vendredi 4 décembre 2009

Vraie/Fausse agréssion de Bertin Mampaka? Précisions de Bob Kabamba

Le 27 novembre dernier nous avons publié en flash, l'information selon laquelle Bertin Mampaka aurait été séquestré puis agressé par Bob Kabamba et trois autres personnes dont deux originaires de la RD Congo.

Le mercredi 2 décembre 2009 en soirée à la réception d'un hôtel bruxellois, nous avons pu rencontrer Bob Kabamba et Jean-Claude Mavambu. Voici leur version.

Jean-Claude Mavambu est le premier à nous rejoindre. Pour lui, les déclarations de monsieur Mampaka ne sont pas vraies. Et voici ses précisions.

1. C'est Bob qui a appelé Bertin.

" Comme je suis à Bruxelles, je vais appeler mon vieux, cela fait longtemps que nous ne nous sommes plus vus"

Bob Kabamba appelle Bertin Mampaka qui lui dit qu'il pourrait être là dans quinze minutes.

2. Du lieu. Ce n'était pas dans une cave. C'était dans une des salles du restaurant, située légèrement plus bas. Nous y allons souvent.

3. Durant un temps, nous avons bavardé cordialement jusqu'au moment où Bertin demande à Bob: "Tu m'as parlé d'une mallette d'argent..."

Sous-entendu, envoyée par Monsieur Kabila pour la campagne. Et c'était sous forme de boutade.

4. A un moment, monsieur Mampaka parlera de sa sœur morte, selon lui, victime du pouvoir de Kinshasa avec la complicité de certains membres du CDH. C'est à ce moment que Dominique Weerts répliquera: "Bertin, tu es un député belge, tu ne peux pas dire cela. Retire cela ou j'appelle Milquet." (NDLR, Présidente du CDH, parti de Bertin Mampaka)

À partir de ce moment le ton va monter.

Plus personne n'écoutait personne et des qualificatifs du genre "vendu, corrompu" ont commencé à fuser.

Je suppliais monsieur Mampaka en lui rappelant qu'il était notre aîné. Sans résultat.

à notre question de savoir s'il avait ceinturé ou non Bertin, s'il l'avait touché au corps, la réponse de Jean-Claude sera : "Non."

Jean-Claude parlera de l'arrivée de la police et de sa déposition.

Jean-Claude est employé à l'hôtel de ville de Bruxelles. Son regret est qu'il a été convoqué par le secrétaire de la commune qui l'a informé qu'il ne devait plus venir au boulot suite à son comportement vis-à-vis d'un échevin. Selon la réglementation, il n'a aucun droit de toucher au corps son supérieur.

Il doit attendre à la maison une notification. " Pourtant, si je travaille (travaillais ?) à la ville, j'y ai été engagé par mes propres efforts."


Bob Kabamba. Photo Cheik FITA

Bob Kabamba nous rejoint peu après dix-huit heures, suite à un retard de train.

Voici des extraits de sa version.

" Bertin est un ami de longue date. Il a été longtemps professeur à Mons, c'est dans ma région. On se voyait souvent. On s'appelait aussi au téléphone.

"Le fameux jour, je l'appelle à 18h23 pour qu'on se voie, profitant de mon passage à Bruxelles.

"... Ma fille est née en avril. Et si je devais fêter son anniversaire, ce serait à la maison, pas dans un restaurant à Bruxelles...

"Bertin est arrivé vers 19h20...

"Je ne buvais pas du whisky, mais de la bière. (Voir photo)

"Le couac, c'est quand nous aborderons le problème du Congo. Vous le savez, c'est un sujet qui soulève de fortes passions. Bertin parlera de sa défunte sœur...

"Et... C'était parti. Plus personne ne pouvait arrêter Bertin.

" Et la police arrivera. Ma déposition a été faite à 21h20, voici la copie.

Bertin n'a pas été séquestré, il n'a pas été agressé."

Voilà les deux sons de cloche de cette affaire qui a sérieusement desservie la communauté congolaise de Belgique.

Quelle est notre lecture de tout ceci?

1. Devons-nous rappeler que Bob Kabamba avait été n°2 sur la liste du sénat pour le compte d'écolo? Il avait eu droit à une forte médiatisation.

2. Devons-nous rappeler que Bertin Mampaka est le premier député belge d'origine congolaise?

3. Cette guéguerre entre Bob Kabamba et Bertin Mampaka profite-t-elle à la communauté congolaise de Belgique? Si elle ne nous profite pas, à qui profite-t-elle donc?

A l'un et à l'autre nous disons:

Pour l'image de notre communauté, ils devraient s'appeler au téléphone, se rencontrer autour d'un verre d'eau, se dire les quatre vérités, retirer leurs plaintes respectives et se réconcilier.

Ne peuvent-ils être capables de pareille hauteur?

Cheik FITA

Bruxelles, le 3 décembre 2009


Par Cheik FITA - Publié dans : cheikfitanews