in www.henrifarcy.org
Simba Lianabo Pierre (Montréal, CANADA) écrit le 14.1.2009 :
J'ai connu le Père Henry Farcy en 1972 à Bukavu quand j'ai quitté mon pays le Burundi en fuyant le génocide contre les Hutus organisé et éxécuté par le régime tutsi du Président Michel Micombero.
Ce génocide a bel et bien eu lieu, même si la comunauté internationale ne l'a pas encore reconnu.
Au Burundi j'étais en première année de candidature en agronomie à l'Université oficielle de Bujumbura (RUMURI) où plus de quatre vingts quinze pour cent des étudiants Hutus venaient d'être sauvagement éxécutés.
Le Père Farcy est pour moi et pour beaucoup d'autres plus qu'un père, il est également mon héros.
Il nous a tous bien acueillis,nourris, vêtus, logés et pourvus à l'entièreté de notre éducation scolaire.
Certains d'entre nous sont devenus des Présidents de la République,des ministres,des médecins,chercheurs,avocats, éparpillés au Burundi et dans tous les coins du monde.
Il a fait tout cela malgré les ménaces réelles du gouvernement génocidaire de Micombero qui a tout fait pour l'expulser de Bukavu en usant de son influance sur les autorités nationales et provinciales congolaises.
Il était devenu l'énemi numéro un de Bujumbura tout simplement parce qu'il avait eu l'amour et la compassion de recevoir dans ses bras de pauvres jeunes réfugiés fuyant la mort.
J'ai étroitement travaillé avec lui comme responsable du petit camp des réfugiés appelé Maison communale de Bukavu à la toute première heure de notre arrivée à Bukavu.J'en garde un très bon souvenir de service,de joie et de bonheur.
Nous passions également laplupart de nos vacances à Bukavu au centre xavéri Bandari en provenance des différents campus du Congo, Kisangani,Kinshasa, Lubumbashi tout simplement parceque c'était là où se trouvait notre nouvelle famille,notre père, le Père Henri Farcy.Je suis sûr qu'il est maintenant assis à côté du Seigneur et qu'il prie et veille sur nous.
Je partage entièrement l'avis des compatriotes d'Europe qui ont émis l'idée qu'une avenue de Bujumbura soit baptisée à son nom.Je propose même que ça soit l'avenue principale qui traverse ma citée de Kamenge.
Que Dieu ait son âme et que nous soyons à la hauteur des sacrifices qu'il a consenti pour nous.
Simba Lianabo Pierre , chercheur, consultant inernational.
