jeudi 26 février 2009

Burundi-Belgique: Le financement des élections pour une vie démocratique plus normale

"La Belgique et les autres partenaires comptent s'engager dans le financement des élections et c'est avec plaisir que j'annonce une contribution belge de deux millions d'euros au financement de ce processus électoral", a affirmé le ministre belge de la Coopération au développement Charles Michel, lors d'une visite à Bujumbura. Selon M. Michel, le financement de ces scrutins passe par la création d'un fonds permettant de rassembler les contributions de multiples bailleurs.

"Nous sommes également en faveur de la création d'un groupe d'Amis du Processus électoral qui permettrait aux autorités burundaises, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et aux bailleurs de fonds de se concerter dans un cadre précis, tant sur les aspects techniques que sur les aspects politiques du processus électoral", a-t-il ajouté.

Le Burundi s'est doté, le 13 février dernier, d'une nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le nouvel organe électoral est appelé à préparer les secondes élections générales post-conflit de 2010.

Les précédentes élections avaient eu lieu en août 2005 et avaient consacré la victoire écrasante du Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défenses de la démocratie (CNDD-FDD, ex- principale rébellion actuellement au pouvoir). C’est avec satisfaction que la mise sur pied de cette Ceni avait été accueillie par l’Union Européenne

La grande particularité des échéances électorales de 2010 est qu'elles doivent mettre fin à une longue période de transition marquée par des arrangements énumérés par l'accord d'Arusha, notamment en ce qui concerne le partage du pouvoir sur base de quota politico- ethniques, pour renouer enfin avec le suffrage universel direct et une vie démocratique plus normale.