Source: United Nations Integrated Office in Burundi (BINUB)
Date: 18 Mar 2009
La zone de rassemblement de Rubira située en commune Gihanga, province Bubanza (nord-ouest du Burundi) abritait mardi 3.474 individus présentés comme des combattants du mouvement Forces nationales de libération (FNL) d'Agathon Rwasa, a révélé M. Herman Tuyaga, représentant du chef de l'Etat à la Commission nationale pour le désarmement, la démobilisation, la réintégration et la réinsertion (CNDDRR) des combattants. M. Tuyaga a précisé que mardi en fin de matinée tous les 3.474 individus présentés par le mouvement FNL comme étant ses combattants, avaient été désarmés et les équipes mixtes de liaison étaient à pied d'œuvre pour le comptage, l'identification des armes et l'enregistrement des armes présentées par les combattants. Il a déclaré que la remise des armes par ces gens est une étape importante du processus Désarmement, Démobilisation, Réintégration (DDR). Par la suite, a-t-il renchéri, ces individus vont subir l'opération de vérification pour déterminer « qui est combattant et qui ne l'est pas », c'est-à-dire indiquer en réalité ceux qui satisfont aux critères relatifs au statut de combattant. Il a souligné que ces critères vérifiés sous la supervision des professionnels dans la carrière des armes sont destinés à confirmer ou infirmer si l'individu présenté est un combattant maîtrisant les techniques de combat. M. Tuyaga a indiqué que tous ces gens se trouvant à Rubira vont subir l'opération d'enregistrement matérialisé par une identification à travers une prise de photo de chacun et le relevé de ses empreintes digitales en vue d'éviter des manœuvres de tricheries à l'étape de vérification. L'enregistrement de l'identité de chaque personne pourra aider à déterminer « celle qui a été vérifiée et qui ne l'a pas été, d'où l'individu qui reviendrait se faire identifier pour la deuxième fois sera immédiatement détecté.
Le représentant du chef de l'Etat dans le processus DDR a affirmé que, au cas où des combattants des FNL déjà démobilisés dans l'ancien programme et qui feraient partie du contingent venu de Rubira, ils seront détectés lors de cette phase cruciale d'enregistrement et ne seront par conséquent éligibles au statut de combattants. « Nous disposons d'une banque de données renfermant des photos et empreintes digitales des combattants déjà démobilisés, d'où lorsqu'un combattant se présente devant l'équipe d'enregistrement, la première des choses à détecter est de vérifier s'il n'a jamais été démobilisé au Burundi », a souligné M. Tuyaga. Il a indiqué également que l'identification des armes ayant suivi la première phase de désarmement des combattants, sera très déterminante dans la détermination des « combattants intégrables » dans les corps de défense et de sécurité. Selon les accords entre le gouvernement et le mouvement FNL, a-t-il dit, les armes vont déterminer la fourchette des combattants intégrables dans la Force de défense nationale (FDN) ou au sein de la Police nationale du Burundi (PNB). Interrogé sur le nombre d'armes remises par les combattants des FNL, M. Tuyaga a affirmé qu'il n'est pas encore été informé ni sur le nombre d'armes déjà remises ni sur la nature d'armes déjà rassemblées mais que de telles informations seront divulguées dans les semaines à venir lorsque le processus DDR aura déjà marqué des pas très significatifs. Il a ajouté que par rapport au chiffre de 21.000 combattants présentés par le mouvement FNL, il faut attendre la clôture du rassemblement des combattants pour savoir en définitive combien d'armes dispose réellement le mouvement FNL.