jeudi 6 août 2009

Belgique/RDC: "Stop aux polémiques stériles"

Martin Buxant

Mis en ligne le 06/08/2009

"La RDC est une de nos priorités", dit le ministre des Affaires étrangères.
Le nouveau ministre des Affaires étrangères, le CD&V Yves Leterme, évoque l’avenir des relations bilatérales entre la Belgique et la République démocratique du Congo.

Diriez-vous que les deux pays ont à présent repris des relations diplomatiques "normales" ?

J’ai reçu tout récemment l’ambassadeur du Congo en Belgique, ici même à Bruxelles, ce qui a évidemment été très apprécié notamment par nos partenaires congolais. A vrai dire, j’ai repris la situation là où nous l’avions laissée, il y a quelques mois, c’est-à-dire que l’amélioration de la qualité de nos relations était déjà en cours. Je peux vous dire que les relations entre les deux pays sont aujourd’hui très bonnes - en témoigne notamment la réouverture du Consulat belge à Lubumbashi. Par ailleurs, je vais prochainement croiser les responsables congolais à New York et je compte bien avoir avec eux d’autres entretiens importants.

La RDC sera donc une priorité d'Yves Leterme comme ministre des Affaires étrangères ?

C’est évidemment une des grandes priorités de la Belgique comme l’est, par exemple, la présidence de l’Union européenne qui arrive à grands pas.

Mais comptez-vous adopter un autre ton que celui de votre prédécesseur, Karel De Gucht, à l'égard des responsables congolais ?

Honnêtement, je ne pense pas qu’il soit très utile de relancer des polémiques stériles sur le ton des messages aux Congolais ou sur le style que l’on adopte. Moi, je pense qu’il y aura d’abord et avant tout une grande continuité sur le fond du message qu’on adresse aux responsables congolais. En clair, il faut avancer, la République démocratique du Congo doit avancer. Et elle doit le faire en partenariat avec la Belgique. Nous travaillons main dans la main avec le ministre de la Coopération au développement Charles Michel pour lequel le Congo est aussi une grande priorité.

Envisagez-vous de vous rendre en voyage officiel en République démocratique du Congo ?

On va bien voir ce qu’il est possible de réaliser, mais rien n’est encore réellement arrêté pour l’instant. Il faut d’abord déterminer quel agenda et quelles priorités exactes on veut donner de part et d’autre à un tel déplacement.