jeudi 18 mars 2010

"Corruption discrète" ; le Burundi, deuxième pays le plus corrompu dans la communauté des pays de l’Afrique de l’Est

Selon la Banque Mondialemercredi 17 mars 2010, par Bosco Ngabo

La Banque mondiale a procédé ce 15 mars 2010 au lancement de son rapport sur les "Indicateurs du Développement en Afrique". L’édition 2010 de ce rapport a pour thème : "Corruption discrète".

Le Burundi avec 56,46 pour cent dans l’incidence de la corruption discrète prend la place du deuxième pays le plus corrompu de l’EAC après le Kenya. Ce dernier a enregistré 79,2 pour cent dans l’incidence de corruption ce qui en fait le pays le plus corrompu de la Communauté d’Afrique de l’Est suivi par L’ouganda qui a enregistré 51,7 pour cent et la Tanzanie 49,47 pour cent. Le Rwanda par contre est le pays le moins corrompu avec 19.96 pour cent.

RD Congo a enregistré la plus haute incidence de corruption dans la région des Grands Lacs avec 83,79 pour cent.

L’expression "Corruption discrète" est utilisée dans le rapport pour décrire plusieurs types d’abus observés auprès des prestataires de première ligne, tels que les enseignants, les mécedins, les inspecteurs et autres représentants de l’Etat, qui ne donnent pas lieu à des échanges monétaires. Il est question des agissements qui incluent aussi bien des écarts de comportement potentiellement observables comme l’absentéisme, que des comportements moins visibles tels qu’une assiduuité inférieure au niveau excompté ou le contournement délibéré des règlements à des fins personnes.

Selon les auteurs du rapport, la corruption discrète qui est profonde et très répandue en Afrique entrave le développement du Continent. Elle a des effets disproportionnés sur les pauvres, et des conséquences à long terme sur le développement de l’Afrique. Ce type de corruption conduit les populations (surtout les pauvres) à compter de moins en moins sur les systèmes de prestation de services, ce qui les rend particulièrement vulnérables car elles sont singulièrement dépendantes des services publics pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires.

Le rapport présente des données et des études sur la corruption discrète dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture. Il comporte également des indicateurs économiques, des tableaux et une analyse expliquant pourquoi la corruption discrète entrave la réalisation d’objectifs de développement à court et à long termes.

lundi 8 mars 2010

Réaction à la crise politique au Rwanda

Le nom de Nyamwasa est très important dans la géo-politique militaire de la région des Grands Lacs, mais il est très surprenant de voir combien la presse internationale a fait la sourde oreille sur la saga Nyamwasa, qui a certainement des implications sur la géopolitique de la région, continue à se préciser.

Avec deux mandats d'arrêt internationaux (France, Espagne et bien sûr, maintenant, Rwanda) en tête, on pourrait au moins s'attendre à la parution d'un paragraphe ou deux dans les organes de presse internationaux, mais il est surprenant de constater que même les médias français n'ont rien signalé d'anormal sur cette saga au 3 Mars 2010.

Il est surprenant de constater combien l'arrestation de l'épouse de l'ancien président Habyarimana obtient une couverture internationale pendant qu'à peu près, au même moment, un général plus influent n'obtient même pas une ligne.

Serait-ce le Kagame / Blair / Clinton PR réseau d'influence en action ou le monde a tout simplement perdu son intérêt dans la géo-politique de la région des Grands Lacs?

Le soi-disant "success story africain" semble se désintégrer. Deux Ambassadeurs Rwandais ont fait défection dans un délai d'une semaine. Eventuellement, cela laisse à croire qu'une troisième série d'évènements serait en cours et montre que quelque chose de très inquiétant se passe à Kigali.

Reaction to the political crisis in Rwanda

Friday, 5th March 2010

Nyamwasa's name is very prominent in the geo-military politics of the Great Lakes region, but it is very surprising how the international press has turned a deaf ear as the Nyamwasa saga, which definitely has implications for the geopolitics of the region, continues to unravel.

With two international arrest warrants (France, Spain and of course now, Rwanda) on his head, you would at least expect a paragraph or so to appear in the international media outlets, but it’s surprising that even the French media have not reported anything on this saga as of 3rd March 2010.

It is surprising how the arrest of [the late President] Habyarimana’s wife gets international coverage at around the same time a more influential general doesn’t even get a line.

Could it be the Kagame/Blair/Clinton PR machinations at work or the world has simply lost interest in the geo politics of the Great Lakes region? The so-called "African success story” seems to be disintegrating. Two [Rwandan] ambassadors defecting in a period of one week and possibly a third one fired shows some thing terribly wrong is going on in Kigali

mardi 2 mars 2010

Burundi: Début d'une mission médicale humanitaire italienne

Des chirurgiens italiens ont commencé lundi à opérer des enfants atteints d'hydrocéphalie au centre hospitalo-universitaire de Bujumbura, la capitale du Burundi.

Ces interventions chirurgicales entrent dans le cadre d'une mission humanitaire de cinq jours au Burundi.

L'équipe italienne est composée de quatre chirurgiens, des anesthésistes et des infirmiers de l'hôpital Fondatione poliambulanza.

Le ministre burundais de la Solidarité nationale, Mme Immaculée Nahayo, qui a sollicité l'aide médicale italienne, a indiqué que dans un premier temps le programme va bénéficier à 25 enfants souffrant de cette anomalie de la tête.

Elle a déclaré que le projet pourrait, à moyen terme, profiter à 150 enfants souffrant d'hydrocéphalie.

Bujumbura - Pana 02/03/2010

Burundi: Une candidature féminine à l'élection présidentielle

L'ex-première vice-présidente de la République du Burundi en charge des questions économiques et financières, Mme Alice Nzomukunda, a annoncé, lundi, sa candidature à l'élection présidentielle de juin 2010 sous les couleurs de l'Alliance démocratique pour le renouveau (ADR, parti politique de l'opposition radicale).

Cette première candidature féminine fait suite à une série d'autres déjà annoncées, cette fois, par des hommes politiques de l'opposition bien connus comme celles des ancien chefs de l'Etat, Domitien Ndayizeye et Jean-Baptiste Bagaza.

Mme Alice Nzomukunda avait démissionné du gouvernement et du parti au pouvoir de manière fracassante en 2006 pour se désolidariser, disait- elle, de la mauvaise gestion des affaires de l'Etat à l'époque des faits avant de fonder sa propre formation politique, l'Alliance démocratique pour le renouveau.

"La représentation sera d'une parité absolue de 50% pour les femmes et autant pour les hommes sur les listes des candidats de l'ADR qui voudront s'engager dans la compétition électorale à tous les niveaux du pouvoir", a-t-elle annoncé.

Cet engagement contraste avec les quotas de la Constitution en vigueur qui confère seulement 33% des responsabilités aux femmes à tous les niveaux du pouvoir.

Le parti au pouvoir n'a pas encore confirmé si le chef de l'Etat, Pierre Nkurunziza, devrait se succéder à lui-même.

Bujumbura - Pana 02/03/2010