au point de Melchior Mbonimpa

Mise au point

Je viens de lire dans Burundi news et Burunditransparence des propos plutôt surprenants « l’humilation » du Président du Burundi et partant, de son pays et - c’est nous qui l’ajoutons – de son peuple - dans la Communauté Est-Africaine. Il semblerait que c’était le tour du Burundi de prendre la tête de cette communauté, mais vu que le président Nkurunziza ne maîtrise pas l’anglais et ne réussit même pas à gouverner convenablement son pays, les quatre autres chefs d’État ont décidé de prolonger le mandat du Général Kagame comme président de la communauté. On sous-entend donc que non seulement ce dernier maîtrise cette langue magique qu’est l’anglais, mais encore, il serait indiscutablement plus compétent que le Président Nkurunziza. Je suppose que la preuve dirimante de cette compétence en question résiderait dans le fait que l’ordre règnerait actuellement au Rwanda tandis que le Burundi serait livré à l’entropie, au désordre.

J’ai de moins en moins l’habitude d’intervenir dans ce genre d’agoras. Je n’appartiens à aucun des partis en compétition au Burundi, et je ne suis certainement pas un griot du régime en place. En prenant la liberté de dire mon point de vue, mon intention n’est pas de défendre le régime ou le Président de la République, mais seulement de mettre quelques points sur des « i » qui en manquent cruellement, selon moi. Je ne veux alimenter aucune polémique inutile. Je cède simplement à la tentation de sauter dans ce débat, parce que je me sens irrésistiblement provoqué. Le plus court chemin pour sortir d’une tentation, c’est parfois d’y succomber.

Selon moi, le Burundi n’est pas entré dans la Communauté Est-Africaine par erreur et « sans préparation ». À diverses occasions, j’ai défendu passionnément l’idée que l’appartenance du Burundi à l’ensemble est-africain est la chose la plus naturelle qui soit. Notre pays n’avait besoin d’aucune « préparation » pour entrer dans cette Communauté. La décision ne fut qu’une ratification d’une évidence qui crève les yeux. Le Burundi se trouve depuis toujours dans cet ensemble régional, géographiquement, économiquement, et même culturellement dans la mesure où ce pays est situé en plein milieu de la zone swahili. Par ailleurs, je crois que c’est y aller un peu trop vite en besogne que d’affirmer qu’il n’y a pas de Burundais capables de mener des négociations en anglais ou en swahili. Je ne les ai pas comptés, mais je suis sûr que si l’on prenait la peine de vérifier, on en trouverait, et à foison, notamment parmi ceux qui ont longtemps séjourné comme réfugiés en Tanzanie, au Kenya et dans beaucoup d’autres pays anglophones.

Le second point que je voudrais aborder est celui-ci : si les quatre chefs d’État ont décidé de sauter le tour du Burundi parce que le Président burundais n’est pas anglophone, ma réaction est qu’ils avouent par là leurs propres limites ! Ce serait leur incapacité de comprendre le français qui les aurait forcés à prendre cette décision. Je vis et je travaille dans un pays bilingue, le Canada. Quand je suis obligé de diriger ou de subir des réunions uniquement en anglais parce que les seuls unilingues sont les anglophones, je ne me sens pas inférieur à eux : c’est l’inverse. Et puis, comment ne pas penser à ceci : nous ne sommes plus à l’époque de l’Ancien Testament ! Donc, dans les rencontres de ce genre d’entités multinationales, la traduction simultanée devrait aider Museveni, Kagame et les deux autres à comprendre ce que Nkurunziza leur dirait en français ou en kirundi. Je suis presque certain que ce dernier comprendrait leur anglais (et le kinyarwanda de Kagame), même sans traduction. C’est donc un peu ridicule d’affirmer que de nos jours la langue, n’importe quelle langue, serait un obstacle insurmontable dans une arène internationale – surtout quand l’un des membres de ce club (le plus petit) est même capable de payer généreusement l’énorme cotisation qu’on exigeait du Burundi : un million de dollars !

Dernier point : j’ai mille raisons de préférer le désordre burundais à l’ordre rwandais. C’est faire preuve de mémoire courte que de nous donner notre voisin du nord comme modèle à suivre. Personne ne me convaincra que le Rwanda qui vient d’interdire la BBC sur son territoire est l’Eden ou l’heureuse patrie de la respiration de l’esprit. Croyez-y si vous voulez, mais n’essayez-pas de me recruter dans votre secte. Burundi News et Burunditransparence ont certainement le droit de critiquer le régime de Bujumbura. La dissidence a droit de cité parce que nous ne sommes pas en régime d’unanimité factice, entendez, en régime totalitaire. Je ne dis pas que le pouvoir actuel de Bujumbura n’a aucune tentation totalitaire, je dis seulement que depuis le recours aux urnes en 2005, cette tentation n’a pas réussi à s’imposer et à redevenir dominante, écrasante. On s’exprime plus librement au Burundi qu’au Rwanda, même si parfois, des journalistes sont jetés en prison. Jusqu’à preuve du contraire, le désordre burundais signifie paradoxalement que nous avons franchi un pas de géant. Nous avons souvent l’impression lancinante de tourner en rond et de faire du « sur-place », mais il faut rappeler que des positions ont été conquises, au prix du sang. Ne jamais abandonner ces positions, c’est un impératif catégorique : la rechute dans la dictature de caste serait une catastrophe sans nom. Mais le front humain pour obtenir plus de droits pour tous, plus de liberté et… de responsabilité pour tous, est plus nécessaire que jamais. Je voudrais qu’il n’y ait aucune méprise : mes propos ne sont pas démobilisateurs. La montée au front devra toujours rester à l’ordre du jour, car les droits acquis ne se maintiennent qu’au prix d’une lutte dure, permanente et, malheureusement, parfois sanglante.

En conclusion, je dis à Burundi news et Burunditransparence : je vous lis chaque jour avant de commencer ma journée normale de travail ! Bravo et merci de me tenir si bien informé sur mon pays d’origine, même si parfois, comme sur le sujet qui nous occupe, vous me donnez l’impression de balancer n’importe quoi « sur le net ». Sur cette histoire de la Communauté Est-africaine, vous avez bien sûr le droit de garder votre opinion, mais permettez-moi de garder la mienne, et d’affirmer sans ambages que vous ne m’impressionnez pas.

Melchior Mbonimpa

in http://www.burundibwacu.info/spip.php?article20

jeudi 14 mai 2009

Belgique: Vers une nouvelle dynamique de la Coopération universitaire et scientifique au Développement

BRUXELLES – Le Ministre de la Coopération au Développement, Charles Michel et les représentants des universités et institutions scientifiques (IMT,…) se réjouissent d’avoir conclu un accord concernant les futures lignes directrices de leurs activités au sud. Cet accord s’inscrit dans le cadre de la politique du Ministre Michel visant à l’augmentation de l’efficacité de la coopération au développement et s’aligne sur le souhait des universités et des institutions scientifiques d’améliorer l’efficience de leurs programmes. Cet accord est également l’occasion de se concentrer sur les nouvelles modalités d’aide qui trouvent leur origine, entre autres, dans la Déclaration de Paris (alignement, appropriation, harmonisation,…)

Dans le cadre de la simplification administrative et afin d’arriver à une plus grande prévisibilité de l’aide, l’introduction obligatoire par les coupoles universitaires d’un programme annuel sera remplacé par un système de financement pluriannuel qui sera basé sur un cadre stratégique qui aurait fait l’objet d’un accord préalable.
Dans cette nouvelle approche, le droit d’initiative des universités demeure inchangé et une plus grande autonomie est prévue pour l’exécution des programmes. Ceci permettra à la coopération universitaire et scientifique de répondre encore mieux aux demandes des institutions partenaires du sud, conformément à la Déclaration de Paris.
En accord avec les universités, il est prévu une approche pays, c'est-à-dire une meilleure intégration des programmes dans le contexte politique, socio-économique et culturel du pays et/ou de la région. Ainsi, la coopération scientifique et universitaire au développement se concentrera à terme sur un maximum de 15 pays. De plus, 70 % de l’aide accordée à ces pays sera à terme destinée aux pays partenaires de la coopération bilatérale directe.
Des modalités de transition seront développées avant fin 2009 afin de mettre en œuvre cette nouvelle approche.
Source : communiqué de presse Charles Michel, 14.05.09

mardi 12 mai 2009

Grève des médecins au Burundi: Serment d'hypocrites ou piège à la démocratie?

Le Burundi un des pays les plus pauvres du monde, qui, depuis des décennies a toujours compté parmi les pays sous-développés, et non démocratiques, se heurte aux réalités de la démocratie assassinée en 1993 puis resuscitée après de âpres et longues négociations couronnées par des élection de 2005 et la victoire du parti CNDD FDD.

Bon an mal an , les structures démocratiques se sont mises en place progressivement offrant un nouvel espace aux revendications sociales, à la critique des médias ainsi qu'au débat démocratique. Nul ne peut se targer de se trouver dans un pays où "tout va bien" , mais le mérite est de constater que nonobstant les élucubrations d'une jeune démocratie, des pas de tortue laissent des traces bien visibles d'un décollage vers des changements plus circonspects.

Dans le cadre de la santé le burundi a pris les devants pour s'aligner dans la perspective des objectifs du millénaire décrétant, la gratuité des soins aux enfants de 0 à 5 ans ainsi que la prise en charge des femmes enceintes. Selon des rapports de l'Unicef, des progrès considérables ont été observés en matière de santé plus spécifiquement, la réduction du taux de mortalité infantile et la mortalité maternelle à l'accouchement.

C'est sans compter avec la crise mondiale, dont les effets commencent à imprimer leur marques sur le continent africain au risque de mettre à mal les efforts déjà consentis en faveur du développement, de la paix et de la démocratie .
Nous nous trouvons aujourd'hui, selon la banque mondiale, à un tassement brutal de l'économie africaine en général et burundaise en particulier.
Les pays riches, plombés par leurs déficits, revoient à la baisse l'aide au développement, cruciale pour les pays les plus pauvres, (en ce compris le burundi, faut-il le rappeler!) ce qui a comme conséquence la diminution des revenus, les risques de perte d'emplois.
Pendant que des sacrifices sont demandés aux populations européennes riches en vue de juguler au mieux cette crise, au Burundi, l'un des pays les plus pauvres de la planète, les médecins trouvent une opportunité pour lancer et durcir leur revendications quel paradoxe?
Il est vrai qu'il existe une forte disparité de revenus entre les différentes professions au burundi, ce qui n'est pas un fait nouveau. Les médecins ne sont pas les seuls dans cette situation.
Conscients des enjeux électoraux, les médecins ont bien voulu frapper là où le bas blesse: c'est-à-dire remettre en question l'une des réalisations majeures du gouvernement actuel. Cette grève illimitée et sauvage mettrait à dos le gouvernement qui, pour des raisons électorales céderait facilement aux revendications des médecins.

Mais pourquoi le gouvernement ne se laisse-t-il pas mener sur ce terrain. Deux hypothèses pourraient bien étayer cet état de fait:

Primo, céder face aux médecins, en leur octroyant un chèque en blanc, entraînerait une réaction en cascade des autres corps de métiers qui méneraient à leur tours des grèves au finish. Le gouvernement a donc intérêt à aborder la question dans son ensemble en vue d'éviter l'effet domino qui paralyserait toute la société burundaise: personne n'en sortirait gagnant...

Secundo, les médecins ne constitueraient pas la base des corps de santé au burundi. Les infirmiers, infirmières et accoucheuses offrent des services de proximité surtout dans le monde rural désherté par un bon nombre de médecins. En effet trè peu de médecin courageux et volontaires s'engagent dans le monde rural.

Ceci renforcerait la conviction du pouvoir en place de ne pas perdre son crédit vis-à-vis de son électorat rural soit 95% de la population qui, malgrè la grève ,continue à bénéficier des soins dans les centres de santé qu'ils fréquentent!


C'est dans ce contexte où les retournements économiques en Afrique provoquent des effets très directs sur les populations vu que les besoins y sont énormes que les médecins du Burundi, faisant usage de leur droits démocratiques, sont parti en grève depuis quelques mois avec comme revendication majeure, l'augmentation des salaires. Des négociations ont été entammées avec le gouvernement, en place sans pouvoir aboutir à des accords satisfaisants pour les deux parties. Aujourd'hui, les médecins qui assuraient un service minimum, ont durcir le ton suspendant même le service minimum qu'ils assuraient.

Comme on peut très bien le constater, la crise semble être l'élément déclencheur de cette grogne des médecins. Comme pour beaucoup de pays africains, le Burundi a du mal à limiter les conséquences de cette crise. Il en est de même pour les pays développés où les conséquences sont, bien entendu, bien moins dramatiques.
La dépendance du Burundi par rapport aux aides est une structure héritée des pouvoirs qui se sont succédés. Les malaises du médecin burundais, ne sont pas le fait du pouvoir actuel, mais une situation qui se place dans le contexte historque du burundi. Ce qui laisse à croire que, in fine ,la vrai raison de cette grève des médecin aurait un mobile autre que l'unique revendication salariale, ce qui fera objet d'une autre analyse.

Les pièges de la démocratie ou sermon d'hypocrites?

Ce genre d'action aux conséquences directes sur la santé et la vie des individus pose un vrai problème de droit. Jusqu'où peut-on légitimer une action dont les conséquences portent atteinte à l'intégrité physique des individus? Le cumul de prestations publiques et privée permettent-elles aux médecin d'exercer conscientieusement leur métier. L'abandon de poste volontaire ayant entraîné la mort d'individus, ne pourrait-il pas être assimilé à un crime? Ou à défaut relever d'un cas de non assistance à personne en danger?
Faire usage de ses droits de grève est une démarche démocratique, en abuser relève d'un autre facteur qui ne cadre pas avec les principes de base de la démocratie notamment le respect de la vie humaine.
La démocratie contient en elle-même des germes de son opposé. Le cas de la grève des médecins constitue un cas d'espèce où la démocratie est bel et bien piègée.
Le sermon d'hypocrate perdrait de toute sa substance au risque d'être percu comme un sermon d'hypocrites . Ce qui n'est pas le cas pou bon nombre de médecins burundais, fort heureusement.

Eviter d'aller droit dans le mur

Le burundais a pris l'habitude de scier la branche sur laquelle il est perché. Et de ne crier au secours que dans sa chute vertigineuse vers le sol.


Visiblement, l'action des médecin a un sous entendu qui ne dit pas son nom car il ne s'inscrit pas dans la logique universelle des négociations. Le gouvernement ayant consenti à une majoration allant à plus ou moins 200 pour cent il était tout a fait logique que les syndicats des médecins fassent montre de leur bonne foi.
Quand le gouvernement propose 450.000.000 de Francs burundais en lieu et place de 150.000.000 , cela méritait que les médecins assurent ne fut-ce que le service minimum.

Il sied de proposer quels recommandations générales afin d'éviter le mur:


A l'avenir, le pouvoir devrait légiférer sur la tenue des grèves et surtout sur le service minimum à l'instar des grandes démocraties d'Europe afin d'éviter qu'il y ait mort d'hommes ou toute autre conséquences pouvant nuire aux intérêts de la société. Toutes les zones d'ombres par rapport à ces questions devrait être évacuées par la clarté et la complétude des textes de loi.


Le renforcement de la commission chargée d'analyser la question de la disparité des salaires au Burundi notamment dans ses objectifs et champ d'action afin qu'à l'issu de ses enquêtes et travaux elle puisse faire des recommandations durables d'harmonisation effective des salaires à tous les niveaux.

Blocquer les revenus élevés et augrmenter progressivement les bas revenus pour ne pas faire porter cette lourde charge sur l'exercice budgetaire d'une seule année.

Eviter le mimétisme aveugle. En effet, d'aucuns cherchent toujours à comparer la situation du Rwanda à celle du Burundi deux pays qui depuis 15 ans ont un parcours différent. Le Rwanda a bénéficié des aides bilatérales, multilatérales diverses 15 ans durant pendant que le burundi était en pleine guerre. Cela fait 15 ans que le Rwanda a eu l'opportunité de se reconstruire pendant que pour le Burundi, les travaux d'infrastructure n'ont commencés qu'en 2005.
Le rwanda est "perfusé" par la communauté internationale par des aides à fonds perdus, en signe de mea culpa suite à son inaction face au génocide. ce qui n'est pas le cas du Burundi qui doit encore montrer "carte blanche" pour des aides qui ne permettent même pas de réaliser le 1/1000 ème de son programme de développement. Le Ministre Belge de la coopération au Développement en sait quelque chose...
Rien que l'exemple de la belgique est éloquent. En effet en matière de coopération au développement, le Rwanda bénéficie du double si pas du triple du budget alloué au Burundi. Encore faut-il analyser l'orientation de ce budget. On pourrait égrenner une série d'autres partenaires tant bilatéraux que multilatéraux pour montrer que le burundi est à ce jour un parent pauvre de la coopération. Même si la tendance tend à une certaine "normalisation".
Le Burundi vient à peine d'obtenir l'annulation de ses dettes, ce qui fut fait depuis belle lurette pour le Rwanda.
Par ailleurs,faut-il que le burundi aille saper la sécurité du congo pour modifier la trajectoire des minerais congolais et trouver de quoi booster son économie?

Dans l'analyse transactionnelle, le principe de base de la négociation est de rendre les parties opposées ou en conflit dans une position gagnant-gagnant sans y laisser trop des plumes. Ce principe devrait bien guider les différentes parties dans les négociations afin que tout en visant l'intérêt général, les intérêts spécifiques soient aussi rencontrés.