Face aux critiques, le comité Nobel norvégien, au lendemain de son inattendu prix de la Paix à Barack Obama, a défendu son choix samedi, en estimant que le risque aurait été de récompenser l'action du président américain trop tard.
Si félicitations et encouragements ont afflué après l'attribution surprise du prix, beaucoup ont émis des réserves, et trois précédents lauréats, dont Lech Walesa, l'ont ouvertement désapprouvé, le jugeant décerné pour trop peu et surtout trop tôt, moins de neuf mois après le début de la présidence Obama.
"Il aurait pu aussi l'avoir trop tard", a répliqué samedi le président du comité Nobel, l'ex-Premier ministre travailliste norvégien Thorbjoern Jagland, lors d'un point de presse au centre Nobel de la Paix à Oslo.
"Est ce que quelqu'un peut me dire qui a fait plus que lui cette année ? ", a-t-il demandé. "Il est difficile de désigner un vainqueur du prix de la paix qui soit plus proche du testament d'Alfred Nobel qu'Obama", a-t-il dit à des journalistes.
"Nous attrapons l'air du temps, la nécessité de l'époque", s'est-il encore défendu.
Vendredi, M. Jagland et les quatre autres membres du comité avaient fait sensation en attribuant le prix Nobel au premier Noir élu à la Maison Blanche "pour ses efforts extraordinaires en vue de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples". (belga)