samedi 14 février 2009

Le CDH plaide la relance par le non-marchand

La crise mondiale qui touche la Belgique doit constituer « une opportunité pour transformer notre économie », a indiqué la présidente du CDH, Joëlle Milquet, en marge d’un congrès à Namur. Les centristes en appellent à un plan massif pour le développement des services et de l’emploi dans le secteur non-marchand.
Belga
Les gouvernements ont réagi à la crise en préparant un plan de relance de l’économie. Certains se demandent aujourd’hui s’il ne faudra pas un deuxième plan. Une des vertus de la relance est aussi de doper les secteurs. À cet égard, il importe « de faire basculer encore plus notre économie », a insisté la présidente du CDH. Il faut orienter au maximum les mesures sur « les secteurs verts et de développement durable, mais aussi sur les secteurs des services ».

En conclusion d’un congrès du CDH, à Namur, consacré, en ce jour de Saint-Valentin, aux « Histoires de coeur », Joëlle Milquet a lancé un appel à « un plan massif de développement des services et de l’emploi dans le secteur non-marchand ». Estimant à 10 % le taux d’emploi dans le secteur non-marchand privé, la présidence du CDH a estimé que l’investissement dans le secteur permettrait de résorber « au moins 50 % » des pertes d’emploi annoncées en raison de la crise.

Le CDH propose de revoir les droits de tirage au fédéral pour le financement de l’emploi dans le non-marchand, doper l’emploi dans l’enseignement via un Maribel scolaire, continuer à développer les titres-services, engager dans le non-marchand les victimes de restructurations dont le know-how pourrait servir l’intérêt de jeunes demandeurs d’emploi peu qualifiés, etc.

Les démocrates-humanistes proposent que le fédéral examine avec les Régions et Communautés quels sont les besoins, en matière d’emploi, concernant l’aide aux familles (monoparentales), les services aux aînés, aux migrants, aux personnes en mal-être psychologique.

L’emploi est une des thématiques en discussion au sein du Dialogue des Communautés, le ministre-président flamand Kris Peeters, souhaitant que sa régionalisation fasse l’objet d’un des accords partiels qu’il revendique avant les élections régionales. « On parle d’activation – il est question des moyens du fédéral sur l’activation –, d’accompagnement, de groupes-cibles, de droits de tirage à l’égard duquel il faut chercher de nouveaux critères pour le financement du non-marchand. On verra bien s’il y aura des accords partiels », a indiqué Joëlle Milquet.

Rédaction en ligne(belga)