lundi 8 juin 2009

Le HCR préoccupé par le retour forcé de réfugiés burundais depuis le Rwanda

Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé sa préoccupation mercredi au sujet du retour forcé vers le Burundi d'un groupe important de réfugiés burundais depuis le camp de Kigeme au Rwanda.

Dans un communiqué, le HCR "reconnaît les développements positifs" au Burundi et le fait que la majorité des réfugiés burundais "n'ont plus aucun motif d'inquiétude" pouvant les empêcher de rentrer dans leur pays d'origine.

Selon le HCR, en avril, le Rwanda, le Burundi et le HCR ont décidé conjointement de relancer des campagnes de sensibilisation et d'informer les quelque 2.000 réfugiés burundais restant dans le camp de Kigeme sur la possibilité de bénéficier d'une assistance pour le rapatriement. Depuis le 18 mai, plus de 1.500 d'entre eux ont choisi de rentrer au Burundi.

Le HCR s'est déclaré "contrarié" par le fait que, contrairement à l'accord approuvé lors de la récente réunion de la Commission tripartite, les réfugiés du camp de Kigeme n'ont pas pu choisir d'autre solution que celle de devoir rentrer chez eux immédiatement.

Toujours selon le HCR, un grand nombre de ces personnes, forcées de rentrer, avaient l'intention de le faire de manière librement consentie, et désiraient davantage de temps pour se préparer à ce voyage.

Le rapatriement des réfugiés ne devrait jamais être involontaire et l'utilisation de la force et de la violence pour contraindre au retour n'est pas acceptable, a indiqué le HCR.

Xinhua