vendredi 27 mars 2009

Burundi : Note consultative conjointe, au rapport d'avancement annuel sur l'application du document de stratégie pour la réduction de la pauvreté

Source: International Monetary Fund (IMF)

Date: 10 Mar 2009

Rapport des services du FMI sur les économies nationales 09/91

I. INTRODUCTION

1. Le gouvernement du Burundi a approuvé son premier document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) en septembre 2006. Ce document a été examiné par les Conseils d'administration de la Banque mondiale et du FMI en mars 2007. Préparé avec la participation de toutes les parties concernées, le DSRP énonce quatre priorités : i) renforcer la gouvernance et la sécurité ; ii) promouvoir une croissance équitable et durable ; iii) mettre en valeur le capital humain en améliorant les services sociaux ; et iv) combattre le VIH/sida. Le premier rapport d'étape annuel, dont l'élaboration a fait l'objet d'une participation tout aussi importante que pour le DSRP de 2006, a été reçu par le FMI et la Banque le 6 novembre 2008.

2. L'évaluation des résultats économiques du Burundi dans le rapport correspond pour l'essentiel aux évaluations récentes des services. La lenteur observée dans la mise en oeuvre des réformes structurelles, la forte baisse de la production de café et la situation instable en matière de sécurité sont largement responsables de la croissance économique inférieure aux prévisions, surtout en 2007. Les mauvaises conditions météorologiques et le renchérissement du pétrole et des denrées alimentaires à l'échelle mondiale sont les principaux facteurs qui sous-tendent l'augmentation plus rapide que prévu des prix intérieurs à la consommation.

3. Les dépenses publiques sont en hausse depuis quelques années, reflétant la hausse des dépenses d'éducation et des autres dépenses sociales, ainsi que la croissance rapide de la masse salariale. La part des dépenses de lutte contre la pauvreté s'est accrue en 2007 grâce à la mise à disposition des ressources PPTE et à l'accroissement des recettes publiques. De plus, le gouvernement a révisé sa classification des dépenses anti-pauvreté afin de mieux suivre l'incidence des dépenses publiques programmées et effectives sur la pauvreté. Une forte hausse des taux de scolarisation au primaire et d'utilisation des services de santé a été possible grâce à l'augmentation des ressources allouées à ces secteurs et à la décision de l'État d'assurer la gratuité de l'enseignement primaire et des soins de santé pour les accouchements et pour les enfants de moins de cinq ans. L'accroissement de la masse salariale tient dans une large mesure à l'expansion des secteurs sociaux pour atteindre ces objectifs et aux effets de l'insécurité, qui a retardé le processus de démobilisation et la compression connexe de la masse salariale des administrations publiques.

4. Le rapport n'examine pas en détail les raisons du progrès plus lent que prévu des réformes structurelles, en particulier dans la filière café. Le vieillissement des plantations et le manque d'investissements dans les infrastructures et les unités de traitement sont les causes principales du récent déclin et des fortes fluctuations conjoncturelles de la production caféière, mais la lenteur dans la mise en place d'une stratégie efficace de restructuration explique aussi largement les contre-performances de ce secteur. Le gouvernement a désormais adopté un plan d'action global pour la réforme de la filière.

5. Les paragraphes suivants examinent de façon plus détaillée les résultats macroéconomiques du pays et les progrès réalisés en vue d'atteindre les principaux objectifs du DSRP.

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